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2 octobre 2013

Premier semi-marathon

semi_tlse_affiche_0913Rien déjà que le nom cela fait rêver car il y a tout de même "marathon" dans cette association !

Il y a un peu plus de 2 ans lorsque je me suis mise à la course à pied, les courses au-delà du 10 km me semblaient réservées à de vrais sportifs qui s'entrainaient dur et qui avait des dispositions.
Moi je voulais perdre du poids, être en forme et me défouler. Casser les cailloux et faire des trous dans le jardin n'étant pas suffisant et me défouler sur les filles pas bien !!!!

Mon inscription sur un forum féminin de course à pieds où certes beaucoup courent largement au-dessus de mes possibilités m'a doucement laissé entrevoir que je pouvais peut-être envisager, un jour, de passer à la catégorie supérieure.

Vu ma déception de ne même pas avoir réussi à refaire mon temps de l'an passé sur 10 km, une copine du forum m'a proposé de me servir de lièvre pour ne rien lâcher sur ces 21km. J'ai accepté avec grand plaisir, d'autant plus que lors de notre première rencontre à la Forest Trail cet hiver nous n'avions pas eu l'occasion de papoter. Bon je prévoyais plus que ce soit elle qui fasse la conversation et j'envisageais de me rattraper au déjeûner !

Je suis allée récupérer les dossards le samedi après-midi. Première fois que j'allais du côté du stade Toulousain ! Bien sûr il y avait un match donc effervescence dans les rues alentours. Un nouveau T-shirt vert mais avec plein d'avions dessus puisque le club organisateur est celui affilié avec Airbus et pas de pub dessus !

T_shirt_recto   T_shirt_verso

 

Arrivée un peu tardivement avec ma seconde fille je n'ai pas vu son amie qui courait le 10 km en V4 mais ce n'était que partie remise. J'ai retrouvé ma copine et nous avons papoté. Pas d'échauffement car j'avais peur de ne pas avoir l'énergie nécessaire pour boucler si j'en utilisais déjà là !!!

Tous les départs ont été un peu retardés et à 10h04 je passais sous l'arche à la fin du peloton ! Nous étions accompagnées par un jeune homme qui faisait son premier semi avant son premier marathon à New-York en novembre !

Mon objectif était 2h15 et nous avons oscillé entre 6'10 et 6'22 pour les 10 premiers kilomètres. C'était un chouaia plus vite que ce que j'avais prévu mais cela allait. Ma copine faisait le plus gros de la conversation si ce n'est pour le kilomètre le plus rapide où mes gambettes ont dû suivre le rythme de mes propos et j'y ai laissé un peu de forces ! Au premier ravitaillement j'ai pris la barre que l'on nous tendait et je l'ai grignotée au cours de la course. Je pense que vers la fin cela a dû m'aider un petit peu même si j'en ai rapporté un tiers. A la fin de la première boucle mon Petit Bout était là pour nous encourager et je n'avais pas marché si ce n'est le temps de boire au ravito et de rattraper le temps perdu ensuite. Notre jeune compagnon a profité de ce ravitaillement de mi-parcours pour prendre un rythme plus soutenu.

Entre le 10e et 15e kilomètre l'allure a varié de 6'26 à 6'42 et là j'ai craqué pour marcher un peu. Le sciatique de la jambe droite commençait à faire des siennes et je rentrais dans le dur pour moi. Les 4 kilomètres suivants je suis repassée au dessus de 7' à force d'alterner marche et course. J'avais un peu mal mais surtout le moral flanchait. Le vent était plus sensible sur cette seconde partie.

Comme ma cop a senti que c'était plus le moral que la douleur qui m'empêchait de courir elle ne m'a plus autorisée à marcher !!! J'avoue que j'ai trouvé long pour arriver sur la piste du stade puis à en faire le tour pour passer sous l'arche. Mais elle avait raison puisque c'est passé. Ma fille était juste à l'entrée du stade puis à l'arrivée. Du coup le 20e kilomètre s'est fait à 6'28 et le dernier 5'56 !!! Il faut croire que j'avais encore de la ressource !!!

La pelouse du terrain n'attendait que moi pour m'allonger après avoir reçu une rose à l'arrivée que j'ai offerte à ma fille pour l'avoir fait lever à 8h du matin un dimanche ! Je suis allée m'allonger dans l'herbe. J'en avais plein les pattes et j'ai du coup arrêté mon chrono un peu tardivement. Donc 2h18' et des poussières. Un peu moins bien que ce que je voulais faire mais toujours dans la fourchette du plan d'Eric et j'étais contente tout de même. Me voilà semi-marathonienne. Un grand merci à ma copine qui m'a accompagnée, encouragée tout du long et qui a su me pousser pour faire mieux que ce que je risquais de faire en me laissant aller à marcher de temps à autre.

Un peu de coca, un bout de banane, un morceau de pain d'épice puis j'ai retrouvé ma fille partie me chercher un gilet à la voiture. J'ai commencé à sentir des crampes dans les mollets et le pied droit et j'ai eu un peu froid en revenant vers la voiture garée loin...

Puis nous nous sommes retrouvées avec ma copine et son amie (55' et 1ère V4 !) pour déjeuner et papoter. C'était super.

A la maison il y avait une odeur de chocolat car ma fille aînée préparait un gâteau. Cela tombait bien, n'ayant plus faim le midi je n'avais pas pris de dessert ! Le goûter était assuré :-)

Une bonne douche avec quelques massages puis un peu de crochet les jambes allongées. Malgré tout ma jambe droite irradiait à cause de ce fichu nerf sciatique et me faisait visiter tous les muscles à part les quadris qui vont bien ! La jambe gauche a bien aimé la ballade et ne se plaint pas.

Une petite marche le soir avec mon aînée convalescente d'une appendicite pour dérouiller les jambes !

C'est fou comme dès le retour dans la voiture, on pense déjà à la course que l'on pourrait faire ensuite ! Bon il me faudra un certain nombre de semi-marathons en courant tout du long avant d'envisager la distance reine mais j'ai le sentiment d'avoir passé une étape. J'espère que cela me donnera confiance pour les moments où je flanche...

Temps officiel (pas de tapis au départ) : 2h19'49" mais 2h18'27" à ma Garmin
1040/1071 au scratch
165/186 féminines
15/20 V2

Pour la prochaine course : retour au trail...

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21 septembre 2013

Entrainement... et course

Pour la rentrée (scolaire !) j'avais envie de tenter enfin mon premier semi-marathon. Mais quinze jours auparavant il y avait le 10 km d'une ville voisine, celui où j'avais enfin réussi à passer sous l'heure l'an dernier.
Donc l'idée améliorer un chouia mon temps sur 10km et finir un semi pas dans les dernières !
Comment concilier tout cela dans un plan d'entrainement.

J'ai donc demandé l'aide d'un des rares hommes du forum auquel je participe. C'était parti pour 7 semaines avec un 10 km le 1er septembre et le semi 15 jours plus tard.

La première séance mettait tout de suite dans le bain avec des fractionnés longs ! Jusqu'à présent je courais à allure constante bien qu'un peu trop haute pour l'allure qui irait bien avec ma fréquence cardiaque d'endurance et j'avais fait quelques fractionnés 30"/30" à ma vitesse max 13 km/h.
Plus question de faire ça. Premièrement j'ai donc réduit ma vitesse d'endurance (ouh la, je vais finir par marcher) à 8.5 km/h ! Puis j'ai serré les dents pour tenir les 8 fois 1'30 à allure max entre 12 et 12.5 km/h. J'ai tenu mais j'ai fait les récups en marchant d'un bon pas au lieu de trottiner. C'était psychologique.

Lors de la première sortie longue, autre découverte aussi le travail au seuil et seuil plus au cours de la sortie. Seuil devant être ma vitesse semi (entre 9.3 et 9.5 km/h) et seuil plus ma vitesse 10k (10.3 km/h). J'ai craqué. J'ai fait le temps de la sortie mais sans tenir ces allures. Très déçue, il faut dire que j'avais fait cela à jeûn et par une belle chaleur même en début de matinée, je suis retournée travailler ces allures le soir. Du coup dans la journée j'avais fait plus que ma distance semi !

Ensuite j'ai pu tenir mon plan mais avec toujours une récup en marchant et non en trottinant.

 

affiche_bld_2013

Arrive la semaine du 10km. J'ai mal au dos un peu plus que quotidiennement et un coup de fatigue dormant très mal depuis quelques temps ; alors sur les 2 séances je ne ferai que celle de dérouillage de la veille. Je vais d'ailleurs attendre le samedi après-midi pour m'inscrire et prendre mon dossard en même temps avec un joli T-shirt vert vif, spécial course de nuit, pour les 20 ans de cette épreuve.

T_shirt_recto   T_shirt_verso

 

Je n'y crois pas trop. Pas seulement à grignotter quelques secondes mais même à re-passer sous l'heure.
Dimanche matin, j'ai beau me dire que je ne stresse pas j'ai l'estomac qui pense le contraire et je passe visiter souvent les toilettes avant de partir accompagnée de mon Petit Bout.

Il fait beau et nous regardons l'arrivée du 3 km avant de faire la queue devant les 2 toilettes (pour plus de 1000 coureurs !). Du coup je vais me placer en fin de peloton juste avant le départ. Pas d'échauffement, un bisou à ma fille et hop c'est parti.

J'avais prévu de rester avec le meneur d'allure "sous l'heure" comme l'an passé, vu qu'il était arrivé plus d'une minute avant moi et d'accélérer un peu sur la fin si besoin... et possibilité !
Seulement le meneur 2013 est parti à fond sans doute allégé par les ballons et je l'ai suivi de loin tout en étant déjà à 10.3km/h. Celui de l'an passé avait accéléré progressivement sur le premier kilomètre.
Je me cale derrière un grand monsieur qui semble aller à mon allure et je regarde les ballons au loin. Je ne m'arrête pas au ravitaillement des 2km. On coure maintenant entre 10.4 et 10.5 km/h c'est un peu trop pour moi. Au ravitaillement de mi-parcours je marche pour boire et laisse échapper mon lièvre. Je repars à mon allure mais je sens que ce départ trop rapide a fait des dégats et en croisant mon Petit Bout sur le parcours en 2 boucles je vais lui dire que c'est dur et remarcher un peu en arrivant au ravitaillement du 7e kilomètre. Je ne crois plus améliorer mon temps et commence à douter de l'égaler. Je repars toujours à la vitesse que je me suis fixée mais je vais marcher trop souvent pour finir par passer la ligne en pleine accélération mais en 1h1' et des poussières. Râté !
Un peu déçue mais surtout je m'en veux de marcher ainsi, de ne pas y croire suffisamment alors qu'il me reste de l'énergie pour finir à plus de 14 km/h !

886e/990 au scratch
147e féminine/208
18e V2/22

Au moins c'est fait et je peux maintenant penser au semi...

Nous sommes restées pour la remise des dossards et les tirages au sort suivi d'un petit apéritif offert pour les 20 ans de cette course.
Un petit kir, quelques morceaux de fromage et je rentre déposer ma fille en lui expliquant la préparation du taboulé pour aller à la piscine me prouver que j'ai encore des forces pour 2000 m de natation sous le soleil ! Le reste de l'après-midi ce sera transat et hamac...

Deux semaines d'entrainement plus léger avec seulement trois séances de courses et une de natation sur la semaine. Le retour à la piscine couverte n'aide pas après avoir barbotté sous le soleil et avec peu de nageurs.

Mais deux semaines chargées avec la reprise des cours pour mon Petit Bout avec une entrée en seconde dans un lycée Toulousain qui nous fait lever tôt pour le trajet en voiture, puis en métro puis un peu de marche pour elle. Des ajustements le soir pour savoir qui va la récupérer lorsqu'elle sort plus tôt que moi. Une plannification un peu compliquée !
Mon aînée a changé d'orientation et renoncé à la fac pour une prépa au concours d'infirmière. Elle n'a pas validé sa première année de bio et n'a pas voulu repartir en 2e année en géographie. Une journée de cours par semaine plus du travail à la maison et elle continue son temps partiel au Mac Do. Elle est revenue à la maison car son expérience de vivre seule ne l'a pas convaincue. L'espace de liberté étant trop cher payé par la solitude seule devant son assiète le soir !
Juste le temps d'une journée de cours suivi d'un dimanche aux urgences pour une opération de l'appendicite en catastrophe. Donc mode convalence pour trois semaines.
Donc la rentrée fut mouvementée.

Et ce dimanche 15 septembre...

15 septembre 2013

Ah l'île de Ré

Ile_de_R__2013Retour à l'île de Ré cette année encore et au même emplacement de camping sans rien réserver. La tente et les hamacs ont retrouvé leur place. Le ciel était totalement bleu et il faisait bien chaud pour ce bord de mer. Le décor était planté pour une semaine de "vraies" vacances. "Vraies" car je fonctionne à 10% d'organisation au lieu des 110 % habituels en regrettant de ne pas pouvoir faire 120 !!!

Prendre le temps, enfin !

Footing pour moi, ballades plus ou moins longues en vélo avec ma demoiselle parfois grognon sur la distance, longues pauses lecture bien installées dans nos hamacs pendant que le soleil diminue ses ardeurs, plage et nage en mer, soirées restau délicieuses, un joli feu d'artifice et pour clôturer une semaine de plein soleil un superbe orage le dernier soir qui a détrempé nos affaires et fait flotter nos tongs !!! Heureusement, pour plier au matin, le soleil était revenu et notre emplacement a un peu ressemblé à un déballage de vide-grenier avant de trouver place dans la Kangoo !

Retour à la maison pour encore une dizaine de jours de vacances où cependant très vite le rythme s'est accéléré. Pas moyen de garder cette nonchalance à la maison avec les horaires de travail de la grande, leurs levers tardifs qui mangent une partie de la journée, les rendez-vous pris auparavant et les choses à faire que l'on avait justement gardé pour les vacances !

J'ai tout de même réussi à les entrainer dans une ballade à vélo le long du Canal Latéral (celui qui va vers Bordeaux) avec pique-nique à la clef. C'était sympa. Chemin très roulant avec une partie tout terrain et montée d'escaliers vélo sur l'épaule ! (au retour nous avons pris l'autre rive plus praticable). Nous sommes allées jusqu'à l'écluse de St Jory et j'aimerais bien continuer en repartant de là une prochaine fois après avoir rejoint cette écluse avec les vélos dans la voiture. Nous sommes obligées de faire la ballade en aller retour, ce qui limite notre avancée. Mais voilà un but de virée à vélo. Je les sens cependant moyennement motivées par mon projet !
Un peu de piscine avec mon aînée qui me devance sans problème et quelques sorties running. A noter des tags tout de même très chouettes près de Toulouse.

V_lo_canal_filles
Sans les mains pour pouvoir envoyer des SMS aux copines !

V_lo_canal__cluse1
Malgré l'air vieillot nous sommes en 2013

V_lo_canal__cluse2
Avec l'arrivée d'un bâteau

V_lo_canal_tag1
Un tag...

V_lo_canal_tag2
... un autre

 

Je suis retournée au bureau pas très motivée cette année. Le sentiment que le temps passe trop vite, que je n'ai pas eu mon comptant de pause, que j'ai encore envie ou besoin de rester dans le hamac jusqu'à la fin de mon livre ou sur la plage et dans l'eau jusqu'au coucher du soleil. Bref profiter jusqu'au bout du bout. Est-ce parce que je me rapproche, pour le moment à petits pas, de la fin ultime que je ressens cela de façon plus aigüe qu'avant ?

Puis la Petite est partie chez sa Mamie dans les montagnes, sa soeur s'est elle aussi envolée une semaine plus tard pour Londres où elle retrouvait sa soeur et leur Mamie pour voyager ensemble jusqu'à Vancouver. Trois semaines au Canada chez leur oncle pour découvrir un petit bout de ce grand pays.

Et moi je suis repartie sur un nouveau plan d'entrainement... mais ce sera un autre chapitre.

Ile_de_R__bis_2013

27 août 2013

L'Aubrac, j'y suis allée !

P1000436Non, je n'ai pas disparu de la blogosphère malgré ces 4 mois de silence.Pas motivée ou pas le temps ou les deux, je démarrais des petits bouts de messages qui restaient en l'état. De toutes façons cela ne sert à rien de chercher, c'est passé.Après 3 semaines de vacances j'ai pourtant repris le chemin du bureau depuis un mois et je n'ai pas finalisé le message qui traîne sur mon dernier trail.
Je préviens : comme toujours ce sera long avec l'avant, le pendant et l'après... et les détours d'usage !

Mon plan sur 11 semaines pour un trail de moins de 30 km et 1000 D+ était bien parti jusqu'à la première sortie longue en rando-course de 2h30'. Pluie continue ce dimanche-là je renonce ; je n'ai pas la possibilité de la faire dans la semaine. Je continue les séances mais une gêne au talon gauche qui va et vient depuis des mois m'inquiète. J'avais éliminé la tendinite mais si c'était une fracture de fatigue ? Est-ce judicieux de poursuivre ? Visite au médecin et radio de contrôle avec la cheville en prime puisque ma torsion du trail blanc me laissait des séquelles. Résultat RAS.

Je cours.

La gêne s'accentue surtout au repos, je fais une pause dans les séances, du coup la seconde rando-course de 3h passe à la trappe. Echographie toujours RAS. J'en conclu qu'il n'y a pas de fracture de fatigue et je vais passer outre cette gêne. Je reprends le plan et voici la 3e rando-course de 4 heures ; il est plus que temps d'en faire une. J'ai trouvé un parcours où je cumule 600mD+ et je ferai 30.5 km dans les 4 heures. Je reprends confiance mais ce sera ma seule référence. En fait le trail qui faisait 27km et 515m D+ à l'inscription est passé à 28km et 750m D+. On va donc envisager 4 heures !

Le mercredi soir suivant sortie en endurance de 1h10' et dernière sortie car le jeudi je vais moucher, tousser de plus en plus au fil de la journée pour ne plus pouvoir avaler pendant la nuit. Le vendredi la fièvre arrive. Je quitte le bureau les yeux larmoyants. Verdict du médecin : angine. Lorsque je lui dis que dimanche en huit j'ai un trail il n'est pas très favorable. Si le lundi je me sens mieux, c'est ok sinon je déclare forfait.

Lundi, ce n'est pas la grande forme donc j'opte pour une semaine sans CAP et sans piscine. On va dire que je me repose...au bureau.

En plus je n'arrive pas à joindre la mairie pour savoir s'il y a de la place au camping vu que j'ai prévu de planter la tente accompagnée de mon Petit Bout. Je nous vois déjà dormir dans la voiture...

Beaucoup d'hésitations jusqu'à vendredi. J'ai à la fois l'envie d'y aller et celle de tout laisser tomber devant les difficultés. Mais ce serait louper un second challenge après le renoncement à mon premier semi pour cause de côte fêlée. Samedi matin je charge la Kangoo, j'embarque ma seconde fille et à nous l'aventure sous un ciel gris.

Arrivées à Nasbinals nous allons de suite récupérer le dossard avec un T-shirt orange spécial brouillard ! En fait, il d'une couleur corail très féminine !!!

T_shirt_recto

T_shirt_verso

 

Quelques détours dans le village et nous découvrons le camping avec de la place. Ouf ! Installation sous le soleil de plus en plus présent, une petite pause sous ses rayons et nous partons à pied en direction du village. Je veux connaitre le temps du trajet pour le lendemain matin et puis nous allons "visiter". Quelques emplettes gustatives locales, une reconnaissance de la fin du parcours, quelques photos, une réservation pour le dîner du soir et nous repartons à la tente. Petite balade de 10 km qui aura fait rouspéter ma fille mais nous avons pris l'air. D'ailleurs je suis un peu gênée par l'altitude alors que je n'avais rien senti à Font-Romeu. Cette fichue angine !!!

P1000423
Le "village" de la course

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L'arrivée à J-1

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Paysage de l'Aubrac

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Ses vaches...

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... ses fleurs.

 

Le repas ne sera pas digne d'une pré-course mais comme je ne prévois pas de chrono je ne bouderai pas la charcuterie et l'aligot !

Préparation de mes petites affaires et dans le duvet à 22h, c'est le grand silence au camp une demie-heure plus tard.

Nuit par étapes et pluie qui tambourine au petit matin. A 6h30 je me lève. Tout est très humide. Mais pourquoi suis-je venue là ???

Je me prépare tout en grignotant de la fouace avec un peu de coca. Comment ça ce n’est pas le menu d’une sportive avant l’épreuve ? De toutes façons je n'ai pas très faim. Je réveille mon Petit Bout qui doit regretter à ce moment de jouer à la supporter de sa Maman. A 7h30 nous voilà parties pour le village et l'arche de départ. Je me place vers la fin du peloton ; un dernier bisou et c'est le départ.

J'entends un "Sylvie" (elle a capté mon n° de dossard) et j'ai juste le temps d'apercevoir Stéphanie de Baskets aux pieds. Comme je l'ai vue en photo sur son blog je la reconnais. Nous n'avons pas pu nous rencontrer la veille comme je n'ai pas pu voir une autre habituée du forum Courir au Féminin car les problèmes de réseau ont contrarié nos rendez-vous.

Ca grimpe d'entrée et je sens que je vais en baver car le cardio monte aussi très vite. Premier étranglement, on marche et ça repart. Je ne me souviens pas bien de cette première partie trop occupée à regarder mes pieds et à suivre le troupeau. Lorsque le groupe s'éclaircit je regarde ma Garmin et pense que côté chrono ce n'est pas gagné. Ma rando-course avait commencé en descente ce qui m'avait permis de m'échauffer tranquillement et surtout d'avoir de la marge sur la montre. Là c'est tout le contraire (première erreur de mon entrainement).

Je marche dans les montées mais je suis dans un bon tempo qui me permet de rester dans le coup, voire de doubler un peu.

Le temps est toujours gris avec de la bruine, du vent frais et je suis ravie d'avoir gardé un T-shirt manches longues un peu épais. Vu ma vitesse, je ne risque pas la sur-chauffe !

Du vert, des pierres, des murets, des fleurs, quelques vaches, du vent, de la bruine, je suis contente d’être là. Juste un peu trop en sous-forme pour pleinement savourer mais je pense que j’aurais passé le WE à regretter et à tourner en rond si je n’étais pas venue.

Je mettrai le pied droit dans l’eau. Brr c’est frisquet mais j’apprécie mes chaussures qui vont évacuer très vite et plus loin ce sera la gauche dans la boue. Une moins chanceuse y laissera sa chaussure. Je suis restée avec elle en toute inutilité le temps qu’elle arrive à défaire les lacets pour rechausser (mon prétexte pour souffler !!!)

Vers le 15e km c'est la difficulté du parcours une longue montée de presque 2 km aux alentours de 15%. Je l'avais vue sur le profil de la carte mais ce n'était pas très parlant à mon inexpérience. Les pistes de ski je connais… en descente ! J'ai donc commencé cette montée comme les précédentes puis j'ai levé le nez. La sensation d'un mur devant moi. Une piste noire et pas rouge à l'envers et sans virage ! Dret dans le pentu ! Un passage à vide et comme depuis quelques temps j'avais besoin d'une pause" toilette" j'ai pris la tangente pour m'enfoncer dans le bois. Quelques minutes plus tard, allégée, je reprenais l'ascension. J'ai fait des arrêts. Je ne sais pas si c'était la fatigue, le découragement, la toux pour me dégager les bronches sans doute un peu de tout. En tout cas ce n'était pas brillant. J'ai vraiment senti le manque des séances loupées mais surtout que je n'avais pas travaillé les côtes comme je l'avais fait pour les petits trails précédents. Et trottiner une longue cote pour un effort continu. (2e erreur de ma préparation).

Arrivée en haut on redescend, chouette je vais pouvoir faire remonter ma moyenne. Une petite compote pour se donner du courage et c'est parti. Je m'élance mais quelques mètres plus loin je stoppe tout avec un début de crampe dans les mollets. Je marche pour faire passer et reprend la course. A nouveau un début de crampe. Je n'ai jamais eu cela. Ma première réflexion est "Si je ne peux pas courir dans les descentes, c'est foutu, je ne passerai pas la barrière horaire". Attention la barrière horaire pour cette course est au final, on me laissera aller jusqu'au bout. C'est plus une limite que je me suis fixée en fait. Puis je m'interroge tout en marchant d'un bon pas. La veille je n'ai pas bu beaucoup pendant le trajet en voiture ni lors de notre balade au village. Je me suis rattrapée au dîner pourtant (de l’eau exclusivement je rassure !). La descente se poursuit dans un chemin abrupt et glissant. Je n'ai pas confiance en mes jambes et alors que cela double à fond autour de moi je fais des petits pas. Je me demande ce que je suis venue faire là, je n'ai pas le niveau c'est clair. Gros moment de doute.

J'arrive au ravitaillement des 18km. On me propose de remplir ma poche à eau. Vu le peu versé je constate que je n'ai pas assez bu. J'avale deux coca et un bout de banane et je repars dans la montée. Les trailers du marathon des Burons ou du Circus doublent sans problème l'attardée de la Cap'Aubrac en perdition. Lorsque je tousse au bord du chemin il y a des petits mots pour savoir si tout va bien.

Arrive enfin la longue portion descendante au cours de laquelle je pensais me refaire. Je vais malheureusement beaucoup marcher même si c’est d’un bon pas. Je n’ose pas me lancer dans les cailloux car je ne fais plus confiance à mes jambes. Lors du passage d’un ruisseau j’ai l’impression de tergiverser pendant une heure à savoir si je pose le pied droit ou gauche sur cette pierre mouillée en dévers ou celle couverte de boue. Il y a un trailer derrière moi qui ne dira rien ou alors le vent a emporté son impatience légitime. Mais je pense que c’était un gentil car quelques mètres plus loin alors que je l’ai laissé passer il me tendra la main pour grimper un bord de fossé glissant. Il a dû avoir l’impression d’attraper un glaçon tellement mes doigts étaient gelés depuis un moment.

Un trailer me demandera combien il reste et je lui annonce 3.5 km. Il est content car il pensait plus.

Une nouvelle montée que ma mémoire du parcours avait occulté se présente. Dur, j’en ai marre de monter. Puis du faux plat dans une trace creusée étroite où je ne suis pas à l’aise pour courir.  Il y a des trous, des bosses, je manque de motivation  et j’opte pour la prudence de la marche. Quel dommage ! (3e erreur de mon plan : mes petits chemins sont bien trop roulants)

Un petit panneau pour annoncer la photo dans 100m. Pour une fois que je le vois. Je suis toute seule, la photographe a le temps de cadrer et je fais mon plus beau sourire en courant d’un pas léger sur l’herbe verte… Enfin c’est l’image que j’ai voulu donner. A voir le résultat….

20130625223550_c3da02af_me

 

C’est étrange à ma montre il reste moins d’un km  et je ne vois toujours pas la bifurcation où nous avions fait demi tour avec ma fille la veille. Je ne me suis pas déviée d’autant en cherchant les toilettes ! J’ai un moment de panique. J’étais sûre que le parcours de fin était commun aux trois courses. Me serais-je trompée quelque part ce qui expliquerait la réflexion du coureur ? Je continue, de toutes façons je n’ai pas le choix. Je n’ose pas demander à ceux qui me doublent. Je me sens tellement pas à ma place que ce n’est pas la peine d’ajouter dans le ridicule. Les 28 km sont dépassés et toujours pas d’arrivée en vue.

Enfin je reconnais le paysage pris en photo la veille sous le soleil. D’ailleurs le soleil semble gagner sur les nuages : il serait temps. Je reprends la course par intervalle histoire de tenir en respect les contractions. Il y a de plus en plus de spectateurs sur le bord de la route. Je me dis que ma fille doit en avoir ras-le-bol de m’attendre depuis ¾ d’heure.  Il y a des encouragements que je n’ai pas le sentiment de mériter et une petite boule qui se forme dans ma gorge. Je déroule bien, je ne sens pas de crampe, j’ai presque l’impression d’être légère et je m’en veux de ne pas avoir plus couru alors que cela me semble presque facile (c’est en descente je précise !!!).

Je franchi l’arrivée seule, les bénévoles avec les médailles du Circus ou du marathon s’écartent, celle avec le petit pot de plante aussi. Le speaker annonce l’arrivée d’une concurrente de la Cap Aubrac d’un ton surpris et enchaine de suite sur l’arrivée du finisher suivant de la Circus. Je trottine dans l’indifférence générale jusqu’aux pinces pour récupérer la puce et je m’isole dans un coin pour appeler ma fille. Mais elle m’avait vue arriver et suivi de loin. Mes premiers mots ont été « J’en ai bavé » puis la boule dans la gorge a pris toute la place. Je n’arrivais pas à savoir si c’était le soulagement d’être arrivée ou la déception de ma course. Je crois surtout que j’étais déçue par moi, d’avoir joué la sécurité de la marche. Tiens mon temps d’ailleurs il faudrait arrêter le chrono !

Je vais me chercher un coca et un truc à grignoter. Je n’ai pas faim ni soif mais un peu de sucré me fait du bien. J’ai transporté mes amandes et abricots pour rien ; juste avalé deux compotes !

Il était annoncé un cadeau finisher. Je me disais que j’avais dépassé la barrière horaire et que j’étais donc hors-jeu. J’ai posé la question mais en fait il n’y avait rien d’autre que le T-shirt avec le dossard. Je suis allée voir les résultats mais je n’y figurais pas.

J’ai réussi à joindre Stéphanie au téléphone et nous avons enfin pu faire connaissance. Elle a couru le 18km qui en faisait 20 et son mari la même course que moi mais beaucoup plus vite en un peu plus de 3h. Rencontre bien agréable qui a permis de faire passer cette boule dans ma gorge.

Avec ma fille nous avons pris le chemin du retour vers la tente. Cette fois-ci c’est elle qui menait l’allure. Je me contentais de suivre en refaisant la course dans ma tête. Enlever les chaussures a occasionné des crampes dans les pieds. Décidément. Une bonne douche pendant que ma demoiselle pliait la tente et rangeait les affaires ; je n’ai pas regretté de l’avoir emmenée ! Je n’avais plus qu’à me glisser derrière le volant !

En route pour la maison, j’ai un peu saoulé ma fille avec tous les détails de la course et mes interrogations ! Et pendant mes silences je continuais à chercher des réponses.

A aucun moment je n’ai pensé abandonner. Ne pas être dans les temps était une déception mais ne pas aller au bout était inenvisageable.

Une fois à la maison les résultats étaient en ligne et ouf j’y figurais... tout à la fin ! Je suis même sur le podium inversé puisque seuls 2 autres concurrents sont après moi. Vu leurs temps ils ont dû cueillir les jolies fleurs sur le parcours. Du coup j’ai remonté le classement et je me suis dis que si j’avais couru un peu plus… et là commence la grande valse des « si » !

Donc 4h53’46 » pour 30 km et non 28 km et 850mD+ et non 750m.

Le lendemain j'avais un peu mal au jambes mais le mardi mes cuisses renaclaient à me sortir du fauteuil de bureau preuve de mon manque de préparation.

J’ai aimé courir dans ces étendues. C’était tout à fait le côté sauvage que j’espérais. J’ai envie de refaire cette course pour y prendre plus de plaisir après une vraie préparation et du travail dans des chemins moins praticables que les miens pour prendre confiance. Et surtout croire en moi…

J'ai recommencé à courir le samedi suivant tranquillement.

Pour en finir côté running (pour le moment !) le dimanche 7 juillet j'ai couru les 4 km de la Toulousaine avec mes filles. Mon petit Bout de 15 ans n'a pas encore droit aux 8 km et cela m'arrangeait vu que ma reprise n'a comporté que de petites sorties en endurance.
Ce fut dur de les convaincre de s'inscrire mais nous avons pris le départ toutes les trois par une chaude matinée dominicale. J'ai couru à la sensation car j'avais oublié ma montre, donc pas de suivi d'allure. Le premier kilomètre est lent et tout en slalom pour se dégager du monde et éviter celles qui marchent. Manon a filé devant sur la fin pour arriver 45" avant nous ; elle aurait pu nous lâcher plus tôt et se rapprocher des 22'. Je suis restée avec Laëtitia et nous avons terminé en 25'17". C'est super parce qu'elle coure beaucoup plus lentement lors de ses quelques sorties. Au temps officiel j'ai gagné une petite minute par rapport à l'an dernier.
Dire que les filles ont envie de faire d'autres courses serait exagéré mais pour peu que ce soit une course caritative (même si l'euro reversé semble faible par rapport au 18€ du dossart) et que ce soit sur une distance courte elles ne disent pas vraiment "non" ! Lorsqu'elles ont vu les résultats officiels, il y a eu un sursaut de leur compétitivité !

Puis le mardi Mon Petit Bout et moi avons pris la direction de l'Ile de Ré pour une semaine de vraies vacances... mais je crois que ce message est déjà bien assez long !!!!

7 avril 2013

Trail en vue

aubrac_photo_site_2013J'ai validé mon inscription pour aller gambader en Aubrac au mois de juin. Cette nature sauvage me fait envie.
J'augmente la distance et passe à 27 km et 515 D+.
Je n'aurai pas l'expérience d'un semi-marathon pour me rassurer avant mais la barrière horaire étant de 4h30 je pense que c'est faisable !

Depuis deux semaines j'ai recommencé à courir et à nager. Je sens encore bien la côte mais me limite à un seul AINS le matin, ce qui me permet de courir ou nager le midi sans trop de gêne ; on ne va pas parler de douleur !

Par contre la forme en a pris un coup (fréquence cardiaque plus élevée et gambettes lourdes) et les formes aussi mais l'un à la baisse et l'autre à la hausse !

Je commence la semaine prochaine mon plan pour le trail et je pense que je vais en bâver pour le suivre. Mais bon, on a rien sans rien...

Hier soir petit concert de piano avec l'audition des morceaux 4 mains qui se fait tous les deux ans entre les élèves des deux professeurs de l'école de musique. Une quarantaine de duos à faire passer, cela fait de l'effervescence dans la petite salle !
J'ai joué avec une dame qui stressait encore plus que moi mais la Balade pour Adeline est tout de même bien passée (nous n'avions répété que deux fois ensemble !).
Mon Petit Bout s'en est bien sortie aussi. Elle a joué deux fois. Un morceau à son niveau et un autre plus facile pour accompagner une très jeune élève (elle se mettait beaucoup de pression pour ces quelques lignes assez faciles pour elle) Comme quoi !
Comme l'année prochaine elle veut arrêter les cours (mais j'ai obtenu qu'elle ne stoppe pas complètement le piano), je vais voir avec notre prof pour jouer un dernier 4 mains ensemble à la dernière audition de cette année. En effet avec le lycée l'année prochaine les horaires disponibles vont être plus rares... et la motivation n'y est plus beaucoup !

Dans quinze jours je suis à nouveau en vacances. J'espère cette fois-ci mieux en profiter. Un temps plus favorable pour remettre le jardin dans un état acceptable (là c'est la jungle !) et ne pas me blesser pour finir la semaine coincée dans le fauteuil ! Et puis à la faveur des jours fériés profiter d'un chouette pont début mai... enfin si côté boulot cela passe vu que je suis seule désormais !!!

Le châle au crochet n'est toujours pas terminé. Mais que fais-je donc de mon temps ?

 

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19 mars 2013

Le semi-marathon que je n'ai pas couru !

Dimanche 10 mars j'aurais dû prendre le départ de mon premier semi-marathon. Oh je n'espérais pas faire un temps canon mais le finir debout et avec le sourire en moins de 2h30 m'aurait déjà satisfaite. Seulement je n'ai pas pris le départ...

Revenons quelques jours en arrière (vu ma désertion du blog je ne vais pas vous raconter ces dernières semaines !).

Je suis en vacances pour une semaine. Mes filles reviennent d'une semaine de ski avec leur Papa et les deux sont avec moi en début de semaine. Il ne restera que la petite pour finir la semaine.
Un vent très violent nous cantonne lundi et mardi à la maison où nous prenons le temps... de ne pas faire grand chose mais nous le faisons avec application !
Le mercredi, mon Petit Bout et moi avions prévu une journée ski mais il pleut et c'est reporté au lendemain.
En effet le jeudi par un beau soleil nous prenons la direction des Pyrénées, guidé par TOM-TOM qui a un problème avec les stations de ski ; il ne reconnaitra que le village du même nom donc nous nous passerons de ses services pour grimper.
Pas de ski pour moi depuis 2 ans et première sortie de la saison. Je pense être en bonne condition physique mais je ne veux pas me blesser car j'ai décidé de tenter un semi-marathon le dimanche suivant.
Un plan d'entrainement de 5 semaines que j'ai bien suivi malgré le temps contrariant sans me mettre dans le rouge pour viser entre 2h15 et 2h30.
Avec mon Petit Bout nous dévalons les pistes rouges et tout va bien. Si mes chaussures et skis sont récents j'ai conservé mes vieux batons (non pas ceux avec la rondelle en cuir tout de même !) mais ils ont bien 25 ans ; ils ont vieilli plus vite que moi car ils se décomposent au fil des virages !!! Je n'ai plus que deux tiges en métail au bout des bras ! Ce détail technique n'arrivera cependant pas à entâcher mon style wink

Pause à la voiture pour reprendre des forces en début d'après-midi. Nous apprécions l'aspect pratique de la Kangoo pour casse-crouter. Le vent s'est levé même si le soleil est toujours présent et nous repartons pour quelques descentes. Super deux pistes noires sont ouvertes ! Il n'y a personne et nous pouvons choisir nos tas de neige pour tourner. L'enfoncement des bâtons sans rondelle me pousse à bien plier les genoux ! Une dernière montée sur le télésiège qui ferme derrière nous car trop de vent. Nous rejoignons le télésiège qui fait la liaison avec l'autre versant. Il est arrêté et attend une acalmie entre les bourrasques pour avancer de quelques mètres.
Nous patientons dans le sas de départ. Je suis sur le bord d'un 4 places et pour me stopper dans la légère pente et ne pas heurter le petit portillon je plante le bâton qui s'enfonce, s'enfonce et tout mon corps suit le mouvement. Le problème c'est qu'à ma droite se trouve un trou d'un mètre bien déneigé pour accéder à une dalle en béton. Je vais attérir sur le dos après une lente chute où je n'ai rien pu accrocher.
Le choc me coupe la respiration. Le machiniste accouru me demande si ça va et j'hexale un "oui" en fin de souffle. Une personne détache mon ski gauche, une main se tend, le machiniste m'attrappe sous les aisselles. J'ai une pensée honteuse pour mes kilos superflus et me revoilà à la verticale. Je cherche toujours à respirer en ayant l'impression d'utiliser 10% de mes poumons. J'ai mal comme lorsque l'on s'est cogné mais c'est supportable, mon soucis étant de respirer. Je frotte un peu à travers l'anorack. Ma fille me demande si ça va et je lui réponds qu'il faut que je pense à changer les rondelles des bâtons. Je m'accroche à une pancarte et rechausse ; nous attendons toujours que le télésiège reparte. Enfin un nouveau siège s'avance. Je m'assied et continue à me focaliser sur ma respiration. Je n'ai que deux pensées en tête : NON je ne suis pas tombée en skiant et comment vais-je pouvoir respirer dimanche ???
Le siège avance de quelques mètres puis s'immobilise à nouveau. Nous sommes au-dessus du vide et nous jouons au pendule. Je n'ai pas l'esprit à avoir peur tellement je suis concentrée sur le peu d'air que j'arrive à faire pénétrer dans mes poumons malgré les rafales de vent autour de nous. Malgré tout personne n'a l'idée d'une réplique du film des "Bronzés font du ski" !
De balancement en avancée nous arrivons au sommet où se trouve l'arrivée d'un autre télésiège qui ferme lui aussi. Donc c'est la cohue des grands soirs avec des skis, des snows dans tous les sens sur cet espace réduit. Moi qui n'aime pas la foule, j'ai un moment d'hésitation avant de me lancer. Mon Petit Bout est parti et je me décide à la suivre en prenant tout droit par les bords de piste : on verra bien.

Une fois en bas, je porte mes skis jusqu'à la voiture mais ma fille m'enlèvera les chaussures et me mettra mes après-ski. Je me cale dans le siège bien droit de la Kangoo et nous partons. Le passage des vitesses est sensible et en montagne c'est difficile de faire autrement mais en dehors d'une respiration toujours à moitié je gère !

Dans la vallée je vais m'arrêter à une pharmacie pour une dose d'Arnica de suite puis une autre en plusieurs prises ainsi qu'un patch chauffant et décontractant aux huiles essentielles (rien que çà !) que la pharmacienne va me proposer de mettre en place. Super service !

Arrivées à la maison c'est encore ma fille qui s'occupera de décharger la voiture puis de nous préparer à dîner. Je me cale dans le fauteuil devant une série et je ne bouge plus. M'en sortir pour regagner le lit sera une autre histoire.

Après une nuit peu reposante je réussi à avoir un rendez-vous avec le remplaçant de mon médecin qui est en vacances. il opte pour une fêlure sur la 9e cote. Donc repos, ne pas tousser ni éternuer et de la patience. C'est toujours amusant d'avoir l'impression d'aller mieux en sortant de chez le docteur. Un tour à la pharmacie, un autre pour le rendez-vous chez le radiologue qui l'après-midi indiquera qu'il n'y a rien. Je me sens mieux et commence à reprendre espoir pour la course de dimanche car ce n'est peut-être qu'une contusion.
Dans la soirée lorsque l'anti-inflammatoire aura dissipé ses effets je comprendrais vite que dimanche le départ se fera sans moi. En effet une fêlure ne se voit qu'une fois le cal de réparation formé.

Mon Petit Bout qui serait restée avec moi pour être ma supportrice de choc est donc allée passer le WE complet chez son Papa et ce sera un WE seule. J'aime autant car elle n'a pas à être ma garde-malade, ce n'est pas son rôle !

Samedi matin je suis allée chercher mon dossard au centre commercial. Je savais que je n'accrocherais pas le numéro sur le maillot mais puisque tout était payé autant récupérer mon T-shirt.

 

Semi_Blagnac 

Samedi après-midi le soleil était radieux et j'avais très envie d'être dehors. Alors j'ai décidé de reconnaître en marche cool un petit chemin pour un entraînement de trail. Lorsque je cours je pars de la maison. Là j'ai pris la voiture pour agrandir mon territoire.
Bon début de chemin depuis le village puis le long d'un champ, un peu boueux mais pas trop glissant. Et puis la boue ne me fait plus peur après trois heures de "pataugeage" !!! Sauf qu'avec une cote en vrac ce n'est plus la même sensation.... de plus je n'ai pas pris de chaussures de rechange : tant pis je conduirai en chaussettes au retour !!! Passage dans un bois dans un chemin bien glissant sous les feuilles. Je m'interroge sur la conduite à tenir : rentrer me caler au fond du fauteuil ou continuer. Je continue car à part quelques petites pointes de douleur c'est très supportable. Il faut juste que je ne respire pas trop fort ! Je rejoins un large chemin qui passe le long d'une ruine de moulin.

Voie_romaine_moulin

Ce chemin qui va continuer dans la forêt s'appelle la Voie Romaine : je suppose donc que les romains prenaient énormément de bains de pieds car cela va être une succession de trous d'eau de la largeur de la route qu'il faudra contourner en passant entre les branches, les ronces. Je n'avais pas prévu cette gymnastique. Un coureur qui m'avait rattrappée a d'ailleurs fait demi-tour devant les obstacles. Têtue, j'ai continué et dans un trouée d'arbres j'ai pu apercevoir, au zoom, les Pyrénées.

Voie_romaine1

Ma moyenne horaire était loin de ma marche habituelle mais j'avais tout l'après-midi pour moi !!!
Après avoir monté il fallait redescendre et là ce fut à pas menus dans une trace glissante : la peur de tomber, la douleur lorsque l'on bloque le corps. Sur le tracé trouvé sur le Net était indiqué "passage de gué". Vu les pluies récentes je me suis dit que le ruisseau risquait d'avoir pris de l'ampleur. Mais non il était toujours franchissable. Le problème c'est qu'il était 2 m plus bas et que la pluie avait raviné les deux flans pratiquement verticaux. Quelques allers-retours le long pour voir si je trouvais un passage plus praticable. Rien. Renoncer et refaire à l'envers ce que je venais de traverser ? Non !
J'attaque la descente en m'accrochant aux racines, j'enjambe et la remontée s'avère très glissante mais je fini par prendre pied... au milieu des orties. Aie ! Du coup la cote se fait oublier !!! Passage le long des champs puis dans un chemin privé et enfin la route où je vais pouvoir améliorer mon allure.
Normalement j'aurais dû trouver un chemin sur ma gauche pour emprunter une route pratiquement déserte et parralèlle. Je l'ai aperçue au loin avec des joggeurs mais pas vu le chemin pour la rejoindre. De toutes façons les deux arrivaient à ma voiture au bout de 9 km et 200 m D+.

J'étais ravie de ma ballade et satisfaite de ne pas avoir cédé à la facilité de renoncer vue les circonstances.

Le soir avant de reprendre un anti-inflammatoire j'avoue que je me suis demandée si j'avais eu une bonne idée d'aller gambader.

Dimanche matin il était prévue que je retrouve une fille du forum de course que je fréquente et que j'avais rencontrée brièvement avant le départ de ma course nocturne. Nous devions prendre le départ ensemble, puis elle m'aurait largement distancée avant de m'attendre à l'arrivée ! Je n'avais pas eu l'occasion de lui annoncer ma défection donc je suis allée à notre rendez-vous et je suis devenue supporter. Il faisait beau et nous avons fait plus amplement connaissance avant le départ. J'ai ensuite remonté le parcours jusqu'au 4e km où j'ai pu l'encourager puis bifurqué au 15e km où j'ai attendu le passage des premiers en discutant avec un bénévole. Oui, oui vous avez bien lu : discuté, pas seulement demandé l'heure qu'il était. Je me sociabilise, non !!! J'ai vu arriver ma copine bien partie pour améliorer son temps. J'ai donc regagné l'arrivée par un chemin plus rapide. Elle est arrivée en 1h54'34" ravie de battre son temps précédent et en pleine forme. Avant de se quitter nous avons peaufiné le projet d'une course relais fin avril sur 42 km à 5 au milieu de châteaux viticoles. Hips !
Bien sûr un peu déçue de ne pas avoir couru surtout avec les conditions idéales de soleil et de température. Je voulais aussi savoir si je tenais la distance en courant pour me rassurer à tenter un trail de 27 km 500m D+ fin juin en Aubrac. Je serai un peu moins confiante mais je vais m'inscrire tout de même !

Lundi retour au boulot pour une semaine avec des pauses déjeuner devant l'ordi !
Mais ce WE il devrait faire beau et j'envisage à nouveau une ballade marche de reconnaissance...

Commencé vendredi dernier pendant le midi ce billet n'a pas eu la suite espérée.

Dans la nuit de vendredi à samedi : hémorragie. Combinaison malheureuse de l'AINS et de cette nouvelle étape de ma vie qu'est la ménopause. C'est la seconde fois puisque deux jours avant le marathon de Toulouse en relais en octobre cela m'était arrivé... au bureau.
J'ai décidé d'arrêter l'AINS mais la douleur pour simplement me bouger dans la maison était telle que j'ai cédé. Comme il n'est pas facile de voir son médecin le WE j'ai simplement continué la médication. (J'ai vu le docteur lundi soir qui a prolongé le traitement ; pour lui il y en a pour 6 semaines pour tout rétablir dont bien 15 jours avec douleurs. Bouh !!!)
J'étais claquée la journée de samedi et même avec la reprise des médicaments j'avais vraiment mal à me demander si je n'avais pas re-fissuré quelque chose. Heureusement une bonne nuit, la poursuite du traitement et dimanche cela allait mieux. Il ne fait pas bon vieillir !

Donc pas de balade pendant le WE. De toutes façons il a plu ! Mon Petit Bout a fait des gâteaux, ce qui ne va pas arranger la prise de poids inévitable suite à l'arrêt sportif même en diminuant mes rations !

Donc il faudra plutôt encore deux semaines tranquilles et je tenterai de reprendre la course le WE suivant. Je pense qu'il sera plus aisé de courir que de nager. Cela me laissera 3 semaines pour gagner un peu de vitesse pour le marathon en relais puis quelques jours pour un nouveau 10 km en essayant de grignotter quelques minutes sous l'heure et un mois et demi pour travailler les montées et les descentes en allongeant les distances. Sans doute quelques virées en montagne pour de la rando-course. J'avoue que j'ai hâte d'y être ! Enfin ça ce sont les prévisions que je me plais à faire pour me remonter le moral...

Je ne me sens pas "droguée" de course. Je ne m'ennuie pas parce que j'ai toujours des tas de choses à faire. Par contre je sens que j'ai besoin d'être dehors, de me confronter à l'effort et aux éléments et de me griser de cette liberté que j'éprouve lorsque je trottine sur les chemins ou la route. Besoin de me défouler aussi, de me fatiguer autrement qu'à me coucher tard et me lever tôt.

Patience...

Semi_Blagnac_dos 

8 février 2013

La gadoue, la gadoue !!!

Forest_Trail_affiche_2013Samedi dernier j'ai donc participé à ma première course nocturne. Je m'étais achetée une lampe frontale que je n'avais eu l'occasion d'utiliser que deux fois en deux petites sorties sur route et un bout de chemin connu ; donc pas très rassurée sur cette nouveauté. Pour augmenter l'inconnu j'avais choisi une course de 18 km (les 12 km étant complets). Et tout cela dans les bois avec les loups, les sangliers... non là j'exagère !

Lorsque j'avais récupéré mon dossard le samedi précédent dans une boutique de running partenaire à Toulouse, la personne m'avait souhaité "bon courage" car les chemins étaient très boueux. J'en avais déduit que mes chaussures auraient sans doute besoin d'un petit coup de brosse au retour.
Pas de T-shirt cadeau cette fois, juste un sac pour y ranger le matériel de course qui commence à s'entasser !

Forest_Trail_dossard_sac

La journée du samedi fut froide et pluvieuse avec même un peu de grêle. Mes filles trouvaient que j'étais folle. J'avoue que j'étais tentée de les croire quand j'ai quitté la maison en début de soirée moyennement enthousiaste. En plus j'apréhendais un peu à cause de ma cheville sensible lorsque le pied est en dévers.
Mais c'est justement parce que personne ne m'y oblige, si ce n'est ma petite voix intérieure que je suis allée à la Forest trail 2013 pour la Météore (18 km 300 D+) dans la forêt de Bouconne à 15 km de la maison !
Arrivée aux alentours de la base de loisirs je n'étais pas la seule à avoir entendu la petite voix intérieure ! Beaucoup de voitures. J'ai fini par trouver une place pas trop loin du grand chapiteau. Juste à temps pour voir le départ du 43km.

J'ai guetté l'arrivée sous le chapiteau d'une habituée des trails que je fréquente via un forum et dont j'allais enfin faire la connaissance. Cela me rassurait un peu de ne pas me lancer seule dans cette aventure puisqu'elle me proposait de partir ensemble. J'ai également rencontré une deuxième habituée du forum qui participait aux 12km. Un retour à ma voiture pour finir de me préparer avec une petite averse de grêle au passage puis ce fut le départ sur un chemin goudronné puis empierré. Tout le monde faisait attention d'éviter les flaques d'eau... si on savait !!!

J'ai loupé l'enclenchement de ma montre. Il me manque un petit kilomètre. Dommage ce fut le plus rapide au côté de ma copine de course  !!
Première gadoue, première montée. Elle court, je suis, mais ma cheville part dans tous les sens et je m'inquiète. Comme cela commence à marcher autour je fais de même et elle s'éloigne. Je ne la reverrai plus !
A partir de là je vais tenter de maîtriser le patinage. Malgré deux ans de patinage artistique dans ma jeunesse, le côté artistique est totalement absent.
Après la montée on descend et là c'est une autre technique surtout dans un petit chemin monotrace en forêt. Le but : aller d'arbre en arbre en version dérapage les uns derrière les autres comme en ski.
Puis c'est le premier des nombreux bouchons avec le passage d'un fossé avec eau, corde, cris, rires et quelques farfelus qui voudraient doubler tout le monde car ils pensent qu'ils vont y arriver les doigts dans le nez. Ce sera comme pour les autres, les pieds, les genoux, voire les fesses et les mains dans la gadoue pour accrocher tout ce qui est à portée. Premier passage difficile : on fait attention de ne pas tomber, d'avoir du style dans les glissades, de ne pas être ridicule. Les jambes sont fraîches pour récupérer l'équilibre parfois précaire.
16 mn pour ce kilomètre ! Cela ne va pas être facile de respecter la barrière horaire de 3 h !!! (heureusement elle a dû être repoussée ou annulée !)
Suivront des passages succion où l'on craint d'y laisser une de ses superbes chaussures de trail si ce n'est les deux puis d'autres glissades, dérapages, trous, ponts de fortune, cordes. Cela ressemble beaucoup à un parcours du combattant, ou tout du moins ce que j'en imagine au vue de certains reportages à la télévision. La seule différence c'est que personne ne nous aboie dessus. Il y a même un monsieur qui me tendra la main pour me hisser sur l'autre bord. Moi qui veux toujours faire toute seule, j'apprécie le geste et profite de ma condition féminine.

Du coup les portions courues sont minimes ; pourtant il est presque plus facile de courir que de marcher à certains moments. Je ne peux pas dire que j'acquiers une technique car j'ai le sentiment que jambes et bras ne sont plus coordonnés mais j'essaye de relâcher au maximum car dès que je crispe un peu suite à une glissage moins bien contrôlée c'est "panique à bord".
Ma cheville tient bien le coup et je n'y pense presque plus. C'est le traitement par la boue qui doit lui être profitable !

Lors d'une belle montée je doublerai un peu en marchant. Cela me confirme que je maîtrise mieux la marche. C'était amusant depuis le bas de deviner la pente au gré des petites lumières des coureurs.

Pas de pluie, un peu de vent frisquet sur certains plateaux et un ciel de plus en plus étoilé que je ne regarderai pas souvent car ce sont surtout les deux mètres devant mes pieds qui captent mon attention dans le faisceau de lumière.
Il faudra attendre les deux tiers du parcours pour que je pose, avec délicatesse, les fesses au sol lors d'un passage de pont où je ne sais pas trop ce que j'ai trafiqué mais ma fièrté était depuis longtemps recouverte par la boue ! Un peu plus loin ce sera la vraie chute avec glissade sur les fesses et le dos. Pas de mal mais les muscles qui commencent à être fatigués à force de contrôler mes ébats en tout sens ont manqué de vigilance. Alors je vais plus souvent marcher. De toutes façons à chaque passage difficile je rattrapperai ceux qui m'ont semée en courant. Donc rien ne sert de courir... si ce n'est bien sûr que je suis derrière eux !!!
A ce stade-là on ne se soucie plus de mettre les pieds dans l'eau. D'ailleurs c'est souvent le meilleur endroit pour marcher car la petite rigole où l'eau évacue la boue est souvent caillouteuse et accroche bien.
Je commence à bien sentir mes fessiers et mes hanches à force d'onduler du croupion et sans doute un début de crampe dans le mollet gauche que je présume lors de certaines crispations. J'avoue que j'en ai un peu ras le bonnet de la gadoue !
D'ailleurs dans le dernier kilomètre, après un petit bout de route, ce sera un festival de mares d'eau et de gadoue qui s'accroche bien aux chaussures. Allons-y gaiement. Après la dernière je reprendrai un pas de course alourdi pour entrer sous le chapiteau à l'annonce de mon prénom et d'un petit mot de félicitation.
J'en oublierai d'arrêter la montre et la frontale. Je ne m'en rendrais compte que lorsque j'irai chercher mon sandwich saucisse et mon coca où le gentil monsieur qui me sert me regarde un peu par en dessous !!! Pour une fois que j'éblouissais un homme !!!
Je cherche ma camarade de barbotage mais elle a dû arriver depuis un moment et rentrer chez elle.
Je me pose dans un coin. Le délice de la saucisse fumante dans une baguette de pain et d'un coca pas light ! Un coup de fil à la petite pour lui dire que la nuit en forêt n'aura pas eu raison de moi. Je prends d'ailleurs conscience que j'avais complètement occulté la notion de nuit. Souvent il y a eu du monde autour mais pendant les quelques passages où j'étais seule, j'étais tellement concentrée sur mon adhérence au sol que j'oubliais le reste. Il faut dire aussi que vu la vitesse à laquelle j'avançais on ne peut pas vraiment parler de "course" nocturne ! De même je serais incapable de retrouver le chemin. Je me souviens d'être passée sous la halle d'un village et puis plus tard dans les rues d'un village (le même ?) ; heureusement qu'il y avait des balises et de gentils bénévoles "réfléchissants" ou "illuminés" ayant toujours un mot d'encouragement, voire une main tendue pour ne pas glisser lors d'un passage délicat.
Pendant le parcours j'ai bien bu jusqu'à ma chute (contrairement au trail précédent) où l'embout s'est recouvert de boue et lorsque je l'ai porté en bouche j'ai eu de la terre pour un moment entre les dents : cela occupe. Pas de ravitaillement, ni de boisson sur ce trail. J'avais avalé une compote lors d'un passage de route dans un village. Les amandes et abricots secs sont restés dans le sac car pas assez facile d'accès dans ce parcours tourmenté. Mais comme j'ai pas mal de réserves...
J'ai commencé à avoir froid alors j'ai regagné ma voiture pour me changer en finissant mon sandwich. Il ne faisait pas chaud 3° et j'avais hâte d'enfiler des vêtements secs, d'alléger mes pieds du poids des chaussures gonflées d'eau et de terre et de mettre le chauffage à fond. Pas simple de retirer les chaussures avec des doigts gelés et des crampes qui gagnent les orteils dès qu'on force un peu dessus. A minuit j'étais à la maison où mes filles attendaient le retour de leur maman un peu folle. Un petit récit, une bonne douche, quelques massages à l'huile d'arnica, un câlin avec les filles et il n'a pas fallu me bercer.

Le dimanche matin ce fut lavage au jet des vêtements avant le passage en machine ainsi que des chaussures. Le haut du maillot est propre car c'est le coupe-vent qui a pris ! 

Je n'ai pas vraiment eu de courbatures j'ai senti un peu les fessiers et l'arrière des cuisses mais le lundi midi à la piscine cela ne m'a pas gêné. Deux séances de natation et mercredi midi j'ai repris mes 40 mn de course... sous la pluie.

Même si ce ne fut pas vraiment une course, vu les temps d'attente (à ma montre je suis restée plus de 20 mn sans bouger au total !) je suis contente d'être allée au bout de ce trail. J'ai aimé courir de nuit même si je voudrais bien savoir ce que l'on ressent à courir sur un terrain "normal" la tête sous les étoiles.
Je me sens rassurée pour tenter un semi-marathon même si je sais qu'il va falloir courir tout le temps et gagner un peu de vitesse mais les 21 km me font moins peur.
Et j'ai très envie de continuer le trail. J'ai repéré les trails en Aubrac en juin. Il y a celui de 18km avec 350 D+ donc là je suis dans du connu mais du coup je lorgne maintenant sur le 27 km 515 D+. L'envie de toujours faire plus, mais juste un petit peu pour y aller progressivement !

Ma montre : 17.35 km et 3h10' mais il manque un kilomètre environ
Temps officiel : 3h15'51"
247e sur 274
53e sur 62 féminines
5e sur 6 V2 Dommage la 3e V2 est moins d'une minute avant moi. Bon les 2 premières V2 ont une heure d'avance (pas la même planète !)

Ma copine a mis 2h52'. Cela fait 30 ans qu'elle coure et a déjà fait les 100km de Millau entre autre ; même si elle dit qu'elle n'est pas rapide, nous ne sommes pas dans la même catégorie !

Quelques photos prises par ma copine pour illustrer la gadoue !

Forest_trail_gadoue

8 février 2013

Cadeau et journée volée !

Je me pose enfin en cette journée de RTT ! Un RTT pour moi c'est du temps volé au temps, du temps gratuit !

Tout d'abord DORMIR au moins jusqu'à 8h ! Car les 6h15 de la semaine et surtout les couchers au mieux vers minuit s'accumulent et je sens bien que je n'arrive pas vraiment à récupérer. Moins de 7 heures de sommeil ce n'est plus mon moi !!!
Un petit bisou à ma collégienne avant son départ pour sa matinée de travail et je flemmarde un peu avant de prendre un petit-déj' en dressant la liste de tout ce que je veux dois faire pendant ces trois jours. C'est parti...

Je peux enfin vous montrer le joli cadeau de Bill pour mon anniversaire. J'avais emporté l'enveloppe avec moi vers les sommets enneigés il y a trois semaines et j'ai savouré son ouverture après mes foulées dans la neige. Merci encore pour cette marque d'amitié.

Cadeau_Bill_29_01_13
Je vous rassure il y avait bien le mois de janvier...
mais il est passé si vite !

Je prépare le prochain billet (long !) où je vous raconterai mes ébats nocturnes (non, non pas ceux là, m'enfin !) dans la boue...

27 janvier 2013

Tracer dans la neige

Première course de 2013 et je découvre la course dans la neige le WE passé.

D'ailleurs c'est son nom "Découverte" à ce 12 km parmis les 3 courses de la Romeufontaine à Font Romeu (12, 25 et 40 km).

A quelques jours de mon anniversaire j'ai décidé de m'offrir un petit WE à la montagne !
Samedi midi après avoir "abandonné" mes filles à une journée shopping avant d'aller chez leur Papa, je prends la route avec tout mon attirail "sports d'hiver" : piste, fond, raquettes. Je suis prête à toutes les éventualités !!! J'ai programmé pour la première fois mon GPS et Tom va me guider.
Mais arrivée au pied des montagnes à Ax les Thermes, la gendarmerie bloque l'accès ; on ne passe pas, même par le tunnel à cause du risque d'avalanches ! Re-programmation de Tom qui décide de me tenir tête mais j'aurai le dernier mot ! Je vais donc franchir un autre col ouvert, des gorges superbes et désertes en direction de Quillan et faire un crochet de 100 km en route de montagne. Pas très grave j'aime conduire !

Mais le temps file et je dois aller chercher mon dossard avant 19h.

J'attaque la montée sur Font-Romeu alors que la nuit tombe, qu'il pleut et qu'il y a de plus en plus de neige sur les bas-côtés. Je me vois déjà chaîner pour les derniers kilomètres.
Enfin Tom me dit "Vous êtes arrivée". Super c'est mon hôtel ! Vite la chambre, je décharge la voiture et je repars pour le centre ville à la recherche de mon dossard. Quelques péripéties et enfin j'ai mon sésame, le T-shirt et les prospectus. Un tour rapide sur le mini village, surtout stand SALOMON puisque c'est le sponsor principal et je retrouve ma chambre d'hôtel.

T_shirt_recto_Romeufontaine_2013 

T_shirt_verso_Romeufontaine2013 
Un air de maillot de foot !!!

Je prépare mes affaires pour le lendemain et descends dîner. D'autres coureurs dans la salle du restaurant : un groupe d'espagnols, des  couples et des solitaires... mais pas de quoi fantasmer !!! La neige se met à tomber pendant le repas ; je vois en contre-bas ma voiture se recouvrir. C'est joli bien sûr mais un peu inquiétant pour demain.
La nuit sera moyenne ; je m'inquiète un peu et me demande si j'ai bien ma place dans ce trail. A 6h15 j'entends les premiers bruits. Il y en a qui vont faire le 40 km avec un départ à 7h30. J'ouvre les volets. Oups la route est blanche, ma voiture aussi et les courageux sont en train de gratter les 8 cm de la nuit ! La neige tombe doucement...
Un petit coup de stress en plus : Va-t-il falloir que je chaîne pour monter jusqu'au village ? Ne devrais-je pas y aller à pied ? Vais-je avoir assez chaud ? Et surtout : vais-je y arriver ??? Je me recouche jusqu'à 7h. Habillage classique pour descendre prendre le petit-déjeuner. Que des coureurs à cette heure ! Ceux-là sont pour le 12 ou le 25. Tous ou toutes avec le profil effilé du coureur et 20 ans de mois !!!

A 8 h je gratte le pare-brise avec une de mes raquettes puis j'engage la voiture dans la montée. Avec souplesse ça passe. Je serre les fesses pour ne pas avoir à m'arrêter !!! Il y a 30 ans je ne me posais pas toutes ces questions lorsque je quittais Annecy pour monter à la Clusaz faire la fête avec une mini sans pneus neige !!!

Je trouve une place pour garer la voiture, je quitte mes après-ski douillets et chauds pour les runnings, je colle le dossard et la puce sur mon coupe-vent et je rejoins le point de départ. Il fait -3° et il neige toujours !
Nous sommes presque 900 à attendre le départ, le 12 et le 25 km ayant un départ commun.
La semaine précédente j'avais acheté des Yaktrax au cas où (ce sont des chaînes pour chaussures !). Certains les avaient aux pieds, d'autres pas. J'ai hésité, n'ayant jamais couru avec cela (dans la neige non plus d'ailleurs) puis je les ai enfilés sur les chaussures. Quelques pas pour me placer en fin de peloton ; contrairement à ce que je craignais, je n'étais pas gênée pour marcher.

Enfin c'est le départ sur la route, en montée bien sûr, puis très vite dans un chemin étroit donc étranglement, arrêt puis marche. Cela va être ainsi pendant 1 km avant de commencer à courir. Pas très vite car une petite rigole de 40cm entourée de neige profonde cela limite les dépassements. Je suis enchantée d'avoir mis les crampons. Je remarque les pieds de la personne que je suis qui glissent à chaque effort alors que ce n'est pas mon cas. Je prends de l'assurance et j'en profite pour doubler dans une descente où le sentier s'est élargi. Nous passons dans la forêt et la neige qui tombait ne se fait plus sentir. Il fait presque doux, c'est cotonneux et malgré la file de personnes devant et derrière, il y a comme un sentiment de paix. Pourtant je n'ai pas vraiment l'occasion de regarder le paysage. A 50 cm de la personne de devant je vois surtout ses pieds et l'endroit où poser les miens ! Plus de question dans ma tête. Je cours ou je marche, je suis dans l'effort et je ne stresse plus. Bon il est vrai que vu mon niveau je ne me mets pas la pression pour le chrono !!!

Au bout de 4 ou 5 km je vais suivre la même personne. J'ai réussi un lâcher un duo d'espagnols (très nombreux sur cette course) bavards et se mettant côte à côte pour empêcher tout dépassement dès que la trace s'élargissait. En dehors du fait qu'ils ne fument pas en course, ils sont aussi pénibles que sur les pistes de ski !!! La fille qui me précède et moi avons le même rythme. En montée elle marche et cours à nouveau dès que c'est possible. C'est une irlandaise. C'est noté sur son maillot !
En effet j'ai du mal à estimer mes possibilités. Dans les montées je sens que je pourrais marcher plus vite et doubler car c'est une allure que je maîtrise mais en course je n'ose accélérer (un peu). Je ne sais pas trop ce qui m'attends alors je reste prudente. Et puis le fait de freiner d'autres personnes vu l'étroitesse du parcours alors que je les aurais doublées à un moment me contrarie.
Arrivée sur un plateau, à la sortie d'une portion de sapins c'est le retour de la neige fouettée par un vent glacé. Je trouve que mon petit coupe-vent aurait eu un avantage à être en gore-tex plus étanche (pour le prochain Père-Noël !). C'est le moment dont profite mon dossard pour s'envoler. Depuis quelques temps il se décollait (je n'avais pas voulu sécuriser par des épingles et faire des trous dans le coupe-vent), une rafale de plus l'a emporté loin de moi dans la neige fraîche. J'ai bondi  pour l'attrapper mais comme dans les comédies il a attendu d'être à portée de main pour partir plus loin. De saut en saut, j'ai fini par plonger et le plaquer au sol. Je me suis relevée toute blanche, mon bout de papier à la main. J'ai rejoins la trâce. Mon irlandaise est au loin. Que faire de mon dossard qui doit rester visible et non plié à cause du fil de la puce. Hop il finira coincé dans le pantalon au chaud ! Cet épisode m'ayant galvanisée (et un peu vexée) je décide de retrouver ma place dans la file et double en montée pour me replacer derrière mon irlandaise.

Nous arrivons à la séparation du parcours du 25 et du 12 km. Je soulève mes vêtements pour montrer mon dossard.
Au 7e km je ne m'arrête pas au ravitaillement. Je passe le bip de contrôle. J'avais pris le Camel Bak mais je n'ai pas encore bu et maintenant l'embout est gelé ! Pas au top sur ce coup-là.
Depuis quelques semaines mon talon d'achille gauche était douloureux à partir de 6 km ainsi que le matin ou en fin de journée alors j'ai massé et glacé en me disant on verra bien. Je m'étais mise à boire plus... d'eau.  Je craignais de le sentir très vite suite aux efforts dans la neige mais est-ce le froid, je n'ai eu aucune douleur pendant la course.
Depuis un moment c'est une montée continue donc beaucoup de marche et je me décide à doubler l'irlandaise. Les espaces entre les coureurs se sont élargis. J'en profite pour faire quelques photos. C'était bien la peine de porter l'appareil et de ne pas le sortir. Du coup l'irlandaise repasse.

Romeufontaine_2013_plateau
Sur le plateau dans la neige

Romeufontaine_2013_Irlande
L'irlande prend le large !

Voilà nous avons atteint le point le plus haut de la course et commence la descente. Facile au départ car le chemin est large et je me prends à rêver de gagner du temps sur le chrono car pour le moment la vitesse moyenne est plus basse que lorsque je marche sur terrain plat !
Mais je vais vite déchanter. A nouveau une mono-trace mais très creusée et avec des niveaux de pas différents. L'horreur pour les cuisses, les chevilles. Je vais louper mon coup en voulant enjamber un trou d'eau et m'y enfoncer jusqu'au genou. Brrr c'est froid ! J'imagine déjà mon pied droit dans une gangue de glace !!! Mais cette sensation de froid va vite partir, la chaussure gorgée d'eau va s'alléger ; je suis ravie de ne pas avoir de chaussures en gore-tex et je ne vais plus y penser.  De toutes façons le terrain réclame toute mon attention. Je vais laisser passer deux coureurs plus intrépides mais à mon niveau dans le peloton tout le monde préfère assurer.
Une nouvelle montée et je re-double mon irlandaise. Je prends le rythme derrière un couple.
Mon Garmin m'annonce 12 km et je n'entends toujours pas de speaker, ni la clameur de la foule en délire, je ne vois pas d'arche d'arrivée. Non je ne suis pas partie sur le 25 km, j'ai pris la bonne direction !! Le chemin toujours descendant est plus large mais très grumeleux et fuyant. Je suis le couple et le rythme s'accélère, l'écurie est proche ; quand soudain c'est la chute. Ma cheville gauche a lâché et je me suis affalée dans la neige dure. Ma première réaction est de regarder si on m'a vue tomber. Devant, le couple continue et il n'y a personne derrière. Ah bon personne ? Ouf pas vue !!!
Je me relève, la cheville un peu douloureuse ; je fais quelques moulinets, puis quelques pas et je recommence à courir, moins vite. Plus une gêne qu'une douleur mais maintenant une appréhension sur ce terrain. La pente s'accentue, s'élargie mais c'est un champ de mines côté surface et la cheville n'apprécie pas beaucoup. Enfin je vois une porte de gymnase et un tapis rouge. Dernier virage et ... l'irlandaise foule le tapis rouge une seconde avant moi !!! Je ne l'ai même pas entendu arriver !!! 1h 58' 37" pour 12.67 km à ma montre
Mon nom s'affiche en gros sur le tableau lumineux. Whaou comme pour les pros ! Le plus drôle c'est qu'il va le rester un moment car le tableau va mettre du temps à être "raffraichi" !
Je bois, je mange un peu. Je suis contente d'avoir terminée mais je n'ai pas le sentiment d'être très fatiguée. Ma cheville devient plus sensible, je commence à avoir froid et j'envisage de regagner ma voiture lorsque le speaker rappelle qu'il y a des masseurs, des ostéopathes. Tiens, pourquoi ne pas aller montrer ma gambette ?
La salle des massages est chauffée. J'attends mon tour. La jeune masseuse qui va s'occuper de moi va confirmer ce que je pensais. Pas d'entorse mais il y a bien eu un choc car mon pied gauche est plus chaud que le droit à l'issue des massages. Elle me conseille de glacer. En tout cas c'était bien agréable ces massages au chaud par quelqu'un qui prend soin de vous.
Je renfile mes chaussettes mouillées et je retrouve la froidure hors du gymnase. Mais c'est que nous sommes loin du centre ville, de ma voiture, de mon anorak duveteux et de mes après-ski fourrés. La descente dans les chemins enneigés malmène ma cheville ; j'ai voulu couper court et ai délaissé la route uniforme, je ne sais pas si j'ai bien fait. Enfin j'arrive à mon but et quel bonheur de retrouver mes petites affaires dans la voiture !
De retour dans la chambre, une bonne douche, un massage d'huile à l'arnica, un rocher Suchard mis spécialement pour moi dans mon sac par ma plus jeune fille et je vais déjà mieux. Et que vois-je petit à petit par la fenêtre de la chambre ? Le ciel bleu gagner du terrain sur les nuages pour laisser le soleil illuminer la neige et découvrir les sommets alentours ainsi que la grande courbe du four solaire.

Romeufontaine_vue_chambre1
Vue depuis la chambre

Romeufontaine_vue_chambre2
Le four solaire et plus de ciel bleu

Je ne peux pas rester enfermée avec ce temps-là. Je regrette presque que la course soit terminée. J'ai l'impression d'avoir encore plein de forces. Je décide de monter à pied au village. 2km avec une cheville qui semble tenir la route. Grace aux massages, à l'arnica, au chocolat ???
Il n'est pas encore 15h et le village est désert car les boutiques sont encore fermées. Je continue ma montée en direction du gymnase d'arrivée pour voir ce qui s'y passe. Le dernier coureur des 40 km entre dans le batiment en même temps alors que la remise des prix vient de commencer. Je trouve une chaise et profite de la fête. Je vais voir les résultats affichés et suis contente de ne pas me trouver sur la dernière page :-)
Le dernier récompensé, je décide de faire une photo de l'arrivée et commence à refaire le chemin à l'envers. J'ai bien dû remonter 1km pour faire des photos, c'était si beau sous le soleil et donc voir l'endroit où je suis tombée. C'était trop bête, si près du but.

Romeufontaine_2013_parcours2
Le ciel de l'après-midi !

Romeufontaine_2013_parcours1
Le bonheur d'être là à cet instant...

Du coup j'ai marché plus de 6 km l'après-midi.

Je tricote, je crochète, je bouquine avant le repas puis je descends doucement à la salle de restaurant. La cheville est plus douloureuse mais je ne boite pas. Rester digne !!! Bien sûr je me pose des questions sur la prochaîne course dans 13 jours.
La salle est vide, tous les coureurs sont partis, reste un couple de retraités et moi. C'était ma grosse apréhension me retrouver seule à une table de restaurant pour deux dîners ! Je vis cela comme un échec :-( Je suis fière d'avoir surmonté cela.
La nuit sera bonne mais les premiers pas matinaux difficiles. J'ai bien fait de prendre un RTT pour allonger ce WE cadeau. Les deux chevilles sont sensibles mais différemment et les cuisses sont raides. Tiens je les avais oubliées celles-là.
Le ciel est gris, mon envie de sortie en raquettes perd de son intensité. Mon matériel se sera contenté de prendre l'air. La neige se mettant à tomber je décide de rentrer sur Toulouse avant que le temps complique mon retour.
Je délaisse le retour par la montagne et décide de rallier Perpignan. Au bout de 10 km la neige ne tombe plus et la route pour descendre est superbe et ensoleillée. Toutes ces couleurs d'ocre des villages accrochés aux parois des montagnes donnent envie de mitrailler le paysage mais conduire et faire des photos n'est pas compatible alors je me contente d'emmagasiner les images. Après la montagne je verrai presque la mer en passant le long de l'étang de Leucate où je ferai une pause casse-croute.


Romeufontaine_2013__tang
Depuis l'autoroute

J'arriverai à la maison avant le retour de ma collégienne pour préparer de la pâte à crèpes pour le goûter comme une maman attentionnée...

Quelques chiffres :
1h 59' 15" pour 12.2 km officiel
1h 58' 37" pour 12.67 km à mon Garmin avec 500D+
264e sur 346
83e sur 135 féminines
12e V2 sur 24

Il faut que j'y crois un peu plus pour oser doubler et tenir le rythme, consolider mes chevilles et... recommencer parce que j'ai aimé gambader dans tout ce blanc :-)

Retour au bureau mardi matin avec quelques courbatures dans les cuisses, donc ce sera piscine toute la semaine pour décontrater.

Jeudi soir je vais "sortir". C'est un scoop chez moi vu ma vie sociale particulièrement inexistante !! Mes filles en ont été toute étonnées !
Les quatre du marathon en relais se sont retrouvés dans un bar à tapas toulousain. Très sympa. Puis quelques pâtes ou carpacio dans une pizzeria pour un retour à la maison juste avant minuit. Ouf ! Un bisou à mon Petit Bout, seule à la maison qui ne dormait pas vraiment en attendant. Je deviens une mère indigne à abandonner ma fille le soir pour aller dans un bar !!!

Vendredi début du WE. Mon Petit Bout a préparé de la pate à brioche et attend mes conseils pour la cuisson. Un petit bout de brioche chaude avant d'aller se coucher. Hum !!! Du coup ce sont surtout mes filles qui utilisent le Kitchen Aid acheté il y a plus d'un an !

Samedi, après de la brioche au petit déjeuner :-), journée shopping avec mes filles après un déjeuner dans un resto inconnu mais très chouette pour fêter un peu en avance mon anniversaire. Je suis allée chercher mon dossard pour la prochaine course samedi soir prochain : 18 km, de nuit et dans la boue. J'avoue que j'appréhende. La distance est du jamais fait, je n'ai pas couru à la frontale dans les chemins et quant à la boue cela devrait largement dépasser le crottage des chaussures : je pense que j'en aurai partout et je prie pour ne pas y laisser une chaussure.
Je me suis faites un cadeau : un nouveau sac à main. Il était là, soldé, tout seul dans la vitrine de la boutique Le Tanneur ; je n'ai pas eu le coeur de le laisser ! Voilà mon cadeau d'anniversaire perso tout trouvé !

Sac___main_Le_Tanneur

Bon j'avoue que je m'en étais fait un autre la semaine précédente avec de nouvelles chaussures pour courir sur route. Des ASICS GEL KAYANO... en solde (heureusement car même si c'est le top c'est cher !).

ASICS_gel_Kayano_18_Sylvie

Le soir, histoire de me rassurer, j'ai chaussé mes nouvelles chaussures pour une sortie d'une trentaine de minutes à la frontale sur route. Bonnes sensations, comme de courir sur du velours. La cheville tient bien mais le talon s'est manifesté dès le début ou presque. Pas terrible ça. Donc glaçage en regardant mes séries TV. Ce matin c'était encore gênant alors après beaucoup d'hésitations vu le temps pluvieux j'ai renoncé à faire une sortie qui devait être longue. On verra demain midi si je cours ou je nage. Ce ne seront pas les quelques kilomètres que je pourrais faire cette semaine qui vont changer grand chose donc...

J'ai des envies de trail, de courir sur les chemins, de partir dans des coins de France, un petit hôtel, une chambre d'hôte, un terrain de camping pour m'héberger et être hors du temps pendant un WE. J'ai apprécié de faire une pause le WE dernier : pas de repas à préparer, de courses à faire, de tâches à organiser, à plannifier. Bien sûr il y a les préparatifs du voyage mais ensuite il suffit de laisser... courir ! C'est tout de même paradoxal cette sensation de prendre enfin mon temps alors que je vais tenter de courir le plus vite possible d'un point à un autre !
Je me dis aussi que c'est ce qui m'attends pour les années à venir ces mini "vacances" en solitaire. Etre seule puis au milieu de tant de personnes qui vont vers un même but puis à nouveau seule. Alors des petits breaks sportifs comme autant de respirations dans une vie qui s'essoufle ne sont pas pour me déplaire.

Dimanche soir, je repousse au maximum le moment de me coucher pour grapiller encore quelques minutes au temps qui passe mais je baille et les yeux se ferment. C'est reparti pour une semaine...

31 décembre 2012

Adieu 2012 et bonjour 2013

Pas facile de trouver un titre original aujourd'hui !!!

C'est l'heure du bilan... avant celui des bonnes résolutions !

Justement j'ai du temps ce soir !!!

Bon j'avoue ne pas être fâchée que 2012 se termine même si je ne ressens guère d'enthousiasme à la venue de 2013 !
Quel optimisme me direz vous !!! La période Noël-Jour de l'An n'étant pas la meilleure pour moi.

Il faut avouer que les premiers jours de 2013 vont m'apporter un an de plus et une fois que l'on a basculé dans la cinquantaine je trouve que les années sont plus lourdes à porter ! Malgré le sport, le matin le corps rechigne, puis c'est au tour du miroir d'être désagréable et le soir la série TV me voit somnolente comme une petite vieille au fond du fauteuil.

Je cherche ce qui a été positif au cours de cette année 2012 et j'ai du mal à trouver.

Côté créatif c'est le désert. Mes tissus prennent la poussière, mes cotons à broder ne trouvent plus le chas d'une aiguille et mes laines s'entortillent autour d'aiguilles ou de crochet sans trouver de fin. Les projets anciens n'ont pas avancé et les rares nouveaux en sont au stade "essais" plutôt que réalisation.

Côté piano. Je joue de moins en moins (à peine deux fois par semaine) et j'ai revu mes prétentions pianistiques côté difficultés techniques à la baisse. J'ai cependant retrouvé les lumières de la scène tout récemment pour deux concerts (le même jour et avec le même morceau !) Le petit concert de Noël et le soir le concertà l'occasion de l'année DEBUSSY où j'ai aussi fait la lecture. Quelques fausse notes mais j'ai réussi à gérer mon stress. Bien sûr le morceau était plus facile que d'ordinaire mais je l'avais aussi beaucoup moins travaillé, alors ? Le mystère est toujours là. Par contre je suis beaucoup plus à l'aise pour faire la lecture à un public et j'aime ça. J'ai le sentiment de maîtriser même s'il y a un mot écorché ou mal lu.

Côté sport. Sans doute là où il y a le plus de positif. La course et la natation en alternance 6 jours par semaine. Quelques courses en compétition avec enfin un passage sous l'heure aux 10 km. La découverte du trail et un coup de coeur pour cette version de la course à pied. Dernière sortie ce soir pour un petit galop afin d'essayer la lampe frontale que je me suis offerte à Noël. J'étais tentée par une sortie à minuit de façon symbolique (courir seule dans la nuit pour changer d'année) mais j'ai eu peur qu'à cette heure j'ai moins envie de mettre la tenue de course que le pyjama ! Côté aquatique j'ai fini l'année par un 2000m de crawl en continu en 42'30" pour voir. A refaire pour savoir si je peux gagner du temps. J'aime bien me donner des petits challenges perso !!!

Côté boulot. La fin de l'année a été mouvementée puisque réorganisation oblige ma collègue part. En fait il lui a été proposé un poste sur Niort mais sa vie est ici. Quant à moi mon poste est refondu. Je garde une partie technique, la partie commerciale va à Niort et je récupère plus de gestion de l'agence puisque notre boss est parti à la retraite et que cette nouvelle organisation ne laisse pas de place à un directeur d'agence. Alors dans quelques mois que donnera cette nouvelle structure et quelles seront encore les modifications ? Mystère. En attendant je vais être seule aussi au bureau, le reste de la troupe étant à l'autre bout. Décidément je vais finir hermite. Mais à quoi bon se prendre la tête puisque de toutes façons il n'y a qu'à suivre le mouvement. En attendant c'est le bilan, il y a du boulot et dès les premiers jours de janvier la nouvelle organisation à mettre en place !

Côté filles. Une qui quitte la maison, ivre de liberté mais qui y revient quand bon lui chante et j'ai un peu de mal à accepter ces demies mesures. Une autre qui grandit, partagée entre l'envie de faire comme sa grande soeur et celle de rester le Petit Bout à Maman. Et moi au milieu qui me détache de plus en plus. Je ne sais pas si c'est une réaction simplement parce qu'elles grandissent et qu'elles ont moins besoin de moi ou si je me prépare à la séparation ou si je me referme de plus en plus sur moi pour me protéger de la solitude.

Côté vie. Qu'en dire ? Les jours passent sans que rien ne les retienne, ni ne les différencie. Les deux cambriolages ont accentué la perte d'envie de décorer mon refuge. J'ai l'impression d'y passer tellement peu de temps que ce n'est pas la peine de renouveler la déco. J'achète toujours des tonnes de magazines que je feuillette avidement, mais je n'en retire rien. J'ai décoré le sapin, j'ai collé 4 bougies sur un plateau pour l'Avent, la crèche est en place mais comme le Réveillon était en solo à empaqueter et le 25 à midi chez l'amie de mon père, pourquoi se casser plus la tête !

Alors 2013 ?

Les évênements arriveront par le sport. Je me lance dans un trail blanc en janvier (courir sur la neige). Je vais en profiter pour y ajouter un ou deux jours rien que pour moi dans la station de ski. Je vais partir avec tout mon matériel : ski de piste, de fond, raquettes et je me contenterai peut-être de regarder les sommets. Puis 15 jours plus tard un trail nocturne pas très loin de la maison avec une distance encore inconnue : 18 km.
Et je ne vois pas plus loin !

A venir les résolutions...

En attendant il me reste quelques minutes pour vous souhaiter une belle année 2013 avec des paillettes de bonheur, des serpentins de forme olympique, des confettis de joie et des bulles de douceur.

Bonne_ann_e_2013

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