Comme je le craignais j'ai pris 10 ans dans la nuit et le lever a été douloureux, même avec une heure de plus pour se reposer !!!
Une fois Pookie restaurée et les premiers mouvements de corps plus fluides j'ai cherché le pourquoi.
La veille j'ai joué de la pioche mais c'était déjà tendu avant.
Et j'ai trouvé !
Vendredi j'ai chuté au boulot en traînant un carton.
Un agent un peu récalcitrant avait déposé un gros carton devant mon bureau. Il ne pouvait pas rester là en attendant qu'il soit traité. J'ai donc pris les choses en main un peu contrariée pour faire glisser le carton sur la coursive sans regarder derrière moi où je mettais les pieds et je suis tombée. Mon douillet popotin a amorti mais j'ai cogné le coude droit et me suis pris un décor lumineux de Noël non encore posé dans le mollet gauche ; c'est la rencontre avec ce décor qui a occasionné la chute.
Je me suis relevée rapidement un peu vexée et j'ai continué à déplacer le carton dans un lieu plus approprié.
J'ai donné la consigne pour placer les cartons suivants ; ce qui a été fait en maugréant mais ça c'est une autre histoire.
De retour dans mon fauteuil j'ai frictionné mon coude en me disant que j'allais ajouter des bleus à ma collection régulière.
J'ai un choc à la fesse mais pas encore de bleu et juste au dessus c'est la contracture du dos. Me plier en deux est compliqué en ce dimanche matin. Il est sûr que mes travaux de jardinage n'ont pas dû arranger la chose.
Cela ne va pas être simple pour continuer à faire des trous. Dommage car le temps est gris mais doux avec un peu de soleil annoncé.
En attendant j'avais une marche de programmée avec une copine. Marcher ne me gênait pas sauf vers la fin où dans les cotes (petites) je sentais que cela tirait sur le dos. Nous avons donc réduit le parcours de 2km ; 8 km c'était déjà une bonne marche.
Au retour avant de déjeuner tardivement je me suis installée dans le hamac. Pas celui de ma terrasse, mais le second placé entre l'abricotier et le cerisier. Je l'utilise peu car il force sur les arbres qui ne sont pas énormes mais j'aime le voir accroché à cet endroit. J'avais une vue sur le massif en cours. Une petite brise tiède me caressait le visage, un timide soleil illuminait les arbres, mes pieds nus après le port des chaussures de marche retrouvaient leurs aises et mon dos bien arrondi dans la toile était parfaitement détendu.
Pookie qui était restée dans la maison depuis le matin a décidé de me rejoindre profitant de la porte-fenêtre ouverte.
A ma grand surprise elle a posé deux pattes sur le hamac et d'une poussée est venue s'installer sur mes jambes. Elle ne monte jamais dans le hamac mais celui-ci est plus bas et l'envie d'un câlin a été la plus forte. Elle a glissé sa tête dans ma main à plusieurs reprises pour que je continue mes caresses. J'étais étonnée par son attitude mais ravie d'ajouter un câlin et des ronrons à ce moment déjà particulièrement agréable. Instants de bonheur simple.
Nous sommes restées ainsi un bon moment mais j'avais tout de même un peu faim à plus de 14h donc il a fallu bouger. J'ai bien senti une certaine résistance féline à quitter ce douillet lieu de repos !
Après mon repas j'ai enfilé mes gants en lambeaux. C'est ma dernière paire encore mettable ; je fais une grande consommation de gants dit "à rosier". J'ai rassemblé mon matériel au bord du massif et j'ai donné le premier coup de pioche pour le 4e trou. Il a fallu ajuster la position pour trouver la moins inconfortable mais au bout d'un moment je n'y faisais plus vraiment attention. C'était se redresser qui était le plus compliqué ! J'ai commencé mon trafic de tamisage, de tri de cailloux pour mettre les gros dans le trou à combler et les autres sur la surface presque plane.
J'ai planté le 4e Althéas puis j'ai déterré dans le massif de l'olivier une bouture déjà bien garnie de Spirée blanche à très fines feuilles. Je l'ai placée entre deux Althéas à l'arrière du massif.
Puis cela a été au tour d'un pied d'Agapanthe blanche prélevé dans le massif de ma terrasse. Je pensais le replanter tel quel mais il était vraiment gros et c'était l'occasion de le diviser. Deux nouveaux trous à remplir. Comme j'avais prévu trois trous entre deux Althéas sur le devant du massif pour les trois pieds que je pensais enlever j'ai récupéré un second pied encore plus gros où j'ai prélevé un tiers des tiges. Le reste est reparti en jauge dans le massif d'origine. Les pieds sont composés de 4 ou 5 départs ce qui fera déjà de jolis plants si tout reprend bien.
J'ai enlevé le second Teucrium qui a trouvé place entre les deux autres érables du massif "Erables". J'ai paillé ces deux récentes plantations avec le broyat qui attendait dans le bac.
Une copine à qui j'avais rendu un service m'avait offert la semaine dernière une véronique arbustive ; une jolie plante basse vert clair marbré de blanc avec des petites fleurs violettes. J'ai décidé qu'elle avait tout à fait sa place dans le massif que j'ai nommé "Althéas". Je l'ai placée à l'arrière entre deux Althéas
Le jour déclinait, Pookie, pas concernée par le changement d'heure, réclamait depuis un moment son dîner. J'ai vidé le reste du broyat en cours de transformation entre les arbustes de la haie au sud du verger et j'ai rangé tout mon attirail.
J'étais KO mais contente de ce nouveau massif qui prend forme. Il y a encore de la place à garnir avant de le pailler. J'ai envie de demander dans ma jardinerie préférée ce que je pourrais ajouter comme plantes en fonction de ce qu'il y a déjà et de l'exposition ; surtout des plantes basses pour le contour. Sinon je vais remettre ce que j'ai déjà à différents endroits.
A 19h15 je fermais les volets.
Après la douche j'ai déroulé le tapis pour un yoga restauratif. Impossible de faire ma séance habituelle. J'ai toujours regardé ce type de yoga avec un air dubitatif. J'ai cherché quelques positions propices à la détente du dos et je me suis fait mon programme. je n'avais pas de bolster à disposition donc j'ai dû composer avec les moyens du bord : coussin et traversin. Ce n'est pas l'idéal. Le but est de rester dans une position sans forcer pour que la respiration et le temps détendent les muscles. C'est comme du Yin Yoga que j'aime beaucoup mais sans chercher à forcer pour aller plus loin dans l'étirement.
Je n'ai pas fait disparaitre le mal de dos mais j'ai réussi à trouver un soulagement et une détente dans certaines positions. On verra demain mais je pense que je vais rester un peu coincée toute la semaine.
Ah le confort de mon fauteuil au bureau !
Bonne semaine.