Petit coup de blues
Ma fille aînée est descendue de ses montagnes début juillet pour passer quelques jours entre la maison de son Papa et celle de sa Maman... et revoir les copines.
Les journées ont passé bien vite avant que mes deux filles partent ensemble quinze jours : une semaine à Berlin et une autre à Budapest ; elles ont adoré cette deuxième capitale.
Un retour entre les deux maisons parentales avant que le copain de Laëtitia la rejoigne pour passer une semaine à Toulouse (et que je fasse sa connaissance). Ils sont mignons tous les deux !
Pendant que Laëtitia lui faisait découvrir son univers, Manon et moi visitions des studios sur Toulouse pour lui trouver son premier "chez elle" avant qu'elle ne commence sa rentrée en hypokâgne. Entre des lieux pas à la hauteur de nos attentes, ceux qui nous passent sous le nez, les appels restés sans réponses et les rendez-vous non honorés, nous n'avons encore rien trouvé !
Un dernier dîner à la maison hier soir avant que mes deux demoiselles n'aillent dormir chez leur Papa. Ce dimanche c'est grand repas de famille chez lui (courageux petit copain qui a rencontré une foule de personnes en quelques jours !). En fin de journée Laëtitia et son ami reprendront la route pour Annecy. Je récupèrerai Manon lundi pour une nouvelle salve de visites.
Mais hier soir, une fois seule, allongée dans le hamac, le regard tourné vers le ciel au fond duquel je cherchais des étoiles filantes à travers les branches du chêne de ma terrasse (nuit des étoiles oblige) je sentais les larmes couler. Ah ! Vouloir trop garder les yeux ouverts !!!!
Je découvre que chaque départ est un peu plus douloureux et je n'avais pas envisagé cela. Sans doute est-ce amplifié par la prochaine absence de Manon.
J'ai beau lister tout ce que je pourrai faire librement (m'étaler dans la maison, voire dans leurs chambres), organiser mes journées à ma guise... tout cela n'existe plus lorsque, lors d'une promenade matinale au jardin, je regarde la petite table et les deux chaises acquises récemment où nous avons déjeuné lors des révisions du bac de mon Petit Bout. Quel intérêt aurai-je à poser mon unique assiette sur cette petite table bleue à l'ombre de l'abricotier pour avaler en quelques minutes mon repas en silence ?
A quoi me sert ma belle expérience de la vie en solitaire lorsque des petits grains de sable viennent faire crisser la routine que j'imaginais bien huilée.
J'ai reporté mon petit run matinal à ce soir par fainéantise. Mais j'aurais dû me forcer au lieu de me laisser gagner par la mélancolie.
Bon j'ai des séances de yoga en retard... un peu de méditation va me changer les idées !
Namasté.