Potager à l'abandon
Le soleil étant revenu depuis deux jours je me suis décidée ce midi a tenté l'aventure de descendre au potager. Oui c'est une aventure de clopiner à vitesse d'escargot.
J'étais trop curieuse de constater l'état du potager et d'estimer le travail à faire.
J'ai pris le long chemin en pente douce qui borde mon terrain en faisant attention où je mettais les pieds. L'irrégularité du terrain ne facilite pas le déplacement. Pas question de prendre des béquilles qui se seraient enfoncées dans la terre et auraient été plus dangereuses que secourables.
J'avais pris un petit panier pour ne pas faire le voyage à vide ; descendre un peu de mes déchets que j'entasse en attendant de les déposer sur le compost (le compost de surface est repoussé à une date ultérieure !), mes gants, un sécateur et l'APN.
Avec la pluie les herbes ont repris possession des allées. Si elles sont moins hautes en bas du terrain qu'en haut elles n'en sont pas moins envahissantes.
J'étais surtout curieuse de voir si le mildiou ne s'était pas installé dans la bande n° 2 des tomates avec toute cette eau des derniers jours.
Miracle : pas de dégâts mais pas de tomates non plus. Quelques fruits verts mais beaucoup de pieds sans tomate et peu de fleurs. J'en ai profité pour couper les tiges les plus basses et tenté d'enrouler les tiges sur les supports. Tout en entremêlé. Il faudra tout attacher une prochaine fois.
Dans la bande n° 3 où j'avais installé quelques plants restants en bout de bande un pied s'est écroulé dans l'allée et s'est bouturé au milieu des herbes.
Pas de tomates cerise non plus dans les différents endroits où j'en ai plantées. Deux pieds sont desséchés. Les plants de tomates que j'avais ajoutés dans la bande n° 4 pour combler l'espace entre les deux lignes de haricots ont disparu.
Bande n° 2
Dans la bande n° 5 les courges sont parties dans tous les sens et c'était trop compliqué d'enjamber pour tenter de remettre un peu d'ordre. Je n'ai pas pu vérifier s'il y avait déjà des fruits. En bout de bande les concombres sans fleurs s'étalent au lieu de grimper sur le support. Là aussi trop délicat à remettre en place.
J'ai cueilli ma première aubergine dans la bande n° 4. Les pieds d'aubergines et de poivrons sont envahis par les mauvaises herbes. Il faut vraiment que j'y retourne rapidement. Quelques radis dans la bande n° 7 qui, il y a une semaine, étaient trop fins pour être récoltés et qui sont devenus énormes.
J'ai terminé mon petit tour par la bande n°8 où poussent les courgettes. Trois énormes courgettes rondes ont pris place dans le panier mais toujours pas de courgette longue et les pieds sont restés petits.
4.5 kg avec 3 courgettes !
Le reste, je l'ai survolé du regard. Beaucoup d'herbes envahissantes partout. Trop de travail et un sentiment de découragement...
Quel fouillis !
La cheville devenait douloureuse à force de poser le pied sur cette surface accidentée même si je faisais attention et il fallait encore remonter la pente.
Le bilan est un peu désolant car je ne vois pas comment je vais gérer cela. De plus, à part les cucurbitacés rien ne semble avoir beaucoup poussé. Peu de fleurs encore moins de fruits.
Le potager entre les grandes herbes du haut du terrain aujourd'hui.
Presque la même vue à la fin mai après un passage de tondeuse !
Malgré tout mon courage et mon côté têtu je sens bien qu'il n'est pas raisonnable d'aller gambader à tout va. Je vais devoir me contenter d'une seule descente journalière pour limiter les dégats et peut-être remonter quelques récoltes
Je vais descendre le petit siège de jardinage pour limiter l'appui sur la jambe. Là j'aurai tout de la petite vieille qui travaille dans son potager !!
Avec le petit taille-bordure à batterie que mon Papa m'avait acheté il y a 2 ans lorsque je n'avais plus qu'une main de valide pour m'occuper du jardin et qui me sert pour une quantité de travaux de jardinage je vais pouvoir couper l'herbe le long des bandes pour limiter l'invasion dans les plantations. J'en viendrais presque à souhaiter la sécheresse pour ne plus avoir ce problème.
Mais si le soleil et la chaleur s'installent c'est l'arrosage qui va devenir critique.
Il va falloir descendre le tuyau, or son passage est dans le chemin pentu où je suis tombée. Impossible de m'aventurer là avec ma patte folle. J'ai une amie qui m'a proposé de venir arroser. Mais elle ne sait pas à quoi elle s'attend ! Elle n'a que quelques pots dans son jardin bien plat à abreuver.
Mettre en place le tuyau serait déjà une bonne étape.
Ainsi je pourrais ouvrir le robinet à l'angle opposé de la maison, descendre la longue pente douce, prendre le petit siège dans une main et le tuyau dans l'autre, me poser puis avancer de bande en bande. Un petit coup d'arrosage, un petit coup de désherbage.
Cela va le faire d'après vous ?
Mon Petit Bout revient à la fin juillet pour une quinzaine. Je vois déjà s'allonger la liste de tâches qu'elle va devoir faire pour m'aider. Pas sûr qu'elle apprécie ce retour à la maison pour des vacances !
J'ai la dernière étape du tour de France et le survol de Paris pour reposer ma cheville.
Je commence à transpirer dans tout ce plastique avec un pied totalement emprisonné.
Je n'ose imaginer l'odeur quand je vais l'enlever pour la radio de contrôle dans 3 semaines maintenant ! Je pense que je vais ouvrir avant pour faire un brin de toilette.
A bientôt pour le retour des travaux textiles