Pas le country décoratif, douillet avec ses plaids aux couleurs d'automne, ses poupées chiffon et ses dessins naifs.
Non le country version cow-boy avec la musique teintée de rock et les voix rocailleuses.
Cela fait plusieurs années que j'ai envie de voir de près le festival de Country de Mirande à une centaine de kilomètres de la maison. Mais souvent à la mi-juillet je suis absente ou avec les filles (pas emballées) et j'hésite tellement que les 4 jours du festival passent sans moi.
Et puis aller déambuler seule au milieu de la foule pour écouter des groupes que je ne connais pas pour une musique country qui n'est pas forcément celle que j'aime (pour le peu que je connais !).
Bref j'ai tergiversé toute la journée du samedi en me disant que j'avais plein d'autres choses à faire que d'aller trainer mes jeans dans le Gers.
J'avais déjà éliminé le 14 juillet car j'ai préféré bouquiner dans le hamac. Ah ! un bon roman à suspens, bien au chaud sous le plaid (faisait frisquet à l'ombre du chêne) que l'on peut lire jusqu'au bout sans se soucier d'autre chose que d'un verre de Coca ou d'un petit cookie à grignotter (surtout lorsqu'ils sont préparés par mon Ado Préférée avant qu'elle ne parte !). Et le soir j'ai pu surveiller trois feux d'artifice toulousains depuis la terrasse... Une journée de fainéante : pas de jogging, pas de piscine, pas de jardinage, pas de bricolage : nada !
Vendredi, après un petit footing (pour les cookies !) je me suis attaquée à mon jardin sauvage qui avait bien besoin qu'une petite grosse coupe. Trois heures de maniement de rotofil sous le cagnard cela prédispose à un après-midi transat... à l'ombre. J'ai repris les petites croix. Oh un sampler aux bleuets à la traîne !!
Un petit tour à la piscine découverte après un passage à la médiathèque pour faire le plein de bouquins spécial hamac et fin de cette journée de RTT.
Et nous voici à cette grande journée d'interrogation du samedi. Levée un peu tard je suis passée devant mes running sans les regarder. Le rotofil avait été de trop la veille !!!
Ma pensée du moment : j'y vais, j'y vais pas. Ridicule de se prendre la tête pour ça mais n'étant pas une fana des grands rassemblements et ne sachant pas trop comment se déroulait ce festival, je me demandais si c'était bien la peine d'aller perdre mon temps là-bas. Je n'avais qu'à glisser un CD dans le lecteur...
J'ai fait quelques courses et je suis allée à la piscine en espérant que mes longueurs me feraient prendre une décision.
J'ai encore hésité et à 16 heures j'ai mis la tenue adéquate : jeans et bottes pour affronter la country gersoise.
Après avoir garé mon chariot ma Kangoo, j'ai rejoint le coeur de la ville de Mirande à pied. Au fur et à mesure, le bruit des motos était de plus en plus fort. C'est l'occasion d'un rassemblement de bikers avec la panoplie qui va avec : cuir, lunettes noires et bisceps tatoués. Petit avant-gout country sur la place du village.
J'ai suivi le mouvement pour rejoindre le stade où se passe le festival. Un grand terrain avec une scène et deux écrans géants, des tentes tout autour pour les restos et les boutiques, une grange avec une piste de danse et des gradins et une grande tente pour une seconde piste.
Du monde mais pas trop, mais des chapeaux de cow-boy sur presque toutes les têtes. Et quelles têtes ! J'imaginais être un peu "âgée" pour ce rassemblement mais j'étais "jeune" par rapport à la moyenne. D'ailleurs sur l'herbe devant la scène, l'élément important était ce petit siège pliant de "A fond la forme" avec le trou pour la bière ; les jeunes, comme moi, posaient leurs fesses sur l'herbe !
Arrivée vers 18 h j'ai fait plusieurs tours de pelouse, m'arrêtant au bord des pistes de danse pour regarder les danseurs de square dance ou danse en ligne. Et là on comprend la moyenne d'âge élevée. Ils dansent tous, les hommes comme les femmes. Quelques jeunes mais très peu et ils sont parmis les moins bons danseurs. L'évolution du bal musette. Il ne reste plus qu'à me mettre à la danse en ligne pour rencontrer mon cow-boy... C'est d'ailleurs beaucoup plus varié comme danse que je ne l'imaginais. Bon les pas sont répétitifs c'est le principe, mais j'ai trouvé ça amusant. C'est surtout ce côté "danser tous ensemble" qui a marqué la farouche individualiste que je suis. Mais je n'ai fait que décortiquer les pas sans essayer. J'avais déjà réussi à me traîner jusque là je n'allais pas en plus me ridiculiser sur la piste. De plus c'étaient presque uniquement les danseurs des clubs du coin qui martelaient la piste.
Dans les boutiques j'ai laissé de côté les colifichets. Je portais déjà (c'était l'occasion) mes bijoux indiens (qui n'ont pas été volés là). J'ai cherché des santiags. C'est une des raisons qui me poussait à venir. J'en ai vu deux paires magnifiques et originales juste ce qu'il faut mais pratiquement au prix d'un Kitchen Aid dont je rêve depuis un moment alors... je me suis contentée de passer et repasser. Si un jour je me mets à la danse en ligne et que je trouve le cow-boy qui voudra me les offrir...
Pour déambuler sur l'herbe sèche l'élément indispensable était le chapeau. Il faut avouer que pour la plupart cela donne une belle allure à des hommes et des femmes ordinaires. Il y en a qui joue la panoplie complète. Les bottes, le jeans ou la jupe en jean, le gilet en peau avec franges et le chapeau avec perles ou plumes en déco. On est très loin du Liberty, des Bensimon et du lin tendance !!!
Mais je n'ai pas craqué pour un chapeau.
Je ne suis pas allée dans le champ voisin pour voir les bikers et les trucs mais j'ai vu l'envol des mongolfières. Cela doit être sympa de là-haut !
Côté concerts, car la musique est tout de même l'élément principal de ce festival il n'y a pas que de la Country ; cela dévie sur le rock. Je n'ai pas vraiment retenu les noms des trois groupes de country, ni de celui de rock qui a précédé une des têtes d'affiche du festival : Michael Jones.
J'ai reconnu quelques airs par-ci par-là et c'était plutôt sympa.
Cela faisait des années que je n'avais pas assisté à un concert. Mon dernier doit être Marciac en 2006 sous chapiteau avec siège (et accompagnée !). Alors un concert en plein air, pfiuu !!!
Et j'ai regagné mon lit à 3 h du matin !!! Eh oui un concert cela fini tard plus le temps du retour... Evidemment il y avait des messages sur mon portable et sur le répondeur de la maison. Mes filles se demandaient où j'étais passée ???
Alors verdict ai-je eu raison ? Oui c'était sympa et maintenant je sais ce que c'est mais toute seule alors que tout le monde vient en bande ou en couple c'est un peu... barbant ! Quand on est comme moi d'un naturel SI PEU communicatif, on ne peut dire à personne : Oh ! tu as vu le Stetson, Whaou le superbe gilet, oh j'adore ces bottes... Reste la musique, les lumières, la basses qui résonnent et le corps qui bat la mesure.
Juste pour une idée,
mon APN est trop "dépassé" pour ce genre de photo.
Aujourd'hui il pleut donc... ouvrages de dames ! Mais lequel ???