Absence
Eh bien elle n'était pas là !
Qui ça ?
Mais ma collègue bien sûr !
6e semaine de maladie et il y aura la 7e dans la foulée puisqu'elle a un nouvel arrêt de 15 jours !
Avant qu'elle n'appelle lundi matin, j'avais prévenu la standardiste que je voulais lui parler, donc elle m'a passé la communication.
Je suis restée coite ou presque devant tant de, comment dirais-je, "d'égoïste désinvolture".
J'ai tout d'abord pris des nouvelles, voulant connaître l'avis du médecin : repos, repos, repos fut la réponse ! Elle a une névralgie cervicale (un gros torticoli quoi). Je voulais en savoir plus sur le pronostic et elle m'a dit qu'elle verrait dans 15 jours ! Comme je séchais sur la suite à donner elle m'a demandé si j'avais un problème en particulier d'un petit ton suffisant. Je lui ai répondu que j'en avais plusieurs. Et là un "Mais de toutes façons tu es à même de te débrouiller" que je n'ai absolument pas pris pour un compliment !!! J'entendais plutôt : "Dém...s-toi et je m'en lave les mains voire même j'en suis bien contente !"
Elle se fiche totalement de ce qu'elle a laissé en plan et de ce qu'elle devrait faire !!!
J'ai préféré abréger mes souffrances et éviter une envolée de noms d'oiseaux via le fil téléphonique. Je lui ai dit de nous informer de la suite, "comme je le fais toujours" fut la réponse. Oui, le lundi matin de semaine en semaine ou maintenant de quinzaine en quinzaine ce qui fait que nous ne pouvons rien prévoir, ni organiser.
Petit rapport au boss qui m'a demandé de quoi j'avais besoin. J'ai eu très envie de répondre, de vacances avec un bel hidalgo qui ne verrait que moi mais cela n'allait pas faire avancer le problème. Une personne en CDD de 15 jours semble plus appropriée.
Donc depuis mardi matin une jeune fille, une copine de la standardiste, est en train d'apprendre les rouages d'un standard technique pour libérer ma collègue afin qu'elle vienne m'aider dès demain. Mon problème c'est que ce coup de main n'est pas évident à définir. Je me dis que ce qui sera fait ne sera plus à faire mais je ne suis pas sortie de l'auberge.
Lundi soir enfin décidée à consulter mon médecin pour un problème de dos qui me "gène" depuis au moins 3 mois, je lui posais la question d'un tel report de congé maladie. Elle peut aller jusqu'à 6 mois sans gros problème de semaine en semaine.
Au bureau nous nous posons surtout la question d'une seconde maternité. Car elle a agit de la même façon il y a trois ans, ce qui a occasionné mon arrivée dans la boite. De congés maladie en congés materniné (grossesse annoncée lorsque ce n'était plus possible de faire autrement); puis en congé parental, puis en 4/5 horaires aménagés elle utilise le système à plein.
Je ne veux pas me ranger du côté du patronat mais pour travailler dans une petite unité au sein d'une entreprise nationale faisant partie d'un gros groupe international je constate que l'employé a tous les avantages d'une grosse structure et les collègues tous les inconvénients.
Si elle poursuit ses sauts de puce et que l'on reconduit le CDD de la personne fraîchement arrivée, il y a une limite. Nous serons alors obligés de prendre un autre CDD ou une intérimaire qu'il faudra reformer !!!
Je me posais la question de mon attitude si elle revenait cette semaine : j'ai encore un peu de temps pour y réfléchir. Mais comme je suis quelqu'un de spontanée qui ne sait pas louvoyer (surtout lorsque l'on travaille de concert dans le même bureau), cela risque de me poser des problèmes ; pas à elle car elle sait visiblement naviguer dans ces eaux boueuses.
Comme si j'avais besoin de cela...
Ce mercredi matin, nous avons attaqué avec la standardiste mais ce n'est pas son truc de rester tranquille à cogiter sur des dossiers. Donc on va reprendre avec sa copine cet après-midi et moi pendant ce temps-là je n'avance pas sur le reste...
Allez c'est reparti !