Manon est repartie ce matin. Un gros sac à dos sur les épaules et un sac sur roulettes encore plus gros. Son papy qui la conduisait à l'aéroport s'inquiétait de la voir si chargée. Les vêtements d'hiver prennent de la place et l'hiver à Paris arrive vite !!!

Elle a pu trouver un peu de place pour quelques légumes du jardin fraîchement cueillis à l'aube.

Le potager au matin depuis le bassin

Pookie sentait bien depuis hier que quelque chose se tramait.
Hier après-midi elle est restée sur le lit de sa petite maîtresse au lieu d'aller gambader dans la campagne. Ce matin elle s'est installée sur la table dehors en attendant que nous venions petit déjeuner. Puis elle est restée autour de la maison pour ne pas rater les dernières caresses.

Me revoilà seule pour au moins deux mois alors pour ne pas cogiter je me suis lancée dans la préparation de boutures. Chaque année je traîne à m'y mettre, j'en fais quelques unes puis au printemps je regrette de ne pas en avoir fait plus.
Là on ne m'arrête plus tant que j'ai du terreau ! Je vais ponctionner des branches sur les arbustes du jardin avant de regrouper plusieurs tiges dans un pot. Un arrosage-trempage et à l'ombre. 27 pots pour cette journée. Je suis contente !

Il reste des boutures de l'an passé qui n'avaient pas trouvé de place au début du printemps. Après c'est trop tard et il faut attendre l'automne pour une plantation ou une mise en pot individuelle si elles doivent attendre plus longtemps. 

Après le départ de Laëtitia mardi j'avais démarré mes semis d'automne en godet. Si je sème en pleine terre je vais être obligée d'arroser trop souvent et c'est plus simple pour moi de surveiller des semis à l'ombre. Je tente à nouveau les choux et les navets. L'an passé, ceux semés en pleine terre n'avaient rien donné. J'ai préparé aussi des betteraves et du fenouil. Il y a déjà des petites pousses pour les choux ; j'espère que c'est de bonne augure.

J'ai ajouté aujourd'hui d'autres betteraves, des poirées, du persil ainsi que des salades. Je rate toujours les salades sauf l'an passé à l'automne donc je recommence en espérant la même réussite.

J'espère que j'aurai retrouvé mes gambettes pour préparer la terre et aller planter tout cela quand les plants seront prêts.

Voici le petit coin où je mets en pot au nord de la maison, derrière la claustra de ma terrasse. Un peu fouillis et inutilisable quand il pleut mais cela dépanne bien.

Lundi l'association reprend du service pour les bénévoles, même si je n'ai pas vraiment arrêté pendant ces deux mois, (salaires et charges obligent) et c'est le casse-tête pour les consignes à la rentrée en septembre.

Avec le temps on se croit déjà en automne...

... afin de réchauffer ma petite demoiselle qui repart demain pour l'air parisien après les plus de 40° siciliens. Je lui ai tricoté un gilet.

Il est commencé depuis un an !!!

Il y a un an Manon me montre un gilet en grosse laine ici pour un prix hors de sa bourse. Elle me demande si je saurais lui tricoter le même. Nous parcourons des sites de laines pour finaliser notre choix sur Kalidou et la laine mèche Polaris. J'aurais préféré une laine un peu plus fine, même si le tricot prenait plus de temps, mais son choix était définitif.

Je n'avais pas d'aussi grosses aiguilles dans mon stock pourtant conséquent d'aiguilles à tricoter : du n° 10 et n° 12. Il a fallu ajouter une aiguille circulaire n° 10 pour la bordure d'un seul tenant.

J'ai commencé comme toujours dès réception de la laine par le dos. Une si grosse laine mèche n'est pas fluide à tricoter mais cela avance vite. Puis ce fut le tour d'un devant avant d'attaquer une manche avec la torsade. Je voyais les pelotes de laine diminuer à vue d'oeil et j'ai commencé à craindre d'en manquer juste un tout petit peu. J'ai laissé le projet en plan avec le départ de Manon pour Aix. Pas de surveillance de l'avancée de travaux et l'ouvrière se relâche !

Quand elle est revenue quelques semaines plus tard pour cause de pandémie et de fermeture de fac j'étais passée à autre chose avec la reprise du patchwork ici et le tricot ne me tentait pas vraiment. Bien sûr ma fille insistait, prenait pour motif la période idéale pour porter ce vêtement mais je disais "oui, oui" sans avancer d'une maille.

Au printemps j'ai trouvé tout de même que j'étais ridicule d'avoir cet ouvrage avancé au trois quart sans le reprendre. J'ai fini la première manche, le second devant et bien entamé la seconde manche. Je n'avais coupé aucun fil au cas où je devrais défaire pour gagner du fil pour terminer.

A nouveau j'ai laissé de côté. Manon n'osait même plus m'en parler. Elle est partie une semaine en Sicile et je me suis dit que ce serait sympa qu'elle trouve son gilet fini pour repartir à Paris.

J'ai achevé la dernière manche puis arrêté le fil de la première. Il m'est resté moins de deux mètres de laine. Ouf !
J'ai arrêté tous les fils. Pas facile de cacher une si grosse laine.
Pour coudre j'ai trouvé dans mon stock une laine écrue plus fine. J'ai cousu les épaules au point de surjet puis j'ai remonté les mailles pour la bordure ; l'aiguille circulaire était presque trop petite. C'était une étape que j'appréhendais car je ne suis pas à l'aise avec ce tricotage sans pouvoir bloquer l'aiguille sous mon bras. Pas facile de changer de méthode lorsque l'on pratique depuis plus de 50 ans de cette facon. Mais j'ai avancé assez vite.
Ce sont les autres coutures qui se sont avérées plus délicates pour obtenir un endroit correct et régulier avec les lisières. J'en avais réalisées des différentes lors du tricotage mais aucune ne donnait un bon résultat. J'ai donc fait au mieux.

J'ai placé le gilet dans la boite d'envoi de laine avec un petite carte maison. J'avais tout de même attendu les deux derniers jours pour terminer une heure avant que son Papy ne la ramène de l'aéroport !!!

La manche n'a que deux hauteurs de torsade donc la laine est bien plus grosse que celle du modèle !

Je reste avec l'idée qu'une autre laine aurait donné un plus joli résultat mais Manon est ravie de son gilet et c'est là l'essentiel. Il faut maintenant lui trouver une place dans les bagages de retour.

Un petit coup de blocage n'aurait pas été de trop mais j'avoue que ce n'est pas une étape à laquelle je pense.

Du coup l'idée de reprendre un de mes tricots en cours me titille. Il faut que j'avance d'abord le quilt "de ma fenêtre" et la broderie météo pour combler mon retard. Un peu de sérieux que diable...

Quel silence par ici depuis presqu'un mois !

Ma patte folle a changé la donne de mon été, si été il y a cette année.
Dans les premiers temps j'ai voulu croire que tout ce temps allait me permettre de me remettre à jour côté activités textiles et puis j'ai perdu le fil dans un quotidien un peu chamboulé.

Ensuite ma cadette est revenue à la maison. Un peu d'aide mais une nouvelle organisation de vie.

Après quatre semaines de "botte" il était temps de faire une radio de contrôle ; grosse déconvenue car pas de consolidation. Mon médecin n'a pas semblé d'accord avec le choix de cette botte pris par son remplaçant par rapport à un vrai plâtre sans pose de pied possible. Il a tout de même accepté de me laisser la botte et prescrit de la vitamine D et du calcium (ce qui aurait dû être fait dès le départ).
Nouveau contrôle dans 15 jours mais je sais déjà que les 6 semaines prévues auront de la rallonge.

Mes filles ont fait un chassé croisé. La petite est partie une semaine en Sicile avec des copines et la grande est arrivée pour quelques jours pour un mariage ce WE depuis la Norvège. Elle est repartie hier pour poursuivre son voyage dans le grand nord, son Papy l'ayant conduite à l'aéroport.

Ce retour à la solitude explique cette subite envie d'écriture !!!

La petite revient à la fin de la semaine pour refaire son sac, prendre un train et retrouver le chemin de son stage parisien.

Fin des actualités ; que devient le potager dans tout ça ?

Ma botte, qui n'est pas pourtant pas de sept lieux, m'a donné l'illusion que je pouvais presque gambader à ma guise. Je me suis donc autorisée des descentes au potager pour mettre un peu d'ordre et récolter.

Les herbes se jouaient de mon absence avec les fréquentes pluies. Pas question de marcher sous la pluie et les courgettes rondes en ont profité pour prendre la grosse tête.
Avec le retour du soleil j'ai pu, armée de mon taille-herbe magique et de mon petit banc remettre un peu d'ordre dans les bandes potagères. Ah le plaisir de se sentir utile et de ne pas perdre tout le travail déjà effectué.

Par chance les plants de tomates de la bande n° 2 n'ont pas subi le mildiou mais la première tomate n'a été savourée que le 24 juillet. Depuis la récolte augmente doucement. Heureusement il y a beaucoup de fruits verts qui n'attendent que le soleil pour rougir de plaisir.

Bande n° 2 Mes plants de tomates sauf les 4 premiers qui viennent de Lid°

Les concombres, les poivrons et les haricots sont arrivés juste à temps pour l'arrivée de mon aînée qui a pu déguster la première salade grecque de la saison presque entièrement maison à part la féta et les olives. Elle était ravie car les légumes et les fruits sont très chers en Norvège et elle était un peu en manque ! Donc ces derniers jours le régime fut pratiquement végétarien ce qui est souvent le cas depuis 2 ans, même si je n'envisage pas de renoncer à la viande ou au poisson. Je me trouve très bien d'en manger occasionnellement ou quand j'en ressens l'envie.

Manon, pendant son séjour, devait passer la tondeuse pour mettre un peu d'ordre dans toute cette verdure. Son emploi du temps "social" et la météo ont eu du mal à se synchroniser mais une petite coupe sommaire a redonné un peu d'allure au potager et au devant de la maison. Cela m'a surtout permis d'avoir un peu de paillage pour certaines cultures.
La parcelle n° 5 des courges ayant pris ses aises c'est l'endroit le plus compliqué pour moi car à moins de faire des acrobaties il est difficile de s'y rendre. Le grillage voisin sert même de support aux longues lianes. Les prochains arrosages que je devrai y faire seront surplombants ! Heureusement je peux plus facilement accéder aux concombres en bout de planche pour un arrosage à l'arrosoir.

 Bande n° 5 qui envahit la bande n° 1 avec quelques haricots qui résistent

Manon et moi avons récolté les oignons jaunes et rouges de la bande n° 9 avec un gros désherbage. Ces plantations d'avril ont donné de meilleurs résultats que ceux d'automne dans la bande n° 1. Mais il y a encore beaucoup de petits calibres. Je ferai à nouveau une plantation d'automne en ajoutant de l'ail et de l'échalote dans une autre parcelle. Je n'ai pas d'ordre de rotation des cultures mais j'essaie de changer quand c'est possible. Manon a ensuite passé la grelinette puis les tontes ont recouvert cette parcelle en attendant que je puisse y placer des plants ou des semis d'automne.

Pour le reste, je continue de récolter les pommes de terres au fil des besoins dans les bandes du verger. Je désherbe la parcelle, je remets en place ce qu'il reste du paillage puis je fais deux sillons que je comble de terreau premier prix. A nouveau un petit sillon dans chaque avec du bon terreau et je sème des haricots.
Pour les prochaines récoltes de pommes de terre il sera trop tard pour les remplacer par des haricots. Je préparerai juste les parcelles en attendant des plants d'automne que je vais préparer en godets ou des semis. La terre est loin d'être bonne dans ces nouvelles surfaces mais des cultures ne pourront que l'améliorer.

Verger. En partant du fond les pommes de terre sont remplacée par des haricots

Le petit coin fraisiers mis en place à l'automne dernier se développe bien. Il y a pas mal de stolons qui s'enracinent. Il faut que je prépare des godets pour les récupérer. Je voudrais les planter dans le verger après les récoltes de haricots qui on pris la suite des pommes de terre. Arbres fruitiers et petits fruits seraient au même endroit.

Fraisier

Mes différentes lignes de haricots des bandes n° 1 et 4 devraient bien s'échelonner même si je n'ai pas pu les compléter comme prévu. Le cordeau que j'avais mis en place est envahi d'herbes. Comme c'est la parcelle conjointe à celle des courges exubérantes je ne peux pas y aller faire des acrobaties.

Bande n° 4 haricots et surplus de plants de tomates au centre si cela pousse avant l'hiver !

La parcelle n° 3 des poivrons et aubergines prend son temps. Encore peu de récoltes même du côté des plants achetés au marché. Par contre mes plants rachitiques ont bien grandi et si le temps le permet cela promet des récoltes tardives.
Au milieu, j'avais de la place pour une autre plantation. C'est là que je rassemblais les déchets quotidiens et les mauvaises herbes enlevées dans la parcelle. J'ai tout nettoyé, creusé un sillon, ajouté du bon terreau, joué du plantoir et mis en place une cinquantaine de poireaux que Manon est allée acheter à la jardinerie du coin à défaut d'en trouver au marché.

Bande n° 3. A droite poivrons et aubergines du marché à gauche mes plants

Dans les bandes n° 6 et 7 il y a un peu de tout et beaucoup de terre à nue. Des semis qui n'ont rien donné et pas assez de paillage pour tout recouvrir. La rhubarbe se porte bien. Quelques poirées et betteraves semées en place ont réussi à se développer mais il y a beaucoup de trous. L'artichaut est mort depuis longtemps. J'ai envie d'en planter du coté du verger entre les fruitiers. Si je pouvais trouver des rejets à mettre en place à l'automne pour qu'ils puissent bien s'installer avant la saison chaude même si cette année ce ne fut pas vraiment le cas. Je pense qu'il a manqué d'arrosages au début et les pluies n'ont pas réussi à le conserver en vie.
Les patates douces ne font pas beaucoup de feuilles ni de grandes lianes pourtant je vois une grosse patate sortir de terre à chaque pied. Ce sera peut-être la seule sans compagnes sous la terre.
Les carottes et les radis n'ont pas fait de merveilles. Les radis ont bien poussé avec les pluies mais étaient tout de même piquants et les carottes sont encore très petites. Je les laisse pour le moment.
Dans ces deux parcelles je vais remplir les espaces avec des plants de choux, de navets, de salades que je vais préparer en godets et en terrine.

 Bande n° 7 avec une consoude au premier plan, des tomates cerises, des patates douces, quelque carottes et betteraves

Boucher les trous au fur et à mesure ne me permet pas de bien travailler la terre de ces deux parcelles n° 6 et 7 qui avaient été créées avec les pommes de terre sur herbe les années précédentes. Il y a toujours des plants en cours et je bricole autour. Pourtant elles gagneraient à avoir une culture d'engrais verts. Cette partie du terrain est particulièrement caillouteuse. J'en enlève à chaque plantation mais des plantes avec de grandes racines perforantes m'aideraient bien.

Bande n° 6 Phacélie au premier plan puis tomates cerise, des potirons et courges spontanés et la rhubarbe

La bande n° 8 est la plus avantageuses avec les récoltes de courgettes rondes : je ne sais plus avec quoi les farcir !
Par contre les courgettes longues ne veulent pas pousser. Même les trois plants que m'avait donnés une copine et que j'ai placés côté verger après la première récolte de pommes de terre ne semblent pas faire de fruits ; uniquement des fleurs mâles en abondance. Toujours dans cette bande n° 8 j'avais intercalé des plants de haricots tarbais. Des poquets de graines préparés en godets avaient été mis en place au pied de tuteurs. Comme je n'ai pas pu m'en occuper assez rapidement lorsqu'ils ont commencé à grandir les tiges se sont emmêlées et les grandes feuilles de courgettes les ont recouvertes. J'ai pu en torsader certaines mais je doute d'avoir des haricots à écosser ; c'est raté pour le cassoulet !!!
Je ne suis pas douée pour les haricots grimpants !

Bande n° 8 tomates cerises au premier plan puis courgettes longues et surtout rondes.
Les tuteurs devraient être couverts de haricots à grains !

J'optimise mes déplacements au potager. Penser à descendre avec tous les outils à main nécessaires, ouvrir le robinet du long tuyau d'arrosage avant et réfléchir aux actions à mener. Et bien sûr regarder où je mets les pieds avant de remonter quelques récoltes !!!

J'ai plein de godets à remplir de terreau pour y mettre des petites graines et d'autres pots pour des boutures à préparer. Il faut juste le courage déclencheur pour se lancer...

Pour le reste du jardin, j'avoue que le mauvais temps m'aide bien. S'il est encore plus désordonné que d'habitude avec les herbes hors contrôle je ne perds pas vraiment de plantes par manque d'entretien. Je regrette de ne pas profiter de cette période pour continuer à mettre en forme ce que j'avais commencé et entre autre l'endroit de ma chute !

A bientôt.