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2 février 2022

Pour un ordinateur...

La semaine qui a suivi l'enterrement de Papa, sa compagne a voulu faire le point sur les affaires de Papa. Je n'étais pas pressée mais elle semblait vouloir se débarrasser !

Je suis donc allée chez elle, sa fille était présente.

A mon arrivée il y avait des sacs poubelle sur la terrasse et la balance de Papa (soucieux de sa ligne mon Papa !). Cela m'a fait drôle ; j'ai eu l'impression que c'était ce qui m'était destiné mais je n'ai même pas regardé à l'intérieur des sacs.

J'ai toqué et sa compagne est venue m'ouvrir. Le pas lent, la mine défaite, le regard mouillé, le "Ca va ?" plaintif ; je trouvais qu'elle en faisait trop. Mais pour rester dans le rôle que Papa aurait aimé me voir tenir face à sa compagne j'ai pris sur moi.
Dans le couloir m'attendait la fille.

J'avoue que je ne me sentais pas à ma place. Je suis souvent allée chez elle et l'accueil était agréable mais il y avait Papa et j'étais protégée.

Lors du décès lorsque j'ai dû chercher les papiers pour le déclarer avec la personne des pompes funèbres j'ai surtout traité avec la fille puisque sa mère était effondrée.

Papa était très organisé. Tous les dossiers étaient classés dans un tiroir de son bureau. Il avait une pièce à lui dans la maison où il passait beaucoup de temps sur SON ordi. Papa gérait tout l'administratif. C'est le côté patriarcal de Papa. Il gère, il protège et il assume. Je remarque que j'emploie le présent !

J'ai eu plus de mal à trouver le livret de famille de mes grands-parents. Il y avait un coté surréaliste à aller et venir dans ce bureau où Papa reposait sur son divan. Je ne pouvais m'empêcher de penser qu'il fallait que je sois à la hauteur de ce qu'il m'avait appris : gérer, assumer, être droit dans ses bottes. Alors c'était à moi de tenir, de faire ce qu'il fallait, d'être compatissante et de prendre en charge pour soulager...

Dans la semaine qui a suivi il a fallu s'occuper des démarches. J'étais en stage en mairie et Manon en télétravail à la maison. C'est elle qui a pris un peu les commandes pendant les horaires de bureau. J'ai juste dit à la fille que Manon allait passer récupérer les papiers et l'ordi de Papa car le connaissant tout devait être dedans.

C'est là où tout a basculé.

Elle m'a appelée juste avant ma séance de kiné pour me dire que je ne pouvais pas prendre l'ordi que j'allais tuer sa mère, que toute sa vie était dedans. Sa mère ne sait pas se servir d'un ordinateur !!! J'ai essayé d'argumenter, de dire qu'on allait mettre sur une clef USB ce qu'elle voulait garder comme des photos ou autres mais j'avais une hystérique dans l'oreille. J'ai préféré mettre fin.
Le kiné en massant ma cheville toujours enflée même après 4 mois sans la botte m'a trouvée un peu tendue !

Manon est donc passée chercher les papiers qui avaient été préparés par la fille ; juste une feuille par ci par là et non le contenu du tiroir au complet ce qui aurait été plus simple. Cela ne me gênait pas que la fille voit les comptes de Papa. Je la savais plus au moins au courant puisqu'elle travaille à la Banque Postale et que c'est la banque de Papa même si ce n'est pas sa conseillère. Elle avait d'ailleurs proposé de voir avec la personne qui gère les successions et donc gardé les identifiants du compte avant de se rétracter et de laisser Manon appeler. Et puis on est très loin d'une fortune. Bien sûr l'ordi est resté à sa place ! Justement la mère et la fille étaient sur l'ordi quand Manon est arrivée.
Manon allait ensuite chez son Papa ; je lui ai donc envoyé un sms agacé suite à l'histoire de cette rétention d'information. Elle m'a proposé de laisser passer un peu de temps. 

En consultant les papiers avec Manon le lendemain nous avons découvert que Papa payait tout, qu'il y avait un tas d'abonnements à des revues et des dons (petits mais nombreux) à des oeuvres. La fille avait demandé à s'occuper de résilier les abonnements car sa mère voulant en conserver certains il fallait faire un transfert de règlement.
Il y avait des prélèvements que je ne voulais pas bloquer de suite car cela aurait pu poser un problème à sa compagne.
Comme Papa avait pris à sa charge internet, la fille a repris la box pour sa mère en changeant le compte payeur ; Manon et moi ne nous sommes pas méfiées.

Pendant le WE qui a suivi, celui de mon anniversaire, nous sommes passées Manon et moi récupérer le téléphone de Papa pour pouvoir accéder au compte avec la sécurité. J'en ai profité pour prendre le reste des papiers pour surtout tenter de retrouver le livret de famille de mes parents celui qui prouve que je suis leur unique fille pour le notaire que je devais voir quelques jours plus tard. La mère m'a proposé de revenir la semaine suivante pour faire le point sur les affaires de Papa. Il est vrai que je n'y voyais aucune urgence (en dehors de l'ordi) mais je sentais qu'elle voulait se "débarrasser" de cette épreuve. Pour être agréable j'ai acquiescé.
Elle a dit à Manon qu'elle espérait qu'on resterait en contact, qu'on était une famille...

J'ai fini par trouver ce livret dans le dossier de succession suite au décès de Maman ce qui était logique puisque cela a été sa plus récente utilité.

Le lundi j'ai conduit Manon à son train pour la capitale. Le soir une chappe de solitude m'est tombée dessus. Pourtant je suis habituée. Mais là j'étais vraiment seule, voire abandonnée, même si ce n'est pas la faute de ma fille dont j'encourage l'indépendance.

Le mardi me voici donc à nouveau dans le bureau de Papa avec la mère et la fille en face de moi et je ne me sens pas du tout à l'aise. Elles ont préparé 4 petites boites. Cela m'a fait drôle ; j'avais le sentiment qu'on m'attribuait les miettes d'une vie.
Je me sentais juste tolérée dans cette pièce qui avait été celle de Papa pour laquelle il avait pris une assurance à part dont je n'arrive pas à stopper le contrat.

La mère a glissé une cartouche d'encre dans une des boites je lui ai dis que cela allait avec l'imprimante. La fille m'a demandé si je la voulais. Il y a déjà deux imprimantes à la maison alors j'ai proposé qu'elle la garde pour son fils.
D'ailleurs Papa à chaque fois qu'il changeait de matériel informatique donnait à la fille ou à son fils sachant que moi j'étais pourvue ou alors qu'il avait participé à l'achat d'un renouvellement lors d'un noël ou d'un anniversaire.
J'ai attrapé une première boite pour la porter dehors mais je me suis faite houspiller, celle-là n'était pas pour moi. Bon je passe à la suivante. J'ai porté quatre petites boites sur la terrasse. A mon retour dans la pièce on m'a demandé si je voulais autre chose. La chaine Hi-fi ? J'ai répondu que je la prendrai plus tard. Il y avait encore tellement de choses à Papa que je ne savais pas quoi répondre. Plein de matériel photo, caméra, tablette, 33 tours... et tout ce qu'il a gardé de sa vie d'avant sa compagne qui se trouve dans le garage. Et puis j'aurais bien voulu du plus personnel, un pull ou des chemises pour les glisser dans mes patchworks.
J'ai demandé à avoir le fauteuil de son bureau et..... L'ORDINATEUR.

Là, tout a explosé.

La mère : "Oh non tu ne peux pas me faire ça c'est ma vie qui est dedans". Je rappelle qu'elle ne sait pas s'en servir et que c'est Papa qui a sa vie dedans. Et je me prends la tête entre les mains et je me balance d'avant en arrière sur le siège. 

La fille avec virulence : "Je t'ai déjà dit NON, c'est à ma mère tu ne peux pas lui faire ça, tu vas la tuer. Tu es vraiment mauvaise. DEGAGE ! Impossible pour moi d'en placer une. Elle répétait en boucle DEGAGE, DEGAGE".

Là, elle me pousse hors de la pièce et de la maison en me talonnant. J'attrape une boite pour la porter à la voiture. Elle me suit avec une autre boite qu'elle jette par terre dans l'allée. Tout en me disant : tu te rends comptes de ce que tu fais à ma mère, dans quelle état tu la mets, s'il lui arrive quelque chose tu auras ça sur la conscience pour ta vie entière, ce qu'elle a fait pour toi, elle t'a accueillie (je venais surtout voir mon Papa), elle t'a fait à manger (plats cuisinés et congelés dont Papa faisait le coursier pour sa fille et moi de temps en temps), elle s'est occupée de ton père alors que toi tu n'as rien fait pour lui (Papa n'était pas grabataire, juste un peu fatigué les derniers temps et ce qu'il ne pouvait plus faire il payait quelqu'un pour le faire à sa place), ton père doit se retourner dans sa tombe de voir comment tu traites ma mère et avoir honte de toi (Papa n'a jamais eu honte de moi, même s'il n'approuvait pas tous mes choix ou mes actions), que je méprisais son chagrin (et le mien il ne compte pas ?)....

Je suis d'un naturel combatif mais là j'étais tellement sous le choc que je ne pouvais que bredouiller des "tu te calmes", tu ne me parles pas comme ça", puis "les 15 ans de partage avec ta mère ne sont rien en comparaison des 62 ans de notre relation père fille", "qu'entre ta mère et sa fille et ses petites filles le choix de Papa aurait été vite fait". Mais tout cela elle ne l'écoutait pas me scandant des DEGAGE en avançant sur moi l'index pointé avec un ongle de 5 cm au bout !
Elle est plus grande que moi (avec plus de 10 cm de talons !) mais au poids je la bats ! Je n'ai même pas eu le réflexe d'engager une action physique que j'aurais certainement gagné malgré les griffes acérées. J'ai capitulé. Papa n'aurait jamais admis la violence physique.
J'ai récupéré les derniers cartons sous ses vociférations, ramassé ce qui s'était éparpillé sur le sol dans les feuilles de l'allée. Pendant ce temps-là la mère sur la terrasse jouait la tragédie grecque, la main sur le front, les lamentations, les sanglots.

J'ai ouvert le portail, sorti la voiture, refermé le portail et j'ai laissé la voiture de Papa me ramener à la maison. Je tremblais tellement que je tenais le volant du bout des doigts pour ne pas faire zigzaguer la voiture. Je pleurais et hurlais dans la voiture toutes les grossièretés que je n'avais pas pu dire. Papa me manquait déjà beaucoup mais là je prenais encore plus conscience de son absence et du fait qu'il ne pourrait plus jamais me protéger.

Une fois à la maison je n'ai même pas sorti les cartons de la voiture pour voir ce qu'il y avait dedans. J'essayais de me calmer sans succès.

Mes filles n'étaient pas joignables pour que je les informe de la situation.

Du coup c'est ma cousine qui a eu droit à mon récit haché, virulent et larmoyant. Ma cousine ne dit pas de gros mots, ne cède pas à la colère, va plutôt faire un petit malaise en cas de conflit. Elle était choquée par la tournure des évènements. Lors de l'enterrement elle n'avait pas apprécié l'allure de la fille : les yeux charbonneux, les ongles longs, les talons hauts ; très loin du style de ma cousine et du mien. Elle lui faisait penser à Cruella !!! Elle regrettait surtout de ne pas être restée une journée de plus pour m'accompagner ce mardi-là et être témoin.

A un moment il y a eu un bruit de voiture mais je ne suis pas sortie. Ce n'est qu'un peu plus tard que j'ai découvert le siège de bureau dans l'allée derrière ma voiture, comme un solde de tout compte.

Je n'avais pas prévu de faire un changement d'adresse pour le courrier de Papa, pensant récupérer ce qui aurait été nécessaire au cours des visites mais j'ai filé à la poste avant la fermeture pour mettre en place ce transfert. Le postier a été bien aimable de me garder après la fermeture pour tout mettre en place. Depuis je suis inondée de courriers d'associations qui réclament des dons et de magazines en attente de suspension de prélèvement. Il n'y a jamais eu autant de courrier dans ma boite aux lettres !

Le soir j'ai raconté la violence de la scène à mes filles. Elles étaient consternées, en colère et tristes mais nous nous sentions bloquées dans notre possibilité d'action.
Par contre je leur ai dit que pour moi c'était terminé je ne veux plus aucun contact avec ces personnes. Je me protège dans mon isolement.

Boites Papa

Ces petites boites ce sont 90 ans d'une vie dont on me laisse les miettes.

Le lendemain j'ai découvert que je ne pouvais pas aller sur l'adresse mail de Papa car le mot de passe de sa messagerie avait été changé. Je n'avais pas pensé à cela. Une nouvelle adresse au nom de la mère avait été créée mais elles se sont aussi accaparées l'adresse mail de Papa. J'ai découvert cela après ma tentative de connection. Un message sur le téléphone de Papa m'indiquant ces modifications.
J'ai transmis l'info à mes filles qui ont éructé ; le rapt de l'ordi commençait à prendre sa signification. Je ne vois pas ce qu'il y a dans cet ordi qui puisse susciter tant d'intérêt. Bien sûr il est tout neuf puisque Papa venait de donner le précédent, acheté en même temps que le mien, à la fille.
Manon a relaté la situation à son père et mon ex-mari choqué voulait envoyer un huissier !

Lors de mon rendez-vous chez la notaire le lendemain j'ai évoqué la situation les trémolos dans la voix car je n'arrivais pas encore à prendre sur moi. Elle m'a dit que je n'avais pas vraiment de recours si elles décident de tout garder. Elle m'a proposé de laisser passer du temps.

Manon devant revenir une quinzaine de jours plus tard à Toulouse, nous envisagions qu'elle demande à la mère en associant Laëtitia dans sa démarche pour venir chercher les affaires de leur Papy et quelques affaires à elle. Son Papa l'accompagnerait pour l'aider à tout porter sans être annoncé. Si cela se faisait je ne doutais pas de la présence de la fille. Par contre mon ex ne la laisserait pas vociférer sur Manon. Peu enclin à la violence mais très sûr de sa supériorité il ne se laissera pas décontenancer par des "DEGAGE". J'ai donc tenté de préparer une liste des affaires de Papa.

Jamais je n'aurais imaginé cette situation. Papa avait tellement tout bien préparé.
Je suis sûre que la mère est allée faire le Caliméro auprès de leurs amis, disant que je voulais tout lui prendre et me faire passer pour la méchante. Je n'avais aucune intention de réclamer le dernier réfrigérateur ou le récent lave-vaisselle achetés par Papa, ni la TV, ni le lecteur de DVD. Comme il a certainement fait mettre les factures de ces achats d'électroménager à son nom à elle (comme il l'a fait pour moi lors de cadeaux "utiles") cela n'aurait aucun sens. Par contre je suis sûre que l'ordi est au nom de Papa mais je n'ai pas encore cherché une facture. Si je la trouve pourrais-je déclarer un vol assortie d'une usurpation d'identité car Orange a été peu regardant dans le changement de compte payeur pour la box.
Mais tant qu'une démarche via Manon et son Papa n'a pas été tentée je ne fais rien.

Ce n'est pas pour une raison financière car si les affaires de Papa ne nous reviennent pas je suis presque sûre qu'une bonne partie se retrouvera à Emmaüs. C'est une question de propriété. C'est SON chagrin, SON compagnon, SON ordi. Elle prend sa revanche. Elle n'a jamais pu "posséder" Papa beaucoup trop attaché à sa liberté. Mon père avait fait de son bureau, SA pièce. Elle pouvait y rentrer mais les chats avaient certainement plus le droit de rester dans le refuge de Papa.
Papa pouvait tout partager et être totalement présent mais il avait besoin soit d'un espace, soit de temps à lui.
Pendant mon enfance, notre appartement était petit et c'est moi qui avait la chambre, mes parents dormant dans le salon. L'espace de Papa c'était son travail, le vélo autour de Longchamp le vendredi soir après son travail, le tennis le samedi après-midi (une partie avec moi) et encore le vélo le dimanche avec un pique-nique familial lorsque nous ne partions pas le WE chez l'un ou l'autre des grands-parents. Le reste du temps à la maison il était présent et disponible. Mais il avait besoin de ces bulles de liberté.
Je pense qu'elle n'a jamais accepté ces échappatoires et qu'elle se venge maintenant avec l'appui de sa fille.
Maman aussi avait du mal avec ces moments où mon père lui échappait alors que pour moi cette liberté est l'essence de ma vie.

Ce premier volet de l'histoire a été rédigée en grande partie lors d'une de mes nuits d'insomnie et je pensais le publier plus rapidement. Seulement le VOL de l'ordi de Papa avec certainement l'adresse de mon blog dans ses entrailles risquait de réduire à néant la possibilité de récupérer des affaires de Papa si cet article était lu. J'ai donc préféré attendre...

Voici la suite de l'histoire.

Il y a d'abord eu l'anniversaire de Papa ; il aurait eu 90 ans. Je n'avais eu aucune nouvelle de la part de la mère et je n'en ai pas eu plus à ce moment-là.
C'est sans doute mieux car je ne sais pas si j'aurais décroché !

Je suis allée chercher Manon à la gare le mercredi soir. Le jeudi soir nous avons convenu que Manon appelle pour savoir si elle pouvait venir chercher des affaires de Papa. Par politesse elle a demandé comment cela allait et il y a eu les lamentations, qu'elle avait des problèmes aux yeux, qu'elle allait se faire opérer. Je sentais le sous-entendu que c'était de ma faute ! J'avoue que ses problèmes de santé ne m'ont pas touchée. Je ne pense pas qu'elle mente mais j'ai surtout pensé que cela risquait de ruiner notre possibilité et puis il y avait une notion de karma qui tourne... Elle a demandé si Manon venait seule. Visiblement j'aurais été interdite de visite ! Rendez-vous fut pris pour le lendemain en fin de journée. Manon y est allée accompagnée de son Papa dans sa grosse voiture à lui. Ils sont venus vider la voiture à la maison ensuite pendant que j'étais chez le kiné ; Manon restant chez son Papa le soir.

Lorsque je suis arrivée à la maison j'ai eu un choc. Le salon était plein. Cela sentait déjà une odeur de cave et Pookie ne savait plus où se mettre. J'ai appelé ma fille pour avoir le récit. La fille était là bien sûr et tout avait été entreposé dans le garage. Manon n'est même pas rentrée dans la maison ! Son Papa s'est contenté de porter, n'ayant pas à intervenir. Mais elles ont dit qu'elles étaient très fâchées contre moi. Ce qui est tout de même un comble. J'ai tourné en boucle avec ça toute la nuit, surtout que je suis sûre que Manon ne m'a pas tout dit.

A 5h du matin j'ai attaqué le tri. Dans le tas il y avait même les choses à emporter chez Emmaüs. A moi de faire le boulot ! Tout n'était pas là, il restait encore des affaires que Manon devait aller chercher le samedi après midi avec la voiture de son Papy (la mienne étant toujours chez le garagiste). 

J'ai chargé la voiture, attendu l'arrivé de Manon pour les choses trop lourdes et filé au dépôt avant la fermeture du midi.

L'après-midi Manon est revenu avec une voiture pleine ; le salon qui avait repris un peu d'espace a de nouveau été envahi. Il y avait même des objets qui n'ont pas quitté la voiture pour repartir directement à la déchèterie.

Bien sûr il n'y avait ni ordi, ni imprimante !!!! La proposition de don à son fils avant de me faire jeter n'était pas tombée dans l'oreille d'une sourde !

Puis Manon est partie en soirée avec des amis et j'ai craqué en voyant tous ces cartons et objets qu'il allait falloir trier et ranger mais où ? Beaucoup trop de choses à gérer et à accepter ces dernières semaines avec un déficit de sommeil qui s'accumule.

Après une nuit bien trop courte j'ai attaqué un premier tri pour remplir des sacs pour des destinations diverses entre Emmaüs, déchèterie et bac à papiers. La surface occupée dans le salon s'est réduite mais reste très conséquente et la réduction va être lente.

Il manque encore des choses, entre autre la seconde clef de la voiture de Papa qui va certainement diminuer le montant de la vente ainsi que tous les outils et le reste de mes bouteilles de vin. Ce sera pour une prochaine visite d'une de mes filles, sans doute mon aînée.

J'ai découvert tout à l'heure que la mère a profité de la venue de Manon avec la voiture de son Papy pour récupérer les boites de chewing gum qui étaient dans la portière passager !!! Il n'y a pas de petit profit ! Ou alors ces boites Hollywood lui font trop penser à Papa !!!!!! C'est vrai que c'est lui qui les a payées, comme le reste !!!

Jamais je n'aurais imaginé une telle situation, surtout pour un ordinateur qu'elle ne sait pas utiliser et qui a toujours été le hobby de Papa comme c'est aussi le mien.
Ce n'était pas toujours facile de voir mon Papa seule, il y avait comme une jalousie de ma relation privilégiée avec lui. Quand Papa venait bricoler avec moi à la maison elle appelait plusieurs fois pour savoir quand il rentrait. Je sentais que d'un côté cela plaisait à Papa mais de l'autre il restait quand même avec moi jusqu'à la fin de nos travaux. Nous savions à quoi nous en tenir tous les deux et cela n'affectait pas notre relation même si cela m'agaçait un peu.
J'avais déjà connu cela avec Maman. Papa attendait de moi que je fasse le gros dos aux remarques de Maman. La période de l'adolescence m'a rendu moins conciliante !

Il y a toujours ce problème de l'adresse mail. Le compte bancaire étant bloqué, il doit y avoir pas mal de contacts qui se font par ce biais dont je n'ai pas connaissance. Il y a des informations administratives que je ne trouve pas et qui sont certainement sur l'ordi de Papa.

Voilà pourquoi je ne suis pas très présente par ici. Comme j'ai enchainé sur un autre remplacement en mairie mes journées sont bien remplies. Je vous raconterai prochainement car là non plus ce n'est pas simple !!!
Je sais que j'aime bien résoudre les problèmes et que c'est mon point fort mais en ce moment il y en a un peu trop !

A bientôt.  

Pour finir en musique voici la chanson de Serge Lama et les dernières phrases qui correspondent si bien à mon Papa.

Pourtant j'avais déjà la chance
Quand j'étais gosse dans mon quartier
De ne pas attacher d'importance
A ce que les autres pensaient
Et je n'ai pas vu dans l'Histoire
Quelque guerrier ou quelque roi
Assoiffé de règne ou de gloire
Qui soit plus orgueilleux que moi

J'ai rien d'mandé, je n'ai rien eu
Mais j'ai fait ... ce que j'ai voulu ...

 

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Commentaires
D
Je n'ai pas de mots : il arrive qu'après un décès, les personnes révèlent leur véritable personnalité, mais là, en plus, ce sont des voleuses, des sorcières. Il te faudra du temps pour oublier leur méchanceté. Courage. bises.
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N
Merci d'avoir partagé avec nous. Je suis effondrée de lire cette haine et cette violence envers toi ; c'est comme si elles voulaient te nier et te nuire au maximum, comme si elles voulaient briser les liens si forts qui vous unissaient ton père et toi... je te plains de tout mon cœur, quelles vipères malfaisantes... je te serre bien fort dans mes bras, j'espère qu'à un moment ou à un autre, elles "paieront" tout le mal qu'elles t'ont fait par méchanceté pure... <br /> <br /> Courage, et prends soin de toi, ne te rends pas malade pour ces harpies (et j'espère que tu seras bien conseillée par ton notaire).<br /> <br /> Bises.
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C
Que c'est dur de te lire. Je suis malheureuse de sentir ta peine à travers tes mots. Des câlins.
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B
. Je ne mets pas souvent de messages : je suis très triste pour vous, je nous reconnais avec sœurs il y a qq. années d'avoir vécues ces moments de désarroi, de tristesse, et de restées impuissantes dans cette situation. Je vous plaint de tout cœur, mais de savoir qu'après toutes ces années il existe encore des personnes toujours aussi malfaisants et surtout malhonnêtes, tant sur le plan financier que sur les sentiments. ... soyez courageuse et surtout pensez bien à vous. @ très bientôt.
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