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19 mars 2013

Le semi-marathon que je n'ai pas couru !

Dimanche 10 mars j'aurais dû prendre le départ de mon premier semi-marathon. Oh je n'espérais pas faire un temps canon mais le finir debout et avec le sourire en moins de 2h30 m'aurait déjà satisfaite. Seulement je n'ai pas pris le départ...

Revenons quelques jours en arrière (vu ma désertion du blog je ne vais pas vous raconter ces dernières semaines !).

Je suis en vacances pour une semaine. Mes filles reviennent d'une semaine de ski avec leur Papa et les deux sont avec moi en début de semaine. Il ne restera que la petite pour finir la semaine.
Un vent très violent nous cantonne lundi et mardi à la maison où nous prenons le temps... de ne pas faire grand chose mais nous le faisons avec application !
Le mercredi, mon Petit Bout et moi avions prévu une journée ski mais il pleut et c'est reporté au lendemain.
En effet le jeudi par un beau soleil nous prenons la direction des Pyrénées, guidé par TOM-TOM qui a un problème avec les stations de ski ; il ne reconnaitra que le village du même nom donc nous nous passerons de ses services pour grimper.
Pas de ski pour moi depuis 2 ans et première sortie de la saison. Je pense être en bonne condition physique mais je ne veux pas me blesser car j'ai décidé de tenter un semi-marathon le dimanche suivant.
Un plan d'entrainement de 5 semaines que j'ai bien suivi malgré le temps contrariant sans me mettre dans le rouge pour viser entre 2h15 et 2h30.
Avec mon Petit Bout nous dévalons les pistes rouges et tout va bien. Si mes chaussures et skis sont récents j'ai conservé mes vieux batons (non pas ceux avec la rondelle en cuir tout de même !) mais ils ont bien 25 ans ; ils ont vieilli plus vite que moi car ils se décomposent au fil des virages !!! Je n'ai plus que deux tiges en métail au bout des bras ! Ce détail technique n'arrivera cependant pas à entâcher mon style wink

Pause à la voiture pour reprendre des forces en début d'après-midi. Nous apprécions l'aspect pratique de la Kangoo pour casse-crouter. Le vent s'est levé même si le soleil est toujours présent et nous repartons pour quelques descentes. Super deux pistes noires sont ouvertes ! Il n'y a personne et nous pouvons choisir nos tas de neige pour tourner. L'enfoncement des bâtons sans rondelle me pousse à bien plier les genoux ! Une dernière montée sur le télésiège qui ferme derrière nous car trop de vent. Nous rejoignons le télésiège qui fait la liaison avec l'autre versant. Il est arrêté et attend une acalmie entre les bourrasques pour avancer de quelques mètres.
Nous patientons dans le sas de départ. Je suis sur le bord d'un 4 places et pour me stopper dans la légère pente et ne pas heurter le petit portillon je plante le bâton qui s'enfonce, s'enfonce et tout mon corps suit le mouvement. Le problème c'est qu'à ma droite se trouve un trou d'un mètre bien déneigé pour accéder à une dalle en béton. Je vais attérir sur le dos après une lente chute où je n'ai rien pu accrocher.
Le choc me coupe la respiration. Le machiniste accouru me demande si ça va et j'hexale un "oui" en fin de souffle. Une personne détache mon ski gauche, une main se tend, le machiniste m'attrappe sous les aisselles. J'ai une pensée honteuse pour mes kilos superflus et me revoilà à la verticale. Je cherche toujours à respirer en ayant l'impression d'utiliser 10% de mes poumons. J'ai mal comme lorsque l'on s'est cogné mais c'est supportable, mon soucis étant de respirer. Je frotte un peu à travers l'anorack. Ma fille me demande si ça va et je lui réponds qu'il faut que je pense à changer les rondelles des bâtons. Je m'accroche à une pancarte et rechausse ; nous attendons toujours que le télésiège reparte. Enfin un nouveau siège s'avance. Je m'assied et continue à me focaliser sur ma respiration. Je n'ai que deux pensées en tête : NON je ne suis pas tombée en skiant et comment vais-je pouvoir respirer dimanche ???
Le siège avance de quelques mètres puis s'immobilise à nouveau. Nous sommes au-dessus du vide et nous jouons au pendule. Je n'ai pas l'esprit à avoir peur tellement je suis concentrée sur le peu d'air que j'arrive à faire pénétrer dans mes poumons malgré les rafales de vent autour de nous. Malgré tout personne n'a l'idée d'une réplique du film des "Bronzés font du ski" !
De balancement en avancée nous arrivons au sommet où se trouve l'arrivée d'un autre télésiège qui ferme lui aussi. Donc c'est la cohue des grands soirs avec des skis, des snows dans tous les sens sur cet espace réduit. Moi qui n'aime pas la foule, j'ai un moment d'hésitation avant de me lancer. Mon Petit Bout est parti et je me décide à la suivre en prenant tout droit par les bords de piste : on verra bien.

Une fois en bas, je porte mes skis jusqu'à la voiture mais ma fille m'enlèvera les chaussures et me mettra mes après-ski. Je me cale dans le siège bien droit de la Kangoo et nous partons. Le passage des vitesses est sensible et en montagne c'est difficile de faire autrement mais en dehors d'une respiration toujours à moitié je gère !

Dans la vallée je vais m'arrêter à une pharmacie pour une dose d'Arnica de suite puis une autre en plusieurs prises ainsi qu'un patch chauffant et décontractant aux huiles essentielles (rien que çà !) que la pharmacienne va me proposer de mettre en place. Super service !

Arrivées à la maison c'est encore ma fille qui s'occupera de décharger la voiture puis de nous préparer à dîner. Je me cale dans le fauteuil devant une série et je ne bouge plus. M'en sortir pour regagner le lit sera une autre histoire.

Après une nuit peu reposante je réussi à avoir un rendez-vous avec le remplaçant de mon médecin qui est en vacances. il opte pour une fêlure sur la 9e cote. Donc repos, ne pas tousser ni éternuer et de la patience. C'est toujours amusant d'avoir l'impression d'aller mieux en sortant de chez le docteur. Un tour à la pharmacie, un autre pour le rendez-vous chez le radiologue qui l'après-midi indiquera qu'il n'y a rien. Je me sens mieux et commence à reprendre espoir pour la course de dimanche car ce n'est peut-être qu'une contusion.
Dans la soirée lorsque l'anti-inflammatoire aura dissipé ses effets je comprendrais vite que dimanche le départ se fera sans moi. En effet une fêlure ne se voit qu'une fois le cal de réparation formé.

Mon Petit Bout qui serait restée avec moi pour être ma supportrice de choc est donc allée passer le WE complet chez son Papa et ce sera un WE seule. J'aime autant car elle n'a pas à être ma garde-malade, ce n'est pas son rôle !

Samedi matin je suis allée chercher mon dossard au centre commercial. Je savais que je n'accrocherais pas le numéro sur le maillot mais puisque tout était payé autant récupérer mon T-shirt.

 

Semi_Blagnac 

Samedi après-midi le soleil était radieux et j'avais très envie d'être dehors. Alors j'ai décidé de reconnaître en marche cool un petit chemin pour un entraînement de trail. Lorsque je cours je pars de la maison. Là j'ai pris la voiture pour agrandir mon territoire.
Bon début de chemin depuis le village puis le long d'un champ, un peu boueux mais pas trop glissant. Et puis la boue ne me fait plus peur après trois heures de "pataugeage" !!! Sauf qu'avec une cote en vrac ce n'est plus la même sensation.... de plus je n'ai pas pris de chaussures de rechange : tant pis je conduirai en chaussettes au retour !!! Passage dans un bois dans un chemin bien glissant sous les feuilles. Je m'interroge sur la conduite à tenir : rentrer me caler au fond du fauteuil ou continuer. Je continue car à part quelques petites pointes de douleur c'est très supportable. Il faut juste que je ne respire pas trop fort ! Je rejoins un large chemin qui passe le long d'une ruine de moulin.

Voie_romaine_moulin

Ce chemin qui va continuer dans la forêt s'appelle la Voie Romaine : je suppose donc que les romains prenaient énormément de bains de pieds car cela va être une succession de trous d'eau de la largeur de la route qu'il faudra contourner en passant entre les branches, les ronces. Je n'avais pas prévu cette gymnastique. Un coureur qui m'avait rattrappée a d'ailleurs fait demi-tour devant les obstacles. Têtue, j'ai continué et dans un trouée d'arbres j'ai pu apercevoir, au zoom, les Pyrénées.

Voie_romaine1

Ma moyenne horaire était loin de ma marche habituelle mais j'avais tout l'après-midi pour moi !!!
Après avoir monté il fallait redescendre et là ce fut à pas menus dans une trace glissante : la peur de tomber, la douleur lorsque l'on bloque le corps. Sur le tracé trouvé sur le Net était indiqué "passage de gué". Vu les pluies récentes je me suis dit que le ruisseau risquait d'avoir pris de l'ampleur. Mais non il était toujours franchissable. Le problème c'est qu'il était 2 m plus bas et que la pluie avait raviné les deux flans pratiquement verticaux. Quelques allers-retours le long pour voir si je trouvais un passage plus praticable. Rien. Renoncer et refaire à l'envers ce que je venais de traverser ? Non !
J'attaque la descente en m'accrochant aux racines, j'enjambe et la remontée s'avère très glissante mais je fini par prendre pied... au milieu des orties. Aie ! Du coup la cote se fait oublier !!! Passage le long des champs puis dans un chemin privé et enfin la route où je vais pouvoir améliorer mon allure.
Normalement j'aurais dû trouver un chemin sur ma gauche pour emprunter une route pratiquement déserte et parralèlle. Je l'ai aperçue au loin avec des joggeurs mais pas vu le chemin pour la rejoindre. De toutes façons les deux arrivaient à ma voiture au bout de 9 km et 200 m D+.

J'étais ravie de ma ballade et satisfaite de ne pas avoir cédé à la facilité de renoncer vue les circonstances.

Le soir avant de reprendre un anti-inflammatoire j'avoue que je me suis demandée si j'avais eu une bonne idée d'aller gambader.

Dimanche matin il était prévue que je retrouve une fille du forum de course que je fréquente et que j'avais rencontrée brièvement avant le départ de ma course nocturne. Nous devions prendre le départ ensemble, puis elle m'aurait largement distancée avant de m'attendre à l'arrivée ! Je n'avais pas eu l'occasion de lui annoncer ma défection donc je suis allée à notre rendez-vous et je suis devenue supporter. Il faisait beau et nous avons fait plus amplement connaissance avant le départ. J'ai ensuite remonté le parcours jusqu'au 4e km où j'ai pu l'encourager puis bifurqué au 15e km où j'ai attendu le passage des premiers en discutant avec un bénévole. Oui, oui vous avez bien lu : discuté, pas seulement demandé l'heure qu'il était. Je me sociabilise, non !!! J'ai vu arriver ma copine bien partie pour améliorer son temps. J'ai donc regagné l'arrivée par un chemin plus rapide. Elle est arrivée en 1h54'34" ravie de battre son temps précédent et en pleine forme. Avant de se quitter nous avons peaufiné le projet d'une course relais fin avril sur 42 km à 5 au milieu de châteaux viticoles. Hips !
Bien sûr un peu déçue de ne pas avoir couru surtout avec les conditions idéales de soleil et de température. Je voulais aussi savoir si je tenais la distance en courant pour me rassurer à tenter un trail de 27 km 500m D+ fin juin en Aubrac. Je serai un peu moins confiante mais je vais m'inscrire tout de même !

Lundi retour au boulot pour une semaine avec des pauses déjeuner devant l'ordi !
Mais ce WE il devrait faire beau et j'envisage à nouveau une ballade marche de reconnaissance...

Commencé vendredi dernier pendant le midi ce billet n'a pas eu la suite espérée.

Dans la nuit de vendredi à samedi : hémorragie. Combinaison malheureuse de l'AINS et de cette nouvelle étape de ma vie qu'est la ménopause. C'est la seconde fois puisque deux jours avant le marathon de Toulouse en relais en octobre cela m'était arrivé... au bureau.
J'ai décidé d'arrêter l'AINS mais la douleur pour simplement me bouger dans la maison était telle que j'ai cédé. Comme il n'est pas facile de voir son médecin le WE j'ai simplement continué la médication. (J'ai vu le docteur lundi soir qui a prolongé le traitement ; pour lui il y en a pour 6 semaines pour tout rétablir dont bien 15 jours avec douleurs. Bouh !!!)
J'étais claquée la journée de samedi et même avec la reprise des médicaments j'avais vraiment mal à me demander si je n'avais pas re-fissuré quelque chose. Heureusement une bonne nuit, la poursuite du traitement et dimanche cela allait mieux. Il ne fait pas bon vieillir !

Donc pas de balade pendant le WE. De toutes façons il a plu ! Mon Petit Bout a fait des gâteaux, ce qui ne va pas arranger la prise de poids inévitable suite à l'arrêt sportif même en diminuant mes rations !

Donc il faudra plutôt encore deux semaines tranquilles et je tenterai de reprendre la course le WE suivant. Je pense qu'il sera plus aisé de courir que de nager. Cela me laissera 3 semaines pour gagner un peu de vitesse pour le marathon en relais puis quelques jours pour un nouveau 10 km en essayant de grignotter quelques minutes sous l'heure et un mois et demi pour travailler les montées et les descentes en allongeant les distances. Sans doute quelques virées en montagne pour de la rando-course. J'avoue que j'ai hâte d'y être ! Enfin ça ce sont les prévisions que je me plais à faire pour me remonter le moral...

Je ne me sens pas "droguée" de course. Je ne m'ennuie pas parce que j'ai toujours des tas de choses à faire. Par contre je sens que j'ai besoin d'être dehors, de me confronter à l'effort et aux éléments et de me griser de cette liberté que j'éprouve lorsque je trottine sur les chemins ou la route. Besoin de me défouler aussi, de me fatiguer autrement qu'à me coucher tard et me lever tôt.

Patience...

Semi_Blagnac_dos 

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Commentaires
R
mince, je te souhaite un bon rétablissement ... je suis ton blog depuis quelques temps, et en dehors du patch, tricot et crochet, je fais aussi de la course à pieds, et suis à peu près le même programme que toi ... mon premier semi sera le 5 mai (à Genève pour Unicef) ... j'aurais une petite pensée pour toi ;-d
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C
Mince alors..... Bientôt tu vas aller mieux et pourras reprendre l entraînement<br /> <br /> Bon courage et bon repos
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B
aie aie aie pas drôle les blessures et les renonciations à ses petits plaisirs en nature.<br /> <br /> mais avec sagesse bientôt tu pourras chausser tes baskets et profiter à plein du printemps naissant avec tes baskets aux pieds :)
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L
Tu es vraiment passionnée vu les évènements!! Je te souhaite de bien te remettre en tous cas afin de pouvoir vite re-gambader sereinement!
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M
C'est vraiment dommage. Je vous souhaite un prompt rétablissement. Amitiés
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