Un anniversaire à Paris
C'était bien, même très bien.
Voilà je vous ai tout dit, à la prochaine fois.
Non, vous me connaissez, je vais vous raconter un peu... ou beaucoup !
Jeudi matin réveil à 5h30 car bien sûr je suis incapable de finir un sac totalement à l'avance. Comme pour tout c'est au dernier moment que je suis efficace ; j'avais prévu mais pas finalisé. Je voulais donc une petite marge de manœuvre avant de quitter la maison à 7h. J'ai abandonné Pookie alors qu'elle prenait son petit déjeuner.
J'avais presqu'une heure et demie pour arriver à la gare, je pensais être large même avec la circulation du matin. Erreur ! J'ai vraiment cru que j'allais louper le train. Plus question de chercher une place et de rejoindre la gare à pied ; j'ai fini au parking de la gare 10mn avant le départ du train.
Une fois à ma place j'ai poussé un grand "Ouf !" intérieur. Gros moment de stress qui s'est ajouté à mes atermoiements de la veille !
Pour me changer les idées je me suis plongée dans un livre que j'ai rapidement terminé : "Le châle de Marie-Curie" de Déborah LEVY-BERTHERAT. J'ai beaucoup aimé ce récit d'une rencontre entre deux femmes dans une chambre d'hôpital.
J'ai un peu crocheté le châle, constaté une erreur, défait 2 rangs de cette laine si fine pour finir par ajouter 6 rangs à l'étape précédente.
Arrivée à Paris je n'avais qu'une hâte, trouver des toilettes. Etant du côté fenêtre je ne voulais pas déranger ma voisine, laisser mes affaires et utiliser les toilettes du train. Après une errance dans le hall d'arrivée annexe de la gare j'ai fini par trouver des toilettes. Il fallait 50 centimes. J'ai trouvé quelques pièces jaunes à glisser dans la fente lorsqu'une personne est sortie. J'ai gardé mes pièces et suis rentrée avant que la porte ne se referme. Quelle mauvaise idée. Alors que je rangeais mes pièces la lumière s'est éteinte, une sonnerie a retentie, il y a eu des cliquetis et une voix a répété "temps dépassé- temps dépassé..." Je me suis demandé si j'allais pouvoir ressortir avant la mise à feu !
J'ai pu sortir. Deux personnes attendaient. J'ai laissé passer la première pour à nouveau rechercher mes petites pièces. La dame n'avait pas vu qu'il fallait payer et est partie. J'ai glissé la première pièce qui est retombée, la seconde a suivi le même chemin.
Mes pièces ne plaisaient pas à la machine. J'ai abandonné.
Je suis partie à la recherche du métro qui n'est pas indiqué dans cette partie de la gare. J'ai croisé une dame SNCF avec un joli costume façon groom qui m'a gentiment guidée pour retrouver le hall principal et les indications pour le métro.
Nouveau hall, nouvelles toilettes indiquées. Je tente ma chance. Tout augmente ; là c'était 1 euro et je n'avais pas assez de monnaie. Pas envie de tenter d'obtenir des pièces contre un billet dans une boutique de la gare.
Me voilà partie pour le métro. Je fais la queue pour prendre un carnet (un vrac de 10 billets) et je me dirige vers la ligne qui m'emmènera à la station proche de mon premier lieu de perdition. Mon aînée et moi avions prévu de nous y retrouver. Mon ticket a été avalé par la machine mais les portes ne se sont pas ouvertes. J'ai tenté de le repasser mais bien sûr cette fois il n'était plus valable. J'ai changé de porte et ai glissé un second ticket avant de me retrouver de "l'autre côté". Je vous passe les couloirs, le monde, le bruit, les odeurs...
Mon dernier séjour à Paris date de 2011 avec les filles. C'était déjà très différent de ce que j'avais connu pendant mes 18 mois parisiens en 1990 et alors aux antipodes de mes 20 premières années de vie de banlieusarde !
Ma fille m'a rejointe à la sortie de la station Château d'eau. J'avais eu le temps de voir passer un nombre impressionnant de vélos de tout style et de trottinettes dans la petite bande de roulement qui leur était dévolue. Leur vitesse de déplacement compte-tenu des piétons qui traversaient, des voitures aux croisements me faisait peur. Pas question de prendre un vélib pendant mon séjour !!!!
Nous avons fait une halte nécessaire dans un café. Ce fut un moment parfait pour nous retrouver au chaud. Je ne vais pas au café. Je n'en ai pas l'occasion, de plus je ne bois pas de café ! Pourtant j'ai apprécié de me poser là et de ne me soucier de rien. Rien à préparer ou aller chercher. Dernièrement avec une amie qui habite à 1 km de la maison nous nous sommes retrouvée dans une boulangerie-patisserie (Fonsorbes n'a pas de salon de thé !) entre nos deux maisons. Nous aurions pu nous retrouver chez l'une ou chez l'autre comme nous l'avons déjà fait. Mais cela s'est présenté ainsi. En rentrant à la maison j'ai pensé que cela avait été un moment différent. A part parler et nous écouter en dégustant notre gâteau nous ne nous sommes souciées de rien dans ce lieu neutre.
Bon revenons à ce fameux lieux de perdition. Il s'agit d'une boutique de laine découverte sur Instagram. Lorsque j'avais vu qu'elle était proche du domicile de mon Petit Bout j'avais prévu de m'y rendre. Il s'agit de #lestricoteursvolants. J'avais repéré une jolie laine violette pour une envie de pull jacquard islandais d'un vieux 100 idées.
La laine violette était justement dans la vitrine de cette petite boutique colorée accompagnée d'un rose fuchsia. Pendant notre pause au café Laëtitia m'avait glissé qu'elle aimerait bien une écharpe pour aller avec un bonnet vert. Voilà une idée de cadeau pour son proche anniversaire.
Au violet qui me plaisait j'ai ajouté le rose pour les motifs. J'avais envisagé un mauve pâle mais le combo de la vitrine me plaisait trop pour le changer.
Pendant ce temps ma fille essayait de retrouver le vert de son bonnet. Le monsieur a cherché avec nous. Ah le plaisir de jouer avec les couleurs. Nous avons fini par trouver le fil parfait avec en prime les conseils de points pour cette laine.
Un chouette moment.
Pour l'écharpe de Laëtitia
Pour un pull 100 idée pour moi
Nous avons repris le métro pour aller dans le 11e découvrir notre home pour ce court séjour. C'est un ancien atelier dans une venelle privée garnie de plantes en pot.
Manon travaillant et ayant un pot le soir avant une présentation le lendemain nous avons convenu de nous retrouver que le vendredi midi pour déjeuner près de son lieu de travail.
Nous sommes allées faire quelques courses au Fr@nprix à 100m pour le petit déjeuner. Ah les prix parisiens !
Une petite pause, une réservation pour un ciné voisin, le temps d'aller manger un Ramen végétarien dans un petit restaurant tout proche avant d'aller voir Babylon. Nous avons bien aimé même si j'ai trouvé un peu long, certaines images n'apportant rien.
En une journée j'avais eu bien plus d'activités que pendant un mois ! Et ce n'était que le début.
Le vendredi, Laëtitia et moi sommes allées nous promener le matin dans le Marais, un petit passage devant un salon de thé où nous étions allées toutes les trois des années plus tôt pour le moment souvenir. Au fil de nos déambulations dans les rues nous faisions des pauses dans les petites boutiques qui nous attiraient, souvent des librairies. Un livre choisi par mon aînée et un livret clin d'œil sur les chats à Paris pour ma cadette ont fini dans notre sac.
Le midi nous avons retrouvé Manon au restaurant Noûsh dans le 9e. Mes filles surtout ma parisienne ont des listes de restos à tester dans tous les coins ! Je me suis laissée porter.
Ma cadette est repartie travailler et nous avons marché jusqu'à Montmartre. Je voulais aller au Marché Saint-Pierre. J'ai craqué pour un joli tissu pour me faire une jupe... un jour (j'ai toujours un coupon acheté cet automne que je n'ai pas transformé !!!) et une petite bande de jersey pour faire des chaussettes à cake de laine. Si j'avais eu une idée plus précise d'un haut dans ce motif de jersey j'en aurais pris un grand métrage mais c'était un peu cher pour partir sans idée établie.
Tissu viscose pour jupe
Tissu jersey pour cake keeper
Nous avons monté, descendu des escaliers (ce n'est pas ce qui manque dans le coin) pour trouver une boutique de vêtements vintage. Mes filles ne jurent presque plus que par la seconde main. Un tour place du tertre. Puis changement de quartier pour aller vers le lieu de vie de Manon où se trouve une boutique Céz@ne. Mon aînée avait repéré sur le Net un gilet. Dans ce lieu cosy j'ai pu me poser pendant que ma demoiselle faisait ses essayages. Nous avons quitté la boutique avec trois vêtements. Il faut croire que le neuf a encore de l'attrait !
A la fin de la journée j'étais bien contente de retrouver le canapé de notre home. Mes gambettes n'en pouvaient plus. Un mauvais choix de chaussettes avait échauffé mes pieds et crispé les orteils pour moins glisser dans les chaussures. Les genoux n'étant pas en reste avec les escaliers. La fatigue me rappelait que je n'avais plus 20 ans mais surtout que je ne faisais plus de sport depuis trop longtemps.
Manon nous a rejoint peu après. Nous avons décidé d'un apéritif dînatoire pour une soirée tranquille. Elles sont parties faire les courses puis ont tout préparé pendant que je "larvais" sur le canapé.
De bonne heure le samedi ma sportive est allée courir sur les quai de la Seine. Elle a été coursée quelques mètres par un "imbibé" qui sortait d'un bar ; il n'a pas tenu le rythme mais cela l'a suffisamment contrariée pour rentrer rapidement.
Nous avions réservé pour voir une exposition au musée du monde arabe que voulait visiter mon aînée. Je ne me souviens pas y être déjà allée. Les réservations sur le site n'étant pas très claires nous nous sommes rendues compte que seule l'expo sur Baya, icône de la peinture algérienne était comprise sans la visite du musée. Du coup nous avons complété par l'option "tout compris". Il y avait une seconde expo que ma parisienne voulait voir Habibi, les révolutions de l'amour et surtout l'expo Sur les routes de Samarcande que moi je voulais voir. Elle a aussi énormément plu à mes filles. C'était superbe.
J'avais vu des photos chez Sylvie mais en vrai c'est encore plus beau. Admirer de près ces milliers de petits points tout en ayant une idée de ce que cela peut représenter comme travail.
Le tour dans le musée a été rapide car au bout d'un moment on n'est plus capable de tout voir et d'apprécier.
Un passage à la librairie car mère et filles ne peuvent pas passer à côté de livres sans regarder, feuilleter, voire acheter. Là j'ai été raisonnable, juste une carte et deux marque-page pour offrir.
Baya
Manteaux brodés
Tapis brodé
Détail.
Nous avions prévu de déjeuner tardivement à la crêperie des Arts près de St Michel. Toute une histoire cette crêperie. Nous y étions allées en 2009 ici puis retournées en 2011. Il a fallu patienter un peu pour avoir une table mais que ne ferait-on pas pour cultiver des souvenirs ?
Un passage au "Bon Marché" rive gauche pour le côté chic. L'occasion de profiter de la présence de mes filles pour acheter des sneakers à la mode (le terme baskets étant out !). Je voulais faire comme elles et glisser mes pieds dans des VEJ@ mais comme les sœurs de Cendrillon mes larges petons (déjà malmenés) ne trouvaient pas chaussures à leurs pieds. Je me suis rabattue sur du connu des NEW B@L@NCE beiges qui ont un petit côté chic et confortable ! Je suis ironique car la mode, l'habillement et moi ne sommes pas du tout en adéquation. Ces dernières années mes "investissements" vestimentaires ont été dérisoires voire inexistants. Au bureau ma coquetterie passe par un joli foulard, des boucles d'oreilles que j'assortis au pull. J'espère progressivement ajouter l'originalité de tricots faits mains !
J'ai donc repris le métro avec le sac orange estampillé "Le Bon Marché - rive gauche" au bout de mon bras. Je pense y mettre les papiers pour la récup au bureau si Manon ne l'oublie pas en venant à Toulouse ce WE. Avec la laine, le tissu et la paire de chaussures j'ai dû laisser quelques affaires à ma fille pour pouvoir fermer mon sac !
Le temps de rentrer, de se poser quelques instants et repartir pour une soirée théâtre. C'est un WE sans temps mort ! Mes filles avaient réservé pour voir la pièce "Et pendant ce temps, Simone veille" à la Comédie Bastille. C'était très drôle, bien joué ; nous avons beaucoup aimé. Cela faisait tellement longtemps que je n'étais pas allée au théâtre.
En sortant il était temps de nourrir le corps après l'esprit ; un restaurant italien a fait l'affaire Il Seguito dans le 11e. La tranquillité d'accompagner les pâtes d'un Valpolicella puisque c'est le métro qui nous ramène à la maison !
Le soir nous ne tardons pas pour l'extinction des feux, mes gambettes n'ayant pas beaucoup chômé ce samedi.
Déjà le dimanche, le dernier jour de ce séjour et celui du basculement de l'année supplémentaire.
Rangement du logis, du sac, la petite photo souvenir avant de passer tout déposer dans le petit studio de Manon. Encore un escalier à monter, raide, étroit pour arriver dans une toute petite pièce surchargée. J'avoue que j'ai été un peu triste de voir que Manon vivait là. Son studio que j'avais connu à Toulouse était plus agréable. Bon c'est du provisoire mais je comprends qu'elle ait envie de changer et même maintenant de quitter Paris.
Mes filles avaient réservé dans un restaurant végétarien pour un brunch tardif. Nous sommes parties à pied vers le canal Saint Martin pour une balade dominicale et les arrêts dans les boutiques du parcours dont une librairie galerie et une échoppe de plantes vertes avant d'aller au restaurant. J'avais découvert cette adresse sur Instagram lors d'un rebondissement de page en page et l'avait communiquée à ma parisienne. C'était l'occasion de tester.
Le brunch servi sur une grande planche.
C'était sympa, mignon, bon mais cher pour ce que c'était : très bobo parisien. Ora paris 10e
Un retour toujours à pied chez Manon pour récupérer mon sac. Mes filles m'ont accompagnée au métro. Laëtitia partait un peu plus tard.
J'ai un peu cafouillé pour trouver mon train. J'avais lu quai 11 au lieu de 1 (j'aurais dû me souvenir que j'étais un peu myope !) et bien sûr sur un quai pour la banlieue mon QRcode ne passait pas. Encore un gentil monsieur SNCF qui m'a tout expliqué et j'ai pu me poser à ma place. Mais je n'étais pas au bout de mes surprises.
Le train est parti ; j'ai informé mes filles que tout était ok.
Le contrôleur est passé vérifier les billets et comme à l'aller j'ai dégainé mon portable avec l'application qui va bien sauf qu'elle ne voulait plus se charger. Je fouille dans mon sac à la recherche de la copie du billet que j'avais précautionneusement faite sauf que dans mes errances de quai je l'avais sortie et ne trouvais plus que celui de l'aller que je n'avais pas jeté. Je commençais à paniquer et surtout à me sentir bien empotée. Le contrôleur m'a rassurée et demandé mon nom et ma date de naissance pour me retrouver ce qu'il a fait sans peine avant de me dire "Mais c'est votre anniversaire" et de prendre à témoin les voyageurs voisins pour chanter "Joyeux anniversaire". Son collègue ajoutant au moment adéquat "Sylvie" puisque c'était noté sur leur appareil. C'était très gentil mais bien sûr je ne savais plus où me mettre en souriant bêtement. J'ai vite replongé dans mon second bouquin pour ne le quitter qu'à l'arrivée à Toulouse. De la lecture facile, distrayante : "Là où tu iras, j'irai" de Marie VAREILLE.
Ma Kangoo était toujours là et a gentiment démarré. Heureusement car je venais déjà de payer une fortune pour obtenir le ticket de sortie ; je ne comptais pas m'éterniser.
A 22h j'étais à la maison et Pookie m'attendait derrière la porte ; elle n'a pas cherché à sortir car son ventre criait famine. Elle a eu droit à une double portion !
A peine le temps d'un gratouillis et elle repartait dans la nuit.
Les crottes étaient bien dans le bac mais deux pipis séchaient sur le carrelage aux endroits où cela lui arrive parfois. Pas d'autres dégâts pour un chat presque abandonné pendant 4 jours.
Il faisait 10° dans le maison et le radiateur (que je n'ai toujours pas changé) est seulement arrivé à 19° à 11h ce matin aidé par un beau soleil derrière les vitres du salon. Heureusement pour la chambre à 12° cela a été plus rapide même s'il ne faisait que 15° en me couchant.
J'apprécie cette dernière journée de vacances en retrouvant mon refuge et ma tranquillité... pour reposer mes gambettes. Sinon demain les escaliers en fer du bureau vont être difficiles à monter !!!
MERCI
à mes petites demoiselles pour ces 4 jours à fêter mes 63 printemps.
Allez, assez bavardé, j'ai une laine à mettre sur les aiguilles si je veux offrir une écharpe terminée pour dans 15 jours... cela va être juste quand même. A suivre...