Histoires de sapins
Le moins que l'on puisse dire c'est que je ne suis pas en avance !
Samedi matin, après ma déconvenue de la semaine pour le sapin suédois, je suis partie à la jardinerie.
Quitte à laisser quelques billets j'ai opté pour un sapin à replanter.
J'avais déjà choisi cette option pour le premier sapin de ma nouvelle vie de maman solo en 1999. Un petit Nordmann. J'y voyais un symbole ! Il est resté en pot deux ans en retournant dehors une fois déshabillé de ses parures de fête. Il attendait son heure.
Lorsque ma petite maison fut achevée pour le Noël 2001 je l'ai planté à l'angle nord-est qui correspond au chemin d'accès. Il a végété quelques temps, ses pousses d'un beau vert clair ne faisant que 2 à 3 cm. Sa flèche s'est divisée en trois pour s'accorder au chiffre de la famille mais lui donnait une allure un peu désordonnée (qui s'accorde aussi à ma petite famille).
Mais depuis 3 ans il a accéléré la cadence : les prolongements sont de plus de 20 cm et je commence à regretter de l'avoir planté si près de la maison ; je voulais qu'il protège la terrasse d'un petit courant d'air venant du Nord ! Sa flèche a retrouvé toute son élégance et sa volonté (là je ne le sens pas en harmonie avec la chef de tribu !).
Voici le petit nouveau...
qui espère devenir aussi grand que son aîné !
L'ancêtre a eu droit à quelques décorations mais le petit attend toujours son heure...
Pour le moment il reste au frais planté dans un pot (j'ai pris l'onglée en le calant ce WE) . Vu qu'il n'y a personne à la maison de la journée et qu'à mon retour le soir j'ai comme un coup de flemme-blues, on verra la décoration jeudi soir au plus tard pour que les filles le découvrent le 25. Nous en profiterons à trois 3 jours et il retournera à sa solitude avec un moment de vie le soir, si je pense à l'allumer (il faut que je retrouve ce fichu programmateur !).
Très vite il lui faudra retrouver l'air libre si je veux avoir quelques chances de le voir grandir dans le jardin.
A raison d'un sapin planté tous les 10 ans je ne suis pas près d'avoir une forêt d'autant plus que mon demi-siècle est proche et qu'il me reste moins à vivre que je n'ai vécu. Ma petite maison n'ayant rien d'une demeure de famille que les générations futures embelliront, je doute de la poursuite de ce reboisement du jardin.
Si j'avais su, j'aurais planté méthodiquement un sapin chaque année et je pourrais contempler le chemin parcouru (et le nombre de coups de pioche) dans un semblant de forêt canadienne...
Ah les "si j'avais su..."
Que les lumières brillent pour un merveilleux Noël.
Joyeux Noël