En prévision d'une première plantation symbolique le 1er mai (mon potager a un an ! voir ici) j'ai nettoyé la butte n°4 le vendredi précédent.
Enlever le couvert de feuilles, arracher les adventices qui ont beaucoup poussé malgré ce paillis, ratisser pour faire ressortir les tiges très nombreuses de ce que je pense être la grande cigüe, cette plante à fleurs blanches en ombrelle comme la fleur de carotte. Plus je ratissais plus il y en avait à arracher !
Par contre je suis plutôt contente de la terre. Je rappelle qu'à cet endroit (voir ici) je me suis contentée de tondre, d'ajouter un peu de mulsh, puis de déposer les déchets végétaux quotidiens en les recouvrant d'herbes sèches puis d'un peu de feuilles et d'aventices arrachées au début du printemps qui n'ont pas eu vraiment le temps de se décomposer. Le sol s'est ameubli, même si les cailloux sont toujours là et j'ai trouvé des vers de terre !
J'ai prévu d'y planter les tomates (mes jolis pieds qui poussent dans les bouteilles !).
J'ai donc installé les tuteurs. Je les ai groupés par quatre de façon à ce qu'ils se renforcent mutuellement ; en effet avec ma terre caillouteuse je n'ai pas pu les enfoncer beaucoup même en ayant fait un pré-trou avec la masselotte et le marteau. Il me manque 4 tuteurs pour finir la rangée...
Tout était prêt... mais le temps n'était pas à la plantation.
J'ai tondu et mulshé les feuilles pour avoir du paillage et continué la 5e parcelle quand soudain la petite roue avant gauche de la débroussailleuse a continué sa route toute seule, le cabochon qui la maintenait sur l'axe ayant pris la poudre d'escampette ! Je n'ai pas réussi à le retrouver. En attendant d'aller chez le réparateur j'ai choisi de semer des petits pois.
La butte n°2 avait déjà été nettoyée. J'ai tracé un sillon sur le flan est, je l'ai rempli de terreau et j'ai déposé les graines avant de recouvrir et d'arroser.
Pour que les oiseaux ne perturbent pas mon bel ouvrage j'ai posé des paniers à godets retournés et maintenus par des galets.
J'espère que j'aurai des petits pois cette année ; plantés très tard l'an passé, je n'avais eu que quelques gousses toutes plates !
Pas de chance le réparateur n'avait pas de cabochon du bon diamètre donc il l'a commandé. Ne restait plus qu'à patienter.
Le temps s'étant raffraichi et mis à la pluie, les plantations allaient attendre.
Samedi après-midi, le soleil est de retour.
Je commence par aller faire un tour de vélo avec mon sac à dos pour rapporter des orties. Je prévois de placer des feuilles dans les trous de plantation des tomates.
Ayant récupéré le cabochon la veille, je commence par réparer la débroussailleuse. Il m'a fallu trouver une pièce évidée pour enfoncer le cabochon au maillet sans le déformer. Je venais de faire le tri des médicaments et j'allais jeter un tube en plastique lorsque "IDEE !" il faisait juste le bon diamètre et la pièce se met en place parfaitement. Très fière de moi, (il m'en faut peu !!!) je remets l'engin sur ses roues et tire la ficelle de démarrage : RIEN !!! J'insiste. Toujours RIEN ! Je nettoie la bougie, je graisse l'axe des lames. RIEN n'y fait
J'ai pensé que la tête en bas lui avait mélangé les circuits donc je la laisse reprendre ses esprits mais je n'ai pas pu la démarrer de l'après-midi. Grosse déception. Je comptais sur du paillage et ne pas me laisser prendre de vitesse par l'herbe qui pousse beaucoup en ce moment. Et surtout je ne vois pas la raison de cette panne soudaine...
C'est très contrariée que j'ai choisi mes plus beaux pieds de tomates pour les planter.
Je creuse au pieds des tuteurs. Je déloge quelques cailloux, j'arrache encore des tiges. Un peu de terreau, quelques feuilles d'ortie, à nouveau du terreau et ma jolie pousse prend place. J'ai enlevé les cotylédons et je plante le plus près possible des premières feuilles. Je comble avec du terreau.
Je place un pied le long de 3 tuteurs. Pour le 4e je planterai ou sèmerai des haricots rame. J'ai trouvé l'idée sur une chaîne Youtube que j'aime beaucoup : Au jardin d'Olivier. Cela devrait apporter de l'azote aux tomates et continuera à enrichir la terre.
J'ai planté 3 pieds de tomates de l'ami de mon Papa puis 3 pieds de tomates cerises puis 3 pieds de tomates St Pierre. Au centre des tipis j'ai planté une rose d'Inde. Seulement deux pieds car les autres sont encore trop petits.
J'ai stoppé là dans un premier temps ; en effet les saints de glace ne sont pas passés et je reste prudente. Malgré tout j'ai beaucoup de pieds d'avance en cas de perte !
J'ai volé un peu de paillis sur une butte voisine. J'ai coupé quelques hautes herbes à la faucille pour recouvrir le sol en complément du reste d'orties. C'est maigrichon !
Au milieu de cette "salade" il y a des pieds de tomates !!!
En panne de motorisation et comme le dimanche de toutes façons j'ai pour règle de ne pas faire de bruit j'ai repris fourche, pelle et tamis. L'idée : récupérer de la terre pour garnir les trous des 3 soeurs. Faire un petit dôme de terre tamisée et le recouvrir de tonte. Lorsque je planterai j'ajouterai du terreau.
Comme je l'ai déjà dit mes tas de terre sont encore exploitables sans avoir besoin d'utiliser la pioche. Je coupe les hautes herbes à la faucille avant d'utiliser la fourche (c'est bien le seul moment où elle peut retourner ma terre si caillouteuse et compacte).
Voici la réserve de terre caillouteuse que je grignotte.
J'ai de la marge avant de retrouver un sol plat devant la terrasse couverte !
Quelques coups de pelle, du tamisage version tri des déchets. Tout ce qui est herbe et racines sur un tas, les gros cailloux dans un pot qui sera vidé dans un des creux du terrain pour remblayer et ce qui reste dans le tamis est déversé sur la pente de la butte "provence" pour adoucir et réguler cette pente. Pas mal de petits cailloux, mais comme déjà dit, avec de l'aglomérat de terre. De toutes façons les graines des adventices brassées vont vite profiter d'une pluie pour sortir de terre.
Très fortement taillées à l'automne les cistes commencent à fleurir.
L'aération de ce massif a permis au cyprès de reprendre un peu de vigueur.
Cela s'apparente à un travail de fourmis mais j'aime cette idée que chaque élément trouve sa place en modifiant mon domaine avec mes deux mains. Quitte à en baver autant s'en sentir fière !!! Bon avec 10 fois moins de terrain ce serait plus rapide !!!
Je dépose le tas végétal en bordure de terrain, là où la ville a enfin coupé les ronces qui repoussent déjà (voir ici). Comme une idée de petite limite de propriété qui se décomposera en attente d'une suite à donner !!!
Comme le soleil était de la partie mes voisins au nord étaient aussi dans le jardin à tondre et désherber un ancien coin potager. J'ai réussi à placer quelques plans de tomates en surnombre lorsqu'ils seront prêts à les planter ! Du coup j'ai demandé si je pouvais venir récupérer de la tonte qui reste en place. Il me suffit d'enjamber les quelques parpaings qui nous séparent...
Avec ma terre tamisée j'ai pu façonner un petit tas dans le premier trou que j'ai recouvert d'une bonne épaisseur de tonte ratissée chez le voisin. Un peu de surplus est venu entourer les pieds de tomates.
Futur emplacement de maïs, courges et haricots grimpants
Après une petite pause goûter sur la terrasse au soleil avec mon Petit Bout venue passer quelques instants à la maison entre une visite chez son Papa et un retour chez elle pour préparer un petit voyage à Madrid dès le lendemain j'ai remis mes gants terreux et suis repartie au jardin.
Afin de changer d'horizon et d'effort j'ai opté pour remettre en état la zone "Repos du jardinier". Pas d'autre solution que de piocher à nouveau pour arracher les touffes d'herbe. Sans le rotofil je ne peux pas couper facilement les hautes herbes et les chardons qui ont pris possession de la pente. Deux, trois coups de faucille pour dégager la base et je pioche, je ratisse et j'enlève de nouveaux cailloux !
Toute la végétation dégagée est mise en tas en bordure là où je voudrais faire un massif. L'an passé alors que la végétation était presque inexistante car grillée par le soleil de l'été, les cailloux étaient bien visibles et j'avais commencé à les enlever. Mais c'était un travail de titan tellement il y en a. J'ai opté pour une autre solution. Je vais recouvrir cette petite butte de déchets végétaux et de surplus de tamisage. C'est au moment du trou de plantation que je ferai le "ménage" ! Je le creuserai un peu plus grand en reprenant mon travail de tri. Sinon je pense que ce n'est pas encore cette année que je vais planter mes fleurs en attente dans ce futur massif.
J'ai nettoyé la moitié de la surface avant d'en rester là et de prendrre une douche bien méritée !
Lundi après-midi, avec quelques appréhensions j'ai tiré sur la ficelle de la débroussailleuse qui est partie au second tirage. Un peu hoquetante mais de bonne grâce. Je l'ai félicitée et remerciée. Oui la solitude me fait parler (intérieurement) aux objets ! J'ai pu tondre autour du potager même si ce n'est pas là que c'était le plus urgent mais j'aime ce petit côté propret autour des buttes !
Je voulais surtout tondre le long de la bande communale pour bien délimiter et montrer que le reste pousse et que les agents municipaux doivent continuer à l'entretenir comme les autres parties du lotissement lorsqu'ils vont passer !
J'ai ratissé la terre et les cailloux autour des trous des 3 soeurs pour tamiser et récupérer un peu de terre pour le second trou mais surtout pour éviter que les cailloux ne volent partout avec le passage de la débroussailleuse. L'herbe avait déjà poussé autour des trous et il était temps de la couper. J'entasse toute la partie herbeuse décapée autour du pied des arbustes. Cela limitera les pousses d'adventices et ameublira et enrichira la terre en se décomposant.
Cette partie basse du jardin n'est pas la plus herbeuse mais je voulais faire place nette pour bouger le tas de branchages, tondre en dessous et voir si mon idée d'une petite bande de prairie est envisageable.
Il était déjà tard, le ciel devenait sombre et le tonnerre grondait au loin. J'ai rangé mes outils sans ramasser le mulsh produit.
Un gros orage a éclaté alors que j'étais sous la douche puis la pluie a commencé à tomber. C'est super pour le jardin mais du coup cela va compliquer un peu mon travail de la terre. Le soleil finira bien par revenir...
Mardi, après la pluie du matin le ciel s'éclaicit doucement. Un petit tour au jardin. Le pluviomètre est plein à ras bord, l'abreuvoir des oiseaux aussi ainsi que le petit bassin.
Les différents verts de la nature sont encore plus éclatants. Le plaisir de me trouver là, dans mon petit jardin sauvage à cet instant...
Je vois de minuscules pousses de petits pois sous les paniers et les premières feuilles de pommes de terre sous le foin dans la première partie plantée. Deux pousses pour le moment. Comme évoqué j'ai ajouté du terreau sur le tubercule avant de replacer le foin dans la seconde partie de mes plantations de patates. Je verrai s'il y a une différence. Je commençais à désespérer et envisageais de ne pas avoir de pommes de terre pour cette première plantation. Je vais surveiller cela de près !
Les deux pousses en version "macro" !
Pendant mon petit tour j'ai eu la surprise de constater que la balançoire des voisins avait pris ses aises sur mon terrain. Je pense que c'était pour mieux tondre hier soir mais la remettre en place aurait été une politesse, déjà qu'elle se trouve sur la bande communale !!! Un des pieds est devant le cyprès alors que mon terrain a encore un mètre derrière avant la bande communale ! Je ne veux pas me fâcher mais je suis toujours surprise de l'incivilité des gens ! On va dire que c'est l'orage à venir qui les en a empêcher...
Pour ma part hier j'ai bougé les branchages que j'ai mis en continuité des dernières coupes de buddleia. Ils sont largement sur mon terrain et sont destinés à être coupés dès qu'ils auront séché.
J'avais bien remarqué que cette haie provisoire de branches de buddleia n'avait pas plu. Comme je ne voulais pas que mes trous des 3 soeurs soient malmenés, j'avais choisi cette astuce pour que cette zone ne soit plus utilisé comme un terrain de foot. J'ai remarqué du chamboulement dans la haie !
J'espère que la balançoire va repartir plus loin car je voudrais replanter une bouture de laurier palme comme l'an passé, juste dans le trou près duquel se trouve le pied de la balançoire ; seulement une sur les deux avait bien repris. Mais je pense qu'à cet emplacement il y avait beaucoup de soleil et pas assez d'arrosage ; l'autre est plus protégée. Les jeunes sont bien sortis taper dans le ballon dans l'après-midi mais personne n'a remis la balançoire en place.
Pour ma part je suis allée répéter le conte musical et écologique "Ma copine Gaïa" qui sera présenté dimanche après-midi. J'ai le rôle symbolique et très court de Mme Pompon qui est la maman de la famille qui débarrasse des mauvaises odeurs. Ah la vie d'artiste !!!
Un billet déjà bien long. A bientôt pour la suite...