Le 15 août et le jour qui précède ou qui suit selon le calendrier a lieu un salon des loisirs créatifs à Labastide Rouairoux dans le Tarn. J'y suis allée pour la 4e fois ce lundi sous un magnifique soleil. Il y a en même temps des puces de couturières dans ce village qui fut autrefois un haut lieu du tissage et dont il reste un musée que j'avais visité la première année. Pour tout savoir c'est ici.
Le salon se tient dans un gymnase près du musée textile devant lequel un petit parc se rempli de déballages de couturières et de quelques stands qui n'ont pu trouver place à l'intérieur.
Je croyais avoir déjà parlé de cette manifestation mais je n'ai trouvé aucun billet sur mon blog : étrange !
C'est aussi l'occasion d'une jolie balade en Montagne Noire.
La première année je n'avais pas été plus loin que le pourtour de l'expo mais l'année suivante j'ai découvert la voie verte qui relie Mazamet à Bédarieux soit environ 80 km d'une petite route établie sur l'ancienne voie ferrée. Cette année-là j'avais des sandalettes et ce fut plus une balade qu'une randonnée.
L'année d'après j'avais prévu et emporté ma tenue de running. Je déteste ne pas avoir l'équipement adéquat pour l'activité que je fais ! Ne voulant pas reprendre le même parcours je suis allée me perdre en voiture sur les hauteurs et ai retrouvé le chemin au niveau de Corniou.
Lundi j'ai emporté mon super VTT, la tenue appropriée pour me changer après le salon, prête à découvrir plus que ne le permet la marche ou le running.
Mais revenons au salon. Des expositions de patch, de broderies, des créations textiles, des ventes de tissus, de laines, de produits régionaux et des puces de couturières dans le parc. De quoi passer un bon moment, d'admirer de jolies réalisations, de se laisser tenter par de nouveaux achats qui patienteront longtemps dans une boite...
Deux quilts de Marie Suarez qui m'ont particulièrement plu.
Détail l'assemblage de tissus et de fils
Deux oeuvres textiles exposées lors du Concours international du Carrefour Européen du Patchwork 2016.
J'ai été plus que raisonnable cette année : juste deux sachets de laines fantaisies diverses (des fins de pelotes) pour des idées de petits bricolages. C'est d'ailleurs une bonne idée pour recycler des fins de laine à condition qu'elles soient fantaisies sinon cela représente peu d'intérêt. Et mon torchon fétiche...
Dans le village il y a aussi la boutique des toiles de la Montagne Noire. Depuis ma première visite j'y achète un torchon bien solide. Non pas que je manque de torchons mais c'est l'occasion d'un petit souvenir utile de mon escapade de la mi-août. Voici ceux des années précédentes.
Ayant emporté de quoi pique-niquer j'ai pris quelques forces avant d'enfourcher le vélo et de partir à la découverte car "à l'aventure" serait un peu pompeux sur ce chemin tout tracé !!!
Je suis partie en direction de Mazamet car mes pas m'avaient portée dans l'autre direction les deux dernières années. Par chance l'office du tourisme étant encore ouvert à mon arrivée vers midi j'avais pu récupérer une petite carte du tracé avec quelques informations. Il était annoncé 25 km pour rejoindre Mazamet depuis le centre du village. Je pensais faire une quinzaine de kilomètres avant de faire demi-tour. Une trentaine de kilomètres me semblait une bonne distance après les 24 km faits avec Manon ici et ensuite 27 km lors d'une seconde sortie sur une partie du GR 86 avant son départ en vacances.
Me voilà partie. Il fait grand soleil, la chaleur ne se ressent pas trop en vélo et la route est presque toute à moi. C'est le début de l'après-midi et vu le soleil c'est encore l'heure de la sieste !
Dès les premiers mètres un tunnel se présente, vestige de l'ancienne voie ferrée.
Puis c'est un passage sous une arche au milieu d'abruptes parois.
Le chemin continue sous le couvert des arbres en passant sous d'autres ponts. Je trouve cela facile malgré quelques petites montées et envisage d'aller plus loin que mes prévisions.
La rivière Le Thoré au niveau du Bout-du-Pont-de-Larn. Il aurait été dommage de ne pas pédaler jusque là. Il reste un peu plus de 2 km pour rejoindre Mazamet alors je poursuis ma route.
En arrivant aux abords de Mazamet le chemin est moins sauvage même s'il reste agréable donc à la borne 1km (le comptage se faisant depuis Mazamet) je fais demi tour.
J'ai mis 1h11 pour faire un peu de plus de 22 km avec quelques arrêts photo et pauses désaltérantes.
Le retour ne va pas être aussi facile.
Le vent d'Autan s'est levé et je l'ai en pleine face. En marche ou course ce n'est pas agréable mais en vélo c'est l'enfer. Même lors des passages sous les arbres ma vitesse reste basse. J'ai peut-être un peu présagé de mes capacités physiques...
Ce petit pont me plaît et un chemin y montant arrive sur ma droite je me lance ; comme quoi la motivation donne des ailes !
Une autre vue du chemin avec des promeneurs depuis le pont.
La plupart du temps le chemin longe la petite rivière Le Thoré en l'enjambant de temps à autre. Le faible débit offre des petites plages de galets...
... et quelques petites cascades ! L'envie de descendre faire trempette ! J'ai chaud, je suis fatiguée, j'en ai un peu marre de pédaler mais il faut bien revenir à la voiture !!!
Chaque curiosité est l'occasion de faire une halte. Au retour je lirai tous les panneaux explicatifs dédaignés à l'aller, trouvant là une excuse pour reprendre quelques forces.
Un ancien aqueduc. Maintenant les eaux coulent dans une rigole pour rejoindre la rivière.
Des éoliennes sur un mont voisin.
Une petite cabane et son joli muret de pierres : encore une raison de mettre pied à terre !
Un pont qui enjambe la route et la rivière et surplombe une ancienne usine avec sa grande cheminée.
Enfin je vois le bout du tunnel !
Un peu plus de deux heures et quart pour le retour et 45,3 km au compteur !
A l'aller toutes les petites montées (raides parfois mais courtes) se sont faites à vélo mais au retour j'ai craqué pour les deux dernières. Mes gambettes refusaient l'obstacle !
Comme en course la motivation reste mon cheval de bataille. C'est toujours difficile de faire un aller retour n'ayant plus la découverte pour moteur.
Comme en course je ne sais pas adopter une allure plus économique. Je pédale puis je fais une pause ou je cours puis je marche. C'est plus dommageable en vélo car il y a vraiment arrêt ! Un aller un peu trop "rapide" et j'ai puisé dans mes possibilités.
Après avoir tout rangé dans la voiture j'ai repris la route pour la maison. Ah le plaisir d'appuyer sur l'accélérateur pour franchir une côte en toute facilité ! Un peu de circulation mais pas de gros bouchon comme j'avais pu de constater le matin. De mon côté tout allait bien mais dans l'autre sens une file ininterrompue d'une bonne cinquantaine de caravanes ; des gens du voyage se rendant sans doute à Lourdes pour le prochain pèlerinage.
Maintenant que tout est fini (pas la moindre courbature !) je suis ravie de ma sortie bien sûr et me dit que ce serait super de partir de l'autre côté...